Avant qu’il ne convoite. Блейк Пирс

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Avant qu’il ne convoite - Блейк Пирс Un mystère Mackenzie White

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leur hésitation à coucher ensemble venait surtout du respect mutuel qu’ils avaient l’un pour l’autre et d’une incertitude quant au futur. Elle avait une bien trop haute opinion d’Harry pour l’utiliser simplement pour satisfaire un besoin sexuel. Elle se sentait de plus en plus attirée par lui mais le sexe avait toujours été pour elle un sujet très privé. Avant Zack, il n’y avait eu que deux hommes et l’un d’entre eux avait été plutôt un cas d’agression qu’un cas de sexe consenti mutuellement.

      Alors que toutes ces pensées lui traversaient l’esprit au moment où elle embrassait Harry, elle réalisa que ses mains étaient maintenant posées bien plus bas que son torse. Il l’avait apparemment également remarqué, car il se contracta et prit une profonde inspiration.

      Elle retira précipitamment ses mains et s’éloigna de lui. Elle fixait le sol du regard car elle avait peur de voir de la déception dans ses yeux.

      « Attends, » dit-elle. « Harry… Je suis désolée… Je ne peux pas… »

      « Je sais, » dit-il, sur un ton légèrement frustré. « Je sais que c’est… »

      Mackenzie prit une profonde inspiration et s’éloigna de lui. Elle détourna son regard, incapable de supporter la confusion et la douleur qu’elle pouvait lire dans ses yeux. « On ne peut pas. Je ne peux pas. Je suis désolée. »

      « Ce n’est pas grave, » dit-il, sur un ton toujours clairement perturbé. « Demain est un grand jour et il est tard. Alors je vais m’en aller avant que le fait d’être abattu une seconde fois prenne trop d’importance. »

      Elle se retourna pour lui faire face et hocha la tête. Son commentaire acéré ne la dérangeait pas, car elle le méritait en quelque sorte.

      « C’est sûrement ce qu’il y a de mieux à faire, » dit-elle.

      Harry enfila son t-shirt taché de peinture et se dirigea lentement vers la porte. « Tu as fait du bon boulot ce soir, » dit-il au moment de partir. « J’étais sûr que tu allais gagner. »

      « Merci, » dit Mackenzie, sans aucune expression. « Et Harry… vraiment, je suis désolée. Je ne sais pas ce qui m’arrête. »

      Il haussa les épaules au moment d’ouvrir la porte. « Ce n’est pas grave, » dit-il. « C’est juste… je ne pourrai pas faire ça encore pendant longtemps. »

      « Je sais, » dit-elle, sur un ton triste.

      « Bonne nuit, Mac »

      Il ferma la porte derrière lui et Mackenzie se retrouva seule. Elle se tenait debout dans sa cuisine et regardait l’heure. Il était une heure et quart et elle n’était pas du tout fatiguée. Peut-être que le petit exercice dans la ruelle Hogan avait pompé trop d’adrénaline dans ses veines.

      Elle essaya néanmoins d’aller dormir mais elle passa la plupart de la nuit à se retourner dans son lit. Dans un état de demi-sommeil, elle eut toute une série de rêves dont elle ne se rappela pas vraiment mais l’une des constantes dans chacun d’entre eux était le visage de son père, souriant, fier qu’elle soit arrivée aussi loin – que demain, elle soit diplômée de l’académie.

      Mais malgré ce sourire, il y avait une autre constante dans tous ces rêves, quelque chose à laquelle elle s’était habituée depuis longtemps, une image qui la tourmentait souvent lorsque les lumières s’éteignaient et qu’il était l’heure de dormir : le regard fixe de son père mort et le sang qui l’entourait.

      CHAPITRE DEUX

      Bien que Mackenzie ait programmé son réveil pour qu’il sonne à huit heures, elle fut réveillée en sursaut par la vibration de son téléphone à six heures quarante-cinq. Elle se réveilla en grommelant. Si c’est Harry qui appelle pour s’excuser de quelque chose dont il n’est même pas responsable, je vais l’étrangler, pensa-t-elle. Encore à moitié endormie, elle attrapa son téléphone et y jeta un coup d’œil, la vue brouillée.

      Elle fut soulagée de voir que ce n’était pas Harry, mais Colby.

      Perplexe, elle décrocha. Colby n’était pas du genre à se lever tôt et elles ne s’étaient pas parlé depuis plus d’une semaine. Maniaque au possible, Colby était probablement stressée à mort concernant la remise des diplômes et les incertitudes quant à leur futur. Colby était la seule amie femme que Mackenzie s’était faite ici à Quantico. C’est pourquoi elle faisait tout son possible pour entretenir cette amitié, même si ça signifiait répondre à un appel tôt le matin du jour même de la remise de leurs diplômes, après n’avoir dormi que quatre heures et demie d’un sommeil très agité.

      « Salut, Colby, » dit-elle. « Tout va bien ? »

      « Tu dormais ? » demanda Colby.

      « Oui. »

      « Oh, je suis vraiment désolée. Je pensais que tu serais debout dès les premières lueurs de l’aube, avec l’excitation de tout ce qui nous attend. »

      « C’est juste une remise de diplômes, » dit Mackenzie.

      « J’aimerais bien que ce ne soit que ça, » dit Colby, d’une voix légèrement hystérique.

      « Tout va bien ? » demanda Mackenzie, en s’asseyant lentement sur son lit.

      « Ça finira par aller, » dit Colby. « Dis… tu penses que tu pourrais me retrouver au Starbucks de la cinquième rue ? »

      « Quand ? »

      « Dès que possible. Je pars maintenant de chez moi. »

      Mackenzie n’avait pas envie d’y aller – en fait elle n’avait même pas envie de sortir de son lit. Mais elle n’avait jamais entendu Colby dans un tel état. Et vu l’importance de cette journée, elle se dit qu’elle devrait faire de son mieux pour être présente pour son amie.

      « Je serai là dans une vingtaine de minutes, » dit Mackenzie.

      En soupirant, Mackenzie sortit de son lit et fit le strict minimum pour se préparer à sortir de chez elle. Elle se brossa les dents, enfila un sweat et un pantalon de training, attacha ses cheveux en queue de cheval et sortit.

      En parcourant les six pâtés de maisons qui la séparaient de la cinquième rue, elle commença à sentir le poids de cette journée s’abattre sur ses épaules. Elle terminait aujourd’hui sa formation à l’académie du FBI, allait recevoir son diplôme un peu avant midi et se trouvait parmi les cinq premiers de sa classe. À la différence de la plupart des stagiaires qu’elle avait appris à connaître durant les vingt dernières semaines, aucun membre de sa famille ne viendrait assister à la remise de son diplôme et célébrer avec elle sa réussite. Elle serait toute seule, comme elle l’avait été durant la majeure partie de sa vie, depuis l’âge de seize ans. Elle faisait des efforts pour se persuader que ça n’avait pas vraiment d’importance mais en fait, ça l’affectait. Ça ne la rendait pas triste mais provoquait plutôt en elle une sorte de sentiment d’angoisse auquel elle s’était habituée au fil du temps.

      Alors qu’elle s’approchait du Starbucks, elle remarqua même que le traffic était un peu plus dense que normal – probablement dû à l’arrivée des amis et de la famille des autres stagiaires.

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