Raison de Tuer . Блейк Пирс

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Raison de Tuer  - Блейк Пирс Un Polar Avery Black

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en la provoquant. D’ordinaire, Avery était capable de l’ignorer, mais quelque chose à propos de sa nouvelle affaire avait déjà ébranlé son apparence dure. Les mots que le capitaine avait employés n’étaient pas typiques d’un simple homicide. Ne savent pas quoi en faire. Mis en scène.

      Et l’air suffisant, réservé de son nouvel équipier n’était pas exactement rassurant : Ça semble simple. Rien n’était jamais simple.

      La porte de l’ascenseur était sur le point de se fermer quand Ramirez mit sa main au milieu.

      « Je suis désolé, d’accord ? »

      Il paraissait sincère. Les paumes levées, un air d’excuse dans ses yeux foncés. On appuya sur un bouton, et ils descendirent.

      Avery lui jeta un coup d’œil.

      « Le capitaine a dit que vous étiez le seul qui ait voulu travailler avec moi. Pourquoi ? »

      « Vous êtes Avery Black », répondit-il comme si la réponse était évidente. « Comment pourrais-je ne pas être curieux ? Personne ne vous connaît vraiment, mais tout le monde semble avoir une opinion : idiote, génie, ringarde, prometteuse, meurtrière, sauveuse. Je voulais démêler les faits de la fiction. »

      « Pourquoi cela vous importe-t-il ? »

      Ramirez lui lança un sourire énigmatique.

      Mais il ne dit rien.

      * * *

      Avery suivit Ramirez tandis qu’il traversait avec aisance le parking en marchant. Il ne portait pas de cravate et ses deux premiers boutons étaient défaits.

      « Je suis là-bas », montra-t-il du doigt.

      Ils dépassèrent quelques officiers en uniforme qui paraissaient le connaître ; un lui fit un signe de la main et lui jeta un regard étrange qui semblait dire : Qu’est-ce que tu fais avec elle ?

      Il la mena à une Crimson Cadillac poussiéreuse, vieille, avec des sièges marron clair déchirés à l’intérieur.

      « Costaud la caisse », plaisanta Avery.

      « Ce bébé m’a sauvé plusieurs fois », relaya-t-il avec fierté tandis qu’il tapotait amoureusement le capot. « Tout ce que j’ai à faire, c’est de m’habiller comme un proxénète ou un espagnol affamé et personne ne fait attention à moi. »

      Ils se dirigèrent hors du parking.

      Le parc Lederman n’était qu’à quelques kilomètres du poste de police. Ils conduisirent vers l’ouest sur Cambridge Street et prirent à droite sur Blossom.

      « Alors », dit Ramirez, « j’ai entendu que vous étiez une avocate autrefois. »

      « Ouais ? » De prudents yeux bleus lui jetèrent un regard en coin. « Qu’avez-vous entendu d’autre ? »

      « Avocate de la défense », ajouta-t-il, « la crème de la crème. Vous travailliez chez Goldfinch & Seymour. Pas une opération minable. Qu’est-ce qui vous a fait démissionner ? »

      « Vous ne savez pas ? »

      « Je sais que vous avez défendu beaucoup d’ordures. Dossier parfait, non ? Vous avez même fait mettre quelques policiers pourris derrière les barreaux. Ça devait être ça vivre la vie. Énorme salaire, un flot sans fin de succès. Quel genre de personne laisse tout cela derrière pour rejoindre les forces de l’ordre ? »

      Avery se remémora la maison dans laquelle elle avait grandi, une petite ferme entourée par des terres sans relief sur des kilomètres. La solitude ne lui avait jamais convenu. Ni les animaux ou l’odeur de l’endroit non plus : excréments, poils et plumes. Dès le début elle avait voulu en sortir. Elle l’avait fait : Boston. Première à l’université, puis la faculté de droit et sa carrière.

      Et maintenant ça.

      Un sourire échappa de ses lèvres.

      « J’imagine, parfois les choses ne se déroulent pas de la manière dont nous le prévoyons. »

      « Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ? »

      Dans son esprit, elle vit à nouveau ce sourire, ce vieux sourire sinistre d’un vieil homme ridé avec des lunettes épaisses. Il avait paru si sincère au premier abord, si humble, intelligent et honnête. Tous l’avaient paru, réalisa-t-elle.

      Jusqu’à ce que leurs procès soient terminés et qu’ils retournent à leurs vies de tous les jours et qu’elle soit forcée d’accepter qu’elle n’était pas une sauveuse des impuissants, pas une défenseuse des gens, mais un pion, un simple pion dans un jeu trop complexe et enraciné pour changer.

      « La vie est dure », songea-t-elle. « Vous pensez savoir quelque chose un jour et ensuite le suivant, le voile est retiré et tout change. »

      Il hocha de la tête.

      « Howard Randall », dit-il, en se rendant clairement compte.

      Le nom la rendit plus consciente de tout – l’air frais dans la voiture, sa position sur son siège, leur localisation dans la ville. Personne n’avait prononcé son nom à haute voix depuis longtemps, en particulier devant elle. Elle se sentait exposée et vulnérable, et en réponse elle se raidit et se redressa .

      « Désolé », dit-il. « Je ne voulais pas — »

      « C’est bon », dit-elle.

      Seulement, cela n’allait pas. Tout s’était terminé après lui. Sa vie. Son travail. Sa santé mentale. Être un avocat de la défense avait été éprouvant, c’était le moins qu’on puisse dire, mais il était celui qui était censé de nouveau arranger cela. Un professeur de génie de Harvard, respecté par tous, simple et bienveillant, il avait été accusé de meurtre. Le salut d’Avery était supposé venir de sa défense. Pour une fois, elle était censée faire ce dont elle avait rêvé depuis son enfance : défendre les innocents et s’assurer que la justice l’emporte.

      Mais rien de tel ne s’était produit.

      CHAPITRE TROIS

      Le parc avait déjà été fermé au public.

      Deux officiers en civil hélèrent la voiture de Ramirez et les détournèrent rapidement du parking principal d’un geste de la main, vers la gauche. Parmi les officiers qui étaient manifestement de son service, Avery repéra un certain nombre d’agents de la police d’État.

      « Pourquoi la police montée est-elle là ? », demanda-t-elle.

      « Leur caserne est juste en haut de la rue. »

      Ramirez se rangea à côté d’une ligne de voitures de patrouille de la police. Du ruban jaune avait séparé une large zone du terrain. Des camionnettes de chaînes d’information, des journalistes, des caméras, et un groupe d’autres coureurs et habitués du parc se tenaient au bord du ruban pour essayer de voir ce qu’il se passait.

      «

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