Avant qu’il ne voie . Блейк Пирс
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Mackenzie regarda Harry and compta sur ses doigts. Trois, deux… un !
Elle appuya fermement le dos contre le mur en béton pendant qu’Harry s’avançait en se baissant, ouvrait la porte d’un coup et se ruait à l’intérieur. Elle le suivit de près. Ils fonctionnaient comme une machine bien huilée. Mais il n’y avait presque pas de lumière à l’intérieur de l’édifice. Elle tendit la main vers la torche qu’elle portait au flanc. Mais au moment où elle allait l’allumer, elle se ravisa. Un faisceau lumineux trahirait leur position. Le suspect pourrait les voir de loin et s’échapper… à nouveau.
Elle remit la torche à sa place et reprit la tête des opérations, en se faufilant devant Harry avec le Glock maintenant pointé vers la porte se trouvant à sa droite. Maintenant que ses yeux s’étaient adaptés à l’obscurité, elle pouvait distinguer d’autres éléments présents dans la pièce. Elle était presque vide. Quelques boîtes en carton trempées se trouvaient le long du mur opposé. Un tréteau et quelques vieux câbles étaient abandonnés à l’arrière. Le centre de la pièce était vide.
Mackenzie se dirigea en direction de la porte se trouvant à sa droite. Ce n’était vraiment qu’une embrasure vu que la porte avait été enlevée depuis longtemps. L’intérieur était plongé dans l’obscurité. À part une bouteille brisée et des excréments de rat, la pièce était vide.
Elle s’arrêta et commença à se retourner quand elle réalisa qu’Harry la suivait de bien trop près. Elle faillit lui marcher sur le pied en s’éloignant de la pièce.
« Désolé, » murmura-t-il dans le noir. « Je pensais que… »
Il fut interrompu par un coup de feu, qui fut immédiatement suivi par un gémissement de douleur sortant de sa bouche au moment où il tomba au sol.
Mackenzie se colla au mur au moment où un autre coup de feu retentit. Il atteignit le mur derrière elle depuis l’autre côté de la pièce et elle sentit l’impact du coup vibrer dans son dos.
Elle savait que si elle agissait rapidement, elle pourrait arriver à arrêter ce type tout de suite et éviter de s’engager dans une fusillade depuis sa position derrière le mur. Elle jeta un œil à Harry, vit qu’il bougeait toujours et avait plus ou moins l’air cohérent et elle tendit la main vers lui. Elle le traîna à travers l’embrasure de la porte, à l’abri des tirs. C’est à ce moment qu’un autre coup de feu retentit. Elle sentit la balle passer juste au-dessus de son épaule, faisant voler son imperméable.
Lorsqu’elle eut mis Harry en sécurité, elle ne perdit pas une seconde et décida d’agir. Elle attrapa sa torche, l’alluma et la jeta par l’embrasure de la porte. Elle tomba au sol avec fracas quelques secondes plus tard, son faisceau lumineux blanc dansant frénétiquement sur le mur opposé.
Juste après que la torche ait touché le sol, Mackenzie se faufila à travers l’embrasure. Elle s’accroupit, les mains au sol et roula rapidement sur le côté gauche. Elle vit la silhouette du type juste à sa droite, distrait par le faisceau lumineux.
Au moment où elle se redressait, elle déplia fermement la jambe droite avec force. Elle atteignit le type à l’arrière de la jambe, juste en-dessous du genou. Le suspect perdit un peu l’équilibre et c’est tout ce dont elle avait besoin. Elle bondit et entoura sa nuque du bras droit au moment où il vacillait et elle le plaqua fermement au sol. Elle lui enfonça un genou dans le plexus solaire et d’un mouvement adroit du bras gauche, elle immobilisa le type qui se retrouva désarmé au moment où son fusil lui échappa des mains.
Quelque part dans l’édifice, une voix forte retentit, « Stop ! »
Toute une série d’ampoules s’allumèrent avec un clic audible, baignant l’édifice de lumière.
Mackenzie se mit debout et baissa les yeux vers le suspect. Il lui souriait. C’était un visage familier – un visage qu’elle avait souvent vu durant ses modules d’entraînement, aboyant des ordres et des instructions aux apprentis agents.
Elle lui tendit la main et il l’attrapa de là où il se trouvait au sol. « Du très bon boulot, White. »
« Merci, » dit-elle.
Derrière elle, Harry s’avançait en titubant, les mains serrées sur le ventre. « Vous êtes sûrs qu’il n’y a que des balles à grain dans vos trucs là ? » demanda-t-il.
« Non seulement ce ne sont que des balles à grain, mais en plus elles sont de mauvaise qualité, » dit l’instructeur. « La prochaine fois, on utilisera des balles anti-émeute. »
« Super, » grommela Harry.
Quelques personnes commençaient à pénétrer dans la pièce alors que se terminait la simulation de la ruelle Hogan. C’était la troisième fois que Mackenzie s’entraînait dans cette ruelle, une maquette d’une rue délabrée que le FBI utilisait souvent pour entraîner ses apprentis agents et les préparer à des situations réelles.
Alors que deux instructeurs se tenaient près d’Harry pour lui faire part des erreurs qu’il avait commises et de comment il aurait pu éviter de se faire tirer dessus, un autre instructeur se dirigea directement vers Mackenzie. Il s’appelait Simon Lee, un homme plus âgé auquel la vie ne paraissait pas avoir fait de cadeau et qui avait l’air de lui avoir rendu la pareille.
« Du très bon travail, agent White, » dit-il. « Cette roulade était tellement rapide que je l’ai à peine vue. Mais tout de même… c’était un peu téméraire. S’il y avait eu plus d’un suspect, le résultat aurait pu être totalement différent. »
« Oui, monsieur. Je comprends. »
Lee lui sourit. « Je suis sûr que tu comprends, » dit-il. « Il faut que je te dise qu’à seulement la moitié de ton programme d’entraînement, je suis déjà ravi par tes progrès. Tu feras un excellent agent. Beau boulot. »
« Merci, monsieur, » dit-elle.
Lee prit congé et s’éloigna. Il entama une conversation avec un autre instructeur présent dans l’édifice. Alors que le bâtiment commençait à se vider, Harry s’approcha d’elle, en faisant encore un peu la grimace.
« Beau boulot, » dit-il. « C’est beaucoup moins douloureux quand celle qui sort vainqueur est exceptionnellement jolie. »
Elle leva les yeux au ciel et rengaina son Glock. « La flatterie est inutile, » dit-elle, « Tu sais ce qu’on dit, la flatterie ne mène nulle part. »
« Je sais, » dit Harry. « Mais ça vaut peut-être bien un verre ? »
Elle lui décocha un large sourire. « Si tu l’offres. »
« Oui, c’est ma tournée, » acquiesça-t-il. « Je ne voudrais pas que tu me bottes les fesses. »
Ils sortirent de l’édifice et marchèrent sous la pluie. Maintenant que l’exercice était terminé, la pluie était presqu’agréable. Et avec les nombreux instructeurs et agents parcourant le terrain pour terminer la soirée, elle se sentit enfin fière