mot double dans lequel cola signifie rivière chez les sauvages Creeks.
22
Frontière des États-Unis vers les possessions anglaises du Canada.
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1
J’avais été dix mois dans les prisons, jusqu’après le 9 thermidor.
2
Je ferai néanmoins remarquer aux Américains toute l’absurdité du principal grief par lequel on me rendit suspect (car à cette époque le langage et le régime devinrent un vrai terrorisme). L’on me supposa l’agent secret d’un gouvernement dont la hache n’avait cessé de frapper mes semblables: l’on imagina une conspiration par laquelle j’aurais (moi seul Français) tramé en Kentucky, de livrer la Louisiane au Directoire (qui naissait à peine), et cela quand des témoins nombreux et respectables dans ce Kentucky, comme en Virginie et à Philadelphie, pouvaient attester que mon opinion, manifestée à l’occasion du ministre G****, était que l’invasion de la Louisiane serait un faux calcul politique: qu’elle nous brouillerait avec les Américains, et fortifierait leur penchant pour l’Angleterre; que la Louisiane ne convenait sous aucun rapport à la France: que son colonisement serait trop dispendieux, trop casuel; sa conservation trop difficile, faute de marine et de stabilité dans notre gouvernement, lointain, variable, embarrassé, etc., etc.; qu’en un mot, par la nature des choses, elle ne convenait et finalement n’appartiendrait qu’à la puissance voisine, qui avait tous les moyens d’occuper, de défendre et de conserver.—Cette opinion, contraire à celle de la plupart de nos diplomates, m’a attiré leur improbation, presque leur animadversion en Amérique et en France. J’ai néanmoins continué de la défendre dans le temps où il y avait quelque courage à la manifester. Aujourd’hui qu’elle a reçu la plus haute des approbations, il doit m’être permis de m’en faire quelque mérite.
L’on serait bien étonné si l’on savait que la colère de M. John A** à l’époque même où le grand Washington me donnait des témoignages publics d’estime et de confiance, n’avait pour motif qu’une rancune d’auteur, à cause de mes opinions sur son livre de la Défense des Constitutions des États-Unis. Comme homme de lettres, et comme étranger, souvent questionné dans un pays de toute liberté, j’avais été dans le cas de manifester mes opinions, quand leur auteur n’était pas encore au premier poste de l’État. Malheureusement j’avais adhéré au jugement de l’un des meilleurs reviseurs anglais, qui traitant ce livre de compilation sans méthode, sans exactitude de faits et d’idées, ajoute qu’il la croirait même sans but, s’il n’en soupçonnait un secret, et relatif au pays apologisé, que le temps seul pourra dévoiler. Or, en interprétant mon auteur, je prétendais que ce but était de capter, par une flatterie nationale, la faveur populaire et les suffrages des électeurs; quand le fait eut vérifié la prophétie, le prophète ne fut pas oublié.
3
Toutes les fois que l’on fait remarquer aux Américains quelque imperfection ou quelque faiblesse dans leur état social, dans leurs arts et leur gouvernement, leur réponse est: «Nous sommes un jeune peuple:» ils sous-entendent laissez-nous croître.
4
Affaire d’Alger, et construction des frégates à 1,700,000 fr. la pièce.
5
Traité Jay comparé à celui de Paris.
6
Affaire de M. Lyons en plein congrès.
7
Scandaleux désordres du collège de Princetown, et nullité des autres.
8
Depuis l’avénement de M. Jefferson à la présidence, les fédéralistes n’ont cessé de l’assaillir d’invectives dans les papiers publics; et telle est la solidité des principes sur lesquels il opère, qu’il a tout laissé dire sans que son caractère en fût ébranlé dans l’opinion publique: peut-être même s’y est-il affermi.
9
Voyez la notice des prix de Princetown, en 1797 et 1798.
10
On a suivi en effet cette méthode dans la première édition. Mais, soit que l’auteur n’ait pu se charger de revoir les épreuves, soit que l’exécution ait présenté des difficultés auxquelles on ne s’était pas attendu, le travail s’est trouvé très-défectueux. Ce système d’imitation, suivi pour quelques mots, ne l’était pas pour quelques autres; de sorte que, loin de se trouver diminuée, la confusion s’est augmentée. Il fallait, ou mettre plus d’unité dans l’exécution ou rétablir l’orthographe anglaise. Nous avons cru devoir prendre ce dernier parti. L’étendue d’une note ne nous permet pas d’exposer les raisons qui nous y ont décidé, nous les exposerons dans le second tirage de la notice sur les écrits de Volney.
(Note des éditeurs).
11
Le Mississipi, mot altéré de Metchin-sipi, qui signifie grande rivière dans la langue des Miâmis, tribu de sauvages qui habite aux sources des rivières Miâmi et Wabash. Il est remarquable que les premières notions que l’on eut en Canada sur le Mississipi, vinrent de ce côté, et de la part de ces sauvages, qui tous les ans font une excursion guerrière d’ancienne haine contre les Chactâs et les Chikasaws, situés vers le bas du grand fleuve.
12
Recensement publié à Philadelphie le 21 septembre 1801 (General Advertiser).
13
J’ai vu dans les mains de M. Jefferson une lettre à lui écrite par Hutchins, en date du 11 février 1784, dans laquelle il reconnaît avoir commis de très-fortes erreurs dans le calcul du North-west territory.
14
J’appellerai toujours l’état de New-York le New-York, et n’appliquerai point l’article à la ville de ce nom.
15
J’emploierai ce mot pour répondre au mot anglais cleared, éclairci, c’est-à-dire, nettoyé de tous bois.
16
Petit moucheron noir, pire que les cousins.
17
Altération du mot français Vert-Mont, que les habitants ont adopté par penchant pour les Français de Canada, et qui est la traduction de l’appellation anglaise, Green-Mountain.
18
Maine n’est encore qu’un district de Massachusets; mais il ne peut tarder d’être constitué en état.
Apalachi-cola, mot double dans lequel cola signifie rivière chez les sauvages Creeks.
22
Frontière des États-Unis vers les possessions anglaises du Canada.
23
Rivière considérable de la Virginie occidentale qui verse dans l’Ohio.
24
Bartram.
25
C’est néanmoins sur ces sommets que les sauvages, imités en cela par les Américains, avaient établi leurs sentiers ou routes: l’exemple le plus pittoresque que j’en aie trouvé, est la route tracée sur la crête du Gauley (Gauley-ridge) dans les montagnes du Kanhawa; cette crête n’a pas 15 pieds de large en plusieurs endroits de sa longueur, qui est de