Avant qu’il ne pèche . Блейк Пирс

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Avant qu’il ne pèche  - Блейк Пирс Un mystère Mackenzie White

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au sol.

      Il l’embrassa et il essaya de l’amener vers la chambre, mais leurs corps n’eurent pas la patience d’attendre. Ils finirent sur le tapis du salon et bien que les muscles endoloris de Mackenzie n’apprécièrent pas beaucoup le sol dur dans son dos, d’autres parties de son corps firent taire leurs protestations.

      ***

      Quand son téléphone sonna à 4h47 du matin, une seule pensée vint à l’esprit endormi de Mackenzie, alors qu’elle tendait la main vers la table de nuit.

      Un appel à cette heure… J’imagine que mes vacances sont terminées.

      « Oui ? » dit-elle, sans s’encombrer de formalités, vu qu’elle était techniquement en vacances.

      « White ? »

      D’une manière un peu bizarre, McGrath lui avait presque manqué durant ces neuf derniers jours. Mais entendre sa voix, c’était comme un rapide et brutal retour à la réalité.

      « Oui, je suis là. »

      « Désolé pour l’appel aussi matinal, » dit-il. Et avant qu’il n’ajoute quoi que ce soit, Mackenzie entendit le téléphone d’Ellington sonner de l’autre côté du lit.

      Quelque chose d’important, pensa-t-elle. Quelque chose de grave.

      « Écoutez, je sais que j’ai approuvé vos deux semaines de vacances, » dit McGrath. « Mais on a une sale affaire sur les bras et j’ai besoin de vous. De vous et d’Ellington. Venez me voir dans mon bureau dès que possible. »

      Ce n’était pas une question mais un ordre direct. Et sans dire quoi que ce soit qui ressemble à un au revoir, McGrath raccrocha. Mackenzie laissa échapper un soupir et regarda en direction d’Ellington, qui terminait sa propre conversation téléphonique.

      « Et bien, on dirait que tes vacances sont terminées, » dit-il, avec un léger sourire.

      « C’est très bien comme ça, » dit-elle. « Au moins, ça se termine avec fracas. »

      Puis, comme un vieux couple marié, ils s’embrassèrent et sortirent du lit pour se rendre au travail.

      CHAPITRE DEUX

      L’édifice J. Edgar Hoover était vide quand Mackenzie et Ellington y entrèrent. Ils s’y étaient déjà tous les deux retrouvés en pleine nuit, alors ce n’était pas quelque chose de si exceptionnel. Mais être convoqué au travail à une telle heure ne voulait jamais rien dire de bon. En général, ça voulait dire que quelque chose de particulièrement horrible les attendait.

      Quand ils arrivèrent au bureau de McGrath, ils virent que sa porte était ouverte. Il était assis à une petite table de conférence à l’arrière de son bureau et consultait des dossiers. Il y avait un autre agent avec lui, une femme que Mackenzie avait déjà vue auparavant. Elle s’appelait Agent Yardley, une femme plutôt discrète qui avait de temps en temps aidé l’Agent Harrison. Elle hocha la tête et leur sourit quand ils entrèrent dans la pièce et s’avancèrent vers la table où McGrath était assis. Puis elle regarda à nouveau son ordinateur portable, concentrée sur ce qui s’y affichait à l’écran.

      Quand McGrath leva les yeux vers Mackenzie, elle ne put éviter d’y voir un léger soulagement. C’était une manière agréable de se retrouver plongée dans le travail après que ses vacances aient été écourtées.

      « White, Ellington, » dit McGrath. « Vous connaissez l’Agent Yardley ? »

      « Oui, » dit Mackenzie, en hochant la tête en direction de l’agent pour la saluer.

      « Elle revient à l’instant d’une scène de crime qui est liée à une autre scène similaire datant d’il y a cinq jours. Je l’avais mise initialement sur l’enquête mais quand je me suis rendu compte qu’il se pourrait qu’on soit confronté à un tueur en série, je lui ai demandé de rassembler tout ce qu’elle avait sur l’affaire pour pouvoir vous l’assigner. On a un meurtre… le deuxième du genre en cinq jours. White, je vous ai spécialement convoquée sur cette affaire car je veux que vous y travailliez du fait de votre expérience – sur l’enquête du tueur épouvantail plus spécifiquement. »

      « De quoi s’agit-il ? » demanda Mackenzie.

      Yardley tourna son ordinateur portable dans leur direction. Mackenzie s’avança vers la chaise la plus proche et s’assit. Elle regarda l’image qui s’affichait à l’écran avec une sorte de tranquillité sourde qu’elle commençait à bien connaître – la capacité à analyser une image repoussante puisque ça faisait partie de son boulot, avec une compassion résignée que la plupart des humains ressentiraient face à une mort aussi tragique.

      Elle vit un homme plutôt âgé, aux cheveux et à la barbe majoritairement gris, pendu à la porte d’une église. Ses bras étaient écartés et sa tête était inclinée vers le bas, dans une forme de mise en scène de crucifixion. Il avait des marques d’entailles à la poitrine et une balafre au front. Il était en sous-vêtements, qui avaient retenu une bonne partie du sang qui avait coulé de son front et de sa poitrine. D’après ce qu’elle pouvait en voir sur les photos, il semblait que ses mains avaient été littéralement clouées à la porte. Ses pieds, quant à eux, avaient simplement été liés ensemble.

      « C’est la deuxième victime, » dit Yardley. « Le révérend Ned Tuttle, cinquante-cinq ans. Il a été retrouvé par une dame âgée qui s’était arrêtée tôt à l’église pour déposer des fleurs sur la tombe de son mari. La police scientifique est sur les lieux au moment où on parle. Apparemment, le corps a été mis en place il y a moins de quatre heures. Des agents ont déjà prévenu la famille. »

      Une femme qui aime prendre les choses en main et obtenir des résultats, pensa Mackenzie. Peut-être qu’on pourrait bien s’entendre.

      « Qu’est-ce qu’on a sur la première victime ? » demanda Mackenzie.

      McGrath lui fit glisser un dossier. Alors qu’elle l’ouvrait et jetait un coup d’œil au contenu, McGrath la mettait au courant de l’affaire. « Le père Costas, de l’église catholique du Cœur Béni. Il a été retrouvé dans le même état, cloué aux portes de son église il y a cinq jours. Je suis un peu surpris que vous n’en ayez pas entendu parler à la télé. »

      « J’ai mis un point d’honneur à ne pas regarder les actualités pendant mes vacances, » dit-elle, en jetant un regard à McGrath qui se voulait amusé, mais qui passa totalement inaperçu.

      « Je me rappelle en avoir entendu parler, » dit Ellington. « La femme qui a retrouvé le corps a été en état de choc pendant quelques temps, c’est bien ça ? »

      « C’est ça, » dit McGrath.

      « Et d’après ce que la police scientifique a pu constater, » dit Yardley, « le père Costas ne devait pas être cloué là depuis plus de deux heures. »

      Mackenzie consulta les dossiers de l’affaire. Les images montraient le père Costas dans exactement la même position que le révérend Tuttle. Tout avait l’air identique, jusqu’à l’entaille allongée à travers le front.

      Elle referma le dossier

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