Micah Clarke – Tome III. La Bataille de Sedgemoor. Артур Конан Дойл
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Читать онлайн книгу Micah Clarke – Tome III. La Bataille de Sedgemoor - Артур Конан Дойл страница 13
– Nous faisons partie de l'armée de Monmouth, répondis-je. Il fait halte à Bridgewater et nous battons le pays à la recherche de vivres.
– Et vous, qui êtes-vous? demanda Sir Gervas, et comment vous êtes-vous mêlé à cette échauffourée? Par ma foi, vous êtes un fameux petit coq pour avoir livré bataille à quatre coqs de cette taille.
– Je me nomme Hector Marot, dit l'homme, en nettoyant ses pistolets et les rechargeant avec grand soin. Quant à ce que je suis, cela importe peu. Je me bornerai à dire que j'ai contribué à diminuer de quatre coquins la cavalerie de Kirke. Jetez un coup d'œil sur ces figures. La mort ne leur a point fait perdre la couleur brune qu'elles doivent à un ardent soleil. Ces hommes-là ont appris la guerre en combattant contre les païens d'Afrique, et maintenant ils mettent en pratique sur de pauvres Anglais inoffensifs les tours diaboliques qu'ils ont connus parmi les sauvages. Que le Seigneur ait pitié des partisans de Monmouth en cas de défaite. Cette racaille est plus à craindre que la corde du gibet ou la hache du bourreau.
– Mais comment vous êtes-vous trouvé là juste à l'instant opportun? demandai-je.
– Ah! voilà! Je me promenais sur ma jument, le long de la route, quand j'entendis derrière moi des pas de chevaux. Je me cachai dans un champ, ainsi que tout homme prudent l'aurait fait, vu l'état où se trouve le pays en ce moment, et je vis ces quatre gredins passer au galop.
Ils se dirigèrent vers cette ferme, et bientôt des clameurs et d'autres indices me révélèrent la besogne infernale à laquelle ils se livraient.
Aussitôt je laissai ma jument dans le champ, et je me hâtai d'accourir.
Je vis par la fenêtre qu'ils pendaient le vieux devant son feu pour lui faire avouer où il tenait son argent caché, et pourtant, à mon avis, ni lui ni les autres fermiers du pays ne doivent avoir encore de l'argent à cacher, après que deux armées ont été campées chez eux l'une après l'autre.
Voyant qu'il persistait à se taire, ils l'ont hissé en l'air, et certainement ils l'auraient fait griller comme une bécasse, si je n'étais pas survenu et n'avais pas descendu deux d'entre eux avec mes aboyeurs.
Les autres se sont jetés sur moi, mais j'en ai piqué un à l'avant-bras, et sans doute je leur aurais bien réglé leur compte à tous deux si vous n'étiez pas arrivés.
– Voilà qui a été gaillardement mené, m'écriai-je. Mais où donc ai-je déjà entendu prononcer votre nom, M. Hector Marot?
– Ah! répondit-il en jetant vivement un regard oblique, c'est ce que je ne saurais dire.
– Il m'est familier, dis-je.
Il secoua ses larges épaules et se remit à examiner l'amorce de ses pistolets, avec une expression où il y avait à la foi du défi et de l'embarras.
C'était un homme fort trapu, à la poitrine saillante, avec une figure farouche, une mâchoire carrée.
Une cicatrice blanche qui ressemblait à la trace d'une entaille faite avec un couteau traversait son front.
Il était coiffé d'un bonnet de cavalier, galonné d'or, et portait une jaquette de drap brun foncé, très salie par les intempéries, une paire de bottes montantes tachées de rouille, et une petite perruque ronde.
Sir Gervas qui, depuis un instant, considérait notre homme avec attention, eut un tressaillement soudain, et se donna une tape sur la cuisse:
– C'est tout naturel! s'écria-t-il. Qu'on me noie, si je pouvais me rappeler où j'avais vu votre figure, mais maintenant elle me revient fort clairement.
L'homme nous jeta tour à tour un regard sournois, tout en baissant la tête.
– Il parait que je suis tombé parmi des connaissances, dit-il d'un ton farouche, et cependant je n'ai aucun souvenir de vous. M'est avis, mes jeunes messieurs, que votre mémoire vous trompe.
– Pas le moins du monde, répondit tranquillement le baronnet.
Puis, se penchant en avant, il dit à l'oreille de l'homme quelques mots qui eurent pour effet de le faire bondir et avancer de deux grands pas, comme pour s'esquiver de la maison.
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