Si elle voyait . Блейк Пирс

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Si elle voyait  - Блейк Пирс Un mystère Kate Wise

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S’il y a quoi que ce soit, n’hésite pas à m’appeler, » dit Mélissa, bien que ses yeux soient toujours posés sur Michelle.

      « Je n’hésiterai pas. Et maintenant, vas-y. Amuse-toi. »

      Mélissa finit par prendre congé et partir. Au moment où elle referma la porte, la petite Michelle se réveilla dans les bras de Kate. Elle sourit d’un air endormi à sa grand-mère et laissa échapper un léger bâillement.

      « Alors qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » demanda Kate.

      La question était dirigée à Michelle mais elle eut l’impression que c’était une question qu’elle se posait à elle-même à voix haute. Sa fille était adulte maintenant et elle avait un enfant. Et aujourd’hui, elle était là, à presque cinquante-six ans, avec son premier petit-enfant dans les bras. Alors… qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

      Elle repensa à son envie de retourner travailler et pour la première fois, cela lui sembla moins important.

      Beaucoup moins important que cette petite fille qu’elle tenait dans ses bras.

      ***

      À vingt heures ce soir-là, Kate se demandait si Mélissa et Terry n’étaient pas tout simplement parvenus à créer le bébé le plus sage de toute l’histoire. Michelle ne pleura pas une seule fois et elle ne fut à aucun moment difficile. Elle était tout simplement contente qu’on la tienne dans ses bras. Après deux heures dans les bras de Kate, Michelle finit par s’endormir. Kate la plaça doucement au milieu de son lit et resta un moment dans l’embrasure de la porte pour regarder sa petite-fille dormir.

      Elle était là depuis un petit temps, quand elle entendit son téléphone vibrer sur la table de la cuisine derrière elle. Elle dut détourner les yeux de Michelle un instant mais elle parvint à son téléphone en une question de secondes. La simple vibration signifiait qu’il s’agissait d’un message, plutôt que d’un appel. Et elle ne fut pas du tout surprise de voir que c’était Mélissa.

      Comment va-t-elle ? demanda Mélissa.

      Incapable de résister, Kate sourit et répondit : Je ne lui ai laissé boire que trois bière. Elle est partie avec un type en moto il y a environ une heure. Je lui ai dit d’être rentrée pour vingt-trois heures.

      Elle reçut rapidement une réponse : Oh, ce n’est pas marrant.

      Les plaisanteries qu’elles s’échangeaient la rendaient aussi heureuse que le bébé endormi dans sa chambre à coucher. Après la mort de son père, Mélissa était devenue moins ouverte – surtout avec Kate. Elle blâmait le boulot de Kate pour la mort de son père et bien qu’elle ait fini par la suite par comprendre que ce n’était pas le cas, il y avait des moments où Kate avait l’impression que Mélissa lui en voulait toujours pour le temps qu’elle avait passé au FBI après sa mort. Mais bizarrement, Mélissa avait également montré de l’intérêt pour une carrière au FBI… malgré son attitude pas trop positive l’année dernière concernant le fait que sa mère interrompe sa retraite pour reprendre du service.

      Toujours en souriant, Kate prit son téléphone dans la chambre à coucher et prit une rapide photo de Michelle. Elle l’envoya à Mélissa. Après y avoir réfléchi un instant, elle l’envoya également à Allen.

      Elle eut envie qu’il soit là avec elle. Elle avait de plus en plus souvent ce sentiment ces derniers temps. Elle n’était pas aussi naïve pour penser qu’elle l’aimait, mais elle pourrait imaginer tomber amoureuse de lui si les choses continuaient comme ça. Il lui manquait quand il n’était pas là. Et quand il l’embrassait, elle avait l’impression d’avoir vingt ans de moins.

      Elle se prit à sourire quand Allen répondit avec une photo. C’était un selfie de lui avec deux hommes plus jeunes qui lui ressemblaient énormément – sûrement ses fils.

      Alors qu’elle regardait la photo, son téléphone se mit à sonner. Le nom qu’elle vit à l’écran la remplit de plaisir.

      C’était le directeur adjoint Vince Duran. Son appel l’aurait de toute façon remplie d’enthousiasme mais le fait qu’il soit plus de vingt heures un vendredi soir déclencha des signaux d’alerte en elle – des signaux d’alerte qu’elle appréciait particulièrement.

      Elle regarda la petite Michelle qui dormait et prit un moment avant de répondre. « Kate Wise, » dit-elle, en essayant d’adopter un ton neutre.

      « Wise, c’est Duran. C’est un bon moment pour parler ? »

      « Ce n’est pas le meilleur moment, mais ça va. » répondit-elle. « Est-ce que tout va bien ? »

      « Ça dépend. Je vous appelle pour savoir si vous seriez intéressée de vous occuper d’une affaire. »

      « Est-ce que c’est une de ces affaires classées dont on avait parlé ? »

      « Non. Cette fois-ci… eh bien, ça ressemble beaucoup à une affaire que vous aviez réussi à élucider assez rapidement en 1996. À ce stade, on a quatre victimes à deux endroits différents à Whip Springs, en Virginie. Les meurtres semblent avoir été commis à deux jours d’intervalle. Pour l’instant, c’est la police d’état de Virginie qui s’en occupe mais je leur ai parlé. Et si vous voulez vous occuper de l’enquête, vous avez le feu vert. Mais il faudrait que vous y alliez tout de suite. »

      « Je ne vais pas pouvoir y aller tout de suite, » dit-elle. « J’ai un engagement que je dois tenir. » En regardant Michelle, c’était facile à dire. Mais presque chaque muscle de son corps luttait contre son tout nouvel instinct de mamy.

      « Je vais déjà vous faire part des détails de l’affaire. Les victimes sont des couples mariés, un dans la cinquantaine et l’autre dans la soixantaine. Les victimes les plus récentes sont celles de la cinquantaine. Leur fille a découvert leurs corps quand elle rentrée de l’université aujourd’hui. Les meurtres ont été commis à environ une cinquantaine de kilomètres l’un de l’autre, un à Whip Springs et l’autre en périphérie de Roanoke. »

      « Des couples ? Un quelconque lien entre eux, à part le fait qu’ils soient mariés ? »

      « On n’en a pas encore trouvé. Mais les quatre victimes ont été sévèrement charcutées. L’assassin utilise un couteau. Et il fait ça de manière lente et méthodique. Je pense que tout indique qu’il va y avoir un autre couple de victimes dans les deux prochains jours. »

      « Oui, on dirait bien qu’on a affaire à un tueur en série, » dit Kate.

      Elle repensa à cette affaire de 1996 que Duran avait mentionnée. Une femme à moitié folle et qui avait travaillé en tant que nounou avait ôté la vie de trois couples en seulement deux jours. Il s’était avéré qu’elle avait travaillé pour les trois couples sur une période de dix ans. Kate avait arrêté la femme alors qu’elle était en route pour assassiner un quatrième couple et, selon ses dires, mettre fin à ses propres jours.

      Est-ce qu’elle allait vraiment refuser cette opportunité ? Après le flashback intense qu’elle avait eu aujourd’hui, est-ce qu’elle allait laisser passer cette occasion d’arrêter un assassin ?

      « J’ai combien de temps pour vous donner une réponse ? » demanda-t-elle.

      «

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