Le Serment des Frères . Морган Райс

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Le Serment des Frères  - Морган Райс L'anneau Du Sorcier

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avons besoin de votre aide », poursuivit-il. « Mais plus d’hommes sur le champ de bataille n’est pas ce qui nous est le plus nécessaire. Plus de vos hommes ne sera pas assez – pas avec la guerre qui s’annonce. Si vous souhaitez réellement aider notre cause, ce dont nous avons vraiment besoin est que vous nous trouviez des renforts. Si nous voulons avoir une chance, nous aurons besoin que des dizaines de milliers d’hommes viennent à notre aide. »

      Gwen le dévisagea, yeux écarquillés.

      « Et où sommes-nous censés trouver ces dizaines de milliers de chevaliers ? »

      Bobku la regarda en retour d’un air grave.

      « S’il existe quelque part une cité d’hommes libres au sein de l’Empire, une cité encline de nous venir en aide – et c’est un grand si – alors elle se trouverait à l’intérieur du second Anneau. »

      Gwen le regarda, perplexe.

      « Que demandez-vous de nous ? » demanda-t-elle.

      Bobku la scruta du regard, solennel.

      « Su vous voulez véritablement nous aider », dit-il, « je vous demande d’entreprendre une mission impossible. De vous demande de faire quelque chose encore plus difficile et dangereux que de nous rejoindre sur le champ de bataille. Je vous demande de suivre votre plan originel, de vous lancer dans la quête que vous deviez commencer aujourd’hui. Je vous demande de traverser la Grande Désolation ; de chercher le Second Anneau, et si vous y arrivez en vie, si seulement il existe, de convaincre leurs armées de se rallier à notre cause. C’est la seule chance que nous aurions de gagner cette guerre. »

      Il la dévisagea, sombre, le silence était si dense que Gwen pouvait entendre le vent bruisser dans le désert.

      « Personne n’a jamais traversé la Grande Désolation », poursuivit-il. « Personne n’a jamais confirmé que le Second Anneau existe. C’est une tâche impossible. Une marche suicidaire. Je déteste vous demander cela. Pourtant c’est ce dont nous avons le plus besoin. »

      Gwendolyn étudia Bobku, remarqua le sérieux sur son visage, et elle soupesa longuement ses mots.

      « Nous ferons tout ce qui est nécessaire », dit-elle, « n’importe quoi qui serve votre cause. Si des alliés se trouvent de l’autre côté de la Grande Désolation, alors ainsi soit-il. Nous nous mettrons en route immédiatement. Et nous reviendrons avec une armée à notre disposition. »

      Bobku, les larmes aux yeux, fit un pas en avant et étreignit Gwendolyn.

      « Vous êtes une véritable reine », dit-il. « Votre peuple a de la chance de vous avoir. »

      Gwen se tourna vers les siens, et elle les vit la contempler solennellement, sans peur. Elle savait qu’ils la suivraient n’importe où.

      « Préparez-vous à marcher », dit-elle. « Nous traverserons la Grande Désolation. Nous trouverons le Second Anneau. Ou nous mourrons en essayant. »

      Sandara se tenait là, se sentant déchirée tandis qu’elle regardait Kendrick et les siens se préparer à entreprendre leur périple vers la Grande Désolation. De l’autre côté se trouvaient Darius et son peuple, les gens avec qui elle avait été élevée, les seules personnes qu’elle ait jamais connues, se préparant à faire demi-tour, à rassembler leurs villages pour combattre l’Empire. Elle se sentait coupée en deux, et ne savait pas de quel côté aller. Elle ne pouvait supporter de voir Kendrick disparaître pour toujours, et pourtant elle ne pouvait non plus supporter d’abandonner les siens.

      Kendrick, qui finissait de préparer son armure et rengainait son épée, leva les yeux et rencontra les siens. Il semblait savoir ce qu’elle pensait – il le savait toujours. Elle pouvait aussi voir de la douleur dans son regard, de la circonspection envers elle, elle ne l’en blâmait pas – tout ce temps dans l’Empire elle avait gardé ses distances avec lui, avait vécu au village pendant qu’il vivait dans les grottes. Elle avait été attentive pour honorer ses aînés, ne pas contracter d’alliance avec une autre race.

      Et pourtant, réalisa-t-elle, elle n’avait pas honoré l’amour. Qu’est-ce qui était le plus important ? De respecter les lois de sa famille ou son cœur ? Elle s’était angoissée à propos de cela pendant des jours.

      Kendrick se fraya un chemin jusqu’à elle.

      « J’imagine que tu vas rester en arrière avec ton peuple ? » demanda-t-il, de la méfiance dans la voix.

      Elle le dévisagea, écartelée, effrayée, et ne sut pas ce que dire. Elle ne connaissait pas la réponse elle-même. Elle se sentait figée dans l’espace et le temps, sentait ses pieds enracinés dans le sol du désert.

      Soudain, Darius s’approcha à côté d’elle.

      « Ma sœur », dit-il.

      Elle se tourna et hocha de la tête vers lui, reconnaissante pour la distraction, tandis qu’il passait un bras autour de ses épaules et regardait Kendrick.

      « Kendrick », dit-il.

      Kendrick opina du chef avec respect.

      « Tu sais l’amour que je te porte », continua Darius. « Égoïstement, je veux que tu restes. »

      Il prit une profonde inspiration.

      « Et pourtant, je t’implore de partir avec Kendrick. »

      Sandara le dévisagea, surprise.

      « Mais pourquoi ? » demanda-t-elle.

      « Je vois l’amour que tu lui portes, et le sien. Un amour tel que celui-ci n’apparaît pas deux fois. Tu dois suivre ton cœur, malgré ce que notre peuple pense, malgré nos lois. C’est ce qui compte le plus. »

      Sandara regarda son jeune frère, touchée ; elle était impressionnée par sa sagesse.

      « Tu as vraiment grandi depuis que je t’ai quitté », dit-elle.

      « Je t’interdis d’abandonner ton peuple, et je t’interdis d’aller avec lui » dit une voix sévère.

      Sandara se retourna pour voir Zirk, qui avait surpris la conversation et s’avançait, rejoint par plusieurs des anciens.

      « Ta place est ici avec nous. Si tu pars avec cet homme, tu ne seras plus la bienvenue ici. »

      « Et en quoi cela vous concerne ? » demanda Darius avec colère, la défendant.

      « Attention, Darius », dit Zirk. « Tu mènes peut-être cette armée pour le moment, mais tu ne nous diriges pas. Ne prétends pas parler pour notre peuple. »

      « Je parle pour ma sœur », dit Zirk, « et je parlerais pour qui je veux. »

      Sandara remarqua que Darius serrait son poing sur la garde de son épée tout en fixant Zirk du regard ; elle tendit rapidement le bras et plaça une main rassurante sur son poignet.

      « La décision est mienne », dit-elle à Zirk. « Et je l’ai déjà prise », dit-elle, ressentant un élan d’indignation et décidant soudainement. Elle ne laisserait pas ces gens se

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