Il Suffira D'Un Duc. Bianca Blythe

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Il Suffira D'Un Duc - Bianca Blythe страница 15

Il Suffira D'Un Duc - Bianca Blythe

Скачать книгу

en se redressant en arrière avec assurance.

      — Vous ne l’avez pas rencontré. Il ne m’aiderait pas.

      — Il vous a probablement été extrêmement reconnaissant de ne pas être restée dans ses appartements. Vous pourriez être en train de faire des préparatifs pour devenir duchesse. Au lieu de cela, vous êtes ici. Un endroit nettement moins noble, dit Daisy en souriant avec ironie.

      La maison de Daisy avait beau se trouver dans un quartier agréable, l’intérieur manquait du luxe présent chez d’autres amies de Margaret. Aucun buste romain n’était perché sur les buffets, et aucune déesse grecque ne les contemplait depuis des plafonds peints avec recherche. La maison de Daisy semblait… confortable. Après tout, ses parents avaient consacré du temps à la conduire de station thermale en station thermale dans l’espoir de la guérir de sa claudication. Aucun de leurs efforts n’avaient donné de résultat, malgré les caisses bien remplies de son père et son enthousiasme à dépenser de l’argent. Ces caisses étaient à présent moins pleines, reflétant malheureusement de façon similaire un moral moins gai, et la mère de Daisy n’était pas attelée à la tâche de le cajoler pour obtenir un budget généreux pour des tentures ou pour vanter les mérites d’un ameublement renouvelé, avec la même vigueur que d’autres femmes de la haute société.

      — Je ne peux pas lui demander de me trouver un mari, dit Margaret sans prendre l’idée au sérieux.

      — Le duc de Jevington n’a pas la réputation d’être cruel.

      — Il n’a pas non plus celle d’être déraisonnable.

      Daisy ne se raidit pas. À la place, elle retira son réticule de son bureau, l’ouvrit, et glissa une pièce dans la main de Margaret.

      — Mes parents insistent pour que je la garde en cas d’urgence. Jameson vous aidera à trouver un fiacre. Et demain, vous rendrez visite au duc et lui parlerez de votre situation.

      Malgré le trajet sans heurts de la calèche, à présent que Londres était plongée dans la nuit et libérée de la plus grande partie de ses fiacres, charrettes et passants, Margaret rentra chez elle sur ses gardes, tout en réfléchissant aux paroles de son amie.

      Enfin, le fiacre s’arrêta devant la résidence familiale. Margaret regarda fixement l’immeuble menaçant qui se profilait plus haut que les immeubles avoisinants, comme si la taille pouvait indiquer la majesté. Sa famille n’avait emménagé là que récemment, et le bâtiment lui semblait aussi étranger que tout le reste dans la capitale.

      Elle devrait peut-être simplement dire au cocher de faire demi-tour et aller passer la nuit chez Daisy.

      Mais ce n’était pas une solution définitive.

      Ce n’était pas la première fois que Margaret souhaitait être chez elle – vraiment chez elle. Tout avait été plus simple avant que les affaires de Papa ne prennent leur essor.

      Le cocher ouvrit la porte, et Margaret sortit du fiacre. Son cœur frémit, même si marcher jusqu’à la porte était un acte qu’elle avait accompli à maintes reprises auparavant, même si, normalement, elle était accompagnée par sa mère ou par une bonne.

      Cependant, il n’y avait aucune raison de tergiverser.

      Elle leva la main vers le heurtoir et frappa, se demandant si le majordome aurait abandonné son poste, étant donné l’heure tardive.

      Elle n’eut pas besoin de s’inquiéter.

      La porte s’ouvrit immédiatement. Au lieu de l’expression solennelle du majordome, sa mère apparut.

      — Ma chère enfant ! s’écria Maman avec un cri perçant, enveloppant Margaret dans ses bras.

      Maman ne la serrait pas dans ses bras, d’habitude. Les embrassades étaient réservées aux petits enfants, pas aux filles dont on craignait qu’elles ne terminent célibataires.

      — J’étais si inquiète, clama Maman d’une voix aiguë.

      Margaret se demanda si elle devait lui rappeler qu’elle n’aurait pas été aussi inquiète si elle n’avait pas pris la décision de la ligoter au lit du duc.

      Lily trottina vers elle, agitant la queue, inconsciente de ce que cette soirée avait de différent de toutes les autres. Margaret s’accroupit et caressa la fourrure pâle de sa chienne.

      — Ah, vous voilà, dit Papa.

      Même si la lumière se reflétait sur son pince-nez comme à l’ordinaire, Margaret vit les rides amicales autour de ses yeux, même si Papa affichait moins d’émotions que sa mère.

      — Jeune fille, vous auriez dû rentrer à la maison avec votre mère, dit Papa comme s’il se souvenait que le moment était propice à une démonstration d’autorité parentale, même si ces occasions étaient rares. Pourquoi diable avez-vous été séparée d’elle ?

      Maman regarda Margaret avec nervosité.

      Margaret hésita. C’était le bon moment pour tout raconter à son père, et pourtant, quel but atteindrait-elle ? Papa réprimanderait-il Maman ?

      Non.

      C’était entre sa mère et elle. Elle devait simplement se montrer plus prudente, de peur que sa mère ne décide de mettre à nouveau en scène une situation compromettante.

      — Je suis là, maintenant.

      — Bien sûr, bien sûr. Vous êtes là, dit Papa en hochant la tête.

      Un autre père se serait mis en colère, avec l’air d’un homme qui se s’était toujours demandé ce que cela ferait d’être un dictateur et qui prenait toute mauvaise conduite comme opportunité d’explorer pleinement ce potentiel. Papa n’était pas comme la plupart des hommes. Lorsqu’il faisait une pause dans ses réunions incessantes et sa lecture de divers livres de comptes et rapports, c’était uniquement pour sourire d’un air heureux, comme s’il avait constamment une tasse de chocolat en main. Papa était reconnaissant pour sa bonne fortune et résistait à la tentation à laquelle des hommes plus faibles avaient succombé, de se montrer paternaliste avec tous ceux qui n’avaient pas réussi à devenir des magnats.

      — Je vais monter, dit Margaret en se dandinant.

      — Très raisonnable, dit Papa. Je – heu – devrais retourner à mes livres.

      Maman hocha la tête, mais il y avait un éclat glacial dans ses yeux, et quand Margaret grimpa l’escalier, elle se demanda si elle n’avait pas commis une erreur en ne disant pas tout.

      Конец ознакомительного фрагмента.

      Текст предоставлен ООО «ЛитРес».

      Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию на ЛитРес.

      Безопасно

Скачать книгу