Raison de Tuer . Блейк Пирс

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Raison de Tuer  - Блейк Пирс Un Polar Avery Black

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de fierté.

      « Où est Connelly ? », demanda Ramirez.

      Un officier désigna les arbres du doigt.

      Ils progressèrent à travers la pelouse, un terrain de baseball sur leur gauche. Ils rencontrèrent plus de ruban jaune devant une ligne d’arbres. Sous l’épais feuillage se trouvait un chemin qui serpentait le long de la rivière Charles. Un seul officier, avec un expert de la police scientifique et un photographe, se tenait devant un banc.

      Avery évitait le contact initial avec ceux déjà sur la scène. Au fil des ans, elle avait fini par découvrir que les interactions sociales éprouvaient sa concentration, et trop de questions et de formalités avec les autres entachaient son point de vue. Tristement, c’était encore une autre de ses caractéristiques qui avait entrainé le mépris de son service tout entier.

      La victime était une jeune fille placée de travers sur un banc. Elle était manifestement morte, mais à l’exception de son teint bleuâtre, sa position et son expression faciale auraient pu faire réfléchir les passants ordinaires à deux fois avant qu’ils ne se demandent si quelque chose n’allait pas.

      Comme une maîtresse attendant son amant, les mains de la fille étaient placées sur le dos du banc. Son menton reposait sur elles. Un sourire espiègle courbait ses lèvres. Son corps était tourné, comme si elle avait été assise et avait bougé pour chercher quelqu’un du regard ou pousser un lourd soupir. Elle était vêtue d’une robe d’été jaune et de tongs blanches, de jolis cheveux auburn répandus sur son épaule gauche. Ses jambes étaient croisées et ses orteils reposaient doucement sur le chemin.

      Seuls les yeux de la victime trahissaient son tourment. Il en émanait de la douleur et de l’incrédulité.

      Avery entendit une voix dans sa tête, la voix du vieil homme qui avait hanté ses nuits et ses rêveries. À propos de ses propres victimes, il lui avait autrefois demandé : Que sont-elles ? Seulement des vaisseaux, sans noms, des vaisseaux sans visages – si peu parmi des milliards – attendant de trouver leur but.

      De la colère s’éleva en elle, une colère née après avoir été exposée, humiliée et, plus que tout, d’avoir eu sa vie entière brisée.

      Elle se rapprocha du corps.

      En tant qu’avocate, elle avait été obligée d’examiner d’interminables rapports médico-légaux, des photos du médecin légiste, et tout ce qui avait un lien avec son affaire. Sa formation s’était grandement améliorée en tant que policière, quand elle examinait systématiquement les victimes de meurtres en personne, et pouvait formuler des conclusions plus honnêtes.

      La robe, remarqua-t-elle, avait été nettoyée, et les cheveux de la victime lavés. Les ongles des mains et des pieds avaient été fraichement vernis, et quand elle renifla profondément la peau, elle sentit de la noix de coco, du miel et seulement un léger soupçon de formaldéhyde.

      « Vous allez l’embrasser ou quoi ? », dit quelqu’un.

      Avery était penchée sur le corps de la victime, mains dans le dos. Sur le banc se trouvait une étiquette jaune marquée “4”. À côté, sous la taille de la fille, il y avait un épais cheveu orange, à peine perceptible parmi le jaune de la robe.

      Le responsable de la criminelle Dylan Connelly se tenait là, les mains sur les hanches, et attendait une réponse. Il était dur et robuste, avec des cheveux blonds ondulés et des yeux bleus pénétrants. Son torse et ses bras déchiraient presque sa chemise bleue. Son pantalon était en lin marron, et de grosses bottines noires paraient ses pieds. Avery l’avait souvent remarqué au bureau ; il n’était pas exactement son genre, mais il avait en lui une férocité animale qu’elle admirait.

      « C’est une scène de crime, Black. La prochaine fois, regarde où tu marches. Tu as de la chance que l’on ait déjà relevé les empreintes et les traces de chaussures. »

      Elle regarda par terre, décontenancée ; elle avait prêté attention où elle avait marché. Elle leva les yeux vers yeux d’acier de Connelly et réalisa qu’il cherchait seulement une raison pour la harceler.

      « J’ignorais qu’il s’agissait d’une scène de crime », dit-elle. « Merci de me mettre au parfum. »

      Ramirez ricana.

      Connelly serra les dents et s’avança.

      « Tu sais pourquoi les gens ne peuvent pas te supporter, Black ? Ce n’est pas seulement que tu es de l’extérieur, c’est que quand tu étais de l’autre côté, tu n’avais pas de vrai respect pour les policiers, et maintenant que tu es à l’intérieur, tu en as encore moins. Laisse-moi être parfaitement clair : je ne t’apprécie pas, je ne te fais pas confiance, et je ne te voulais certainement pas dans mon équipe. »

      Il se tourna vers Ramirez.

      « Mets là au courant de ce qu’on sait. Je rentre chez moi prendre une douche. Je me sens malade », dit-il. Des gants furent retirés et jetés au sol. À l’adresse d’Avery, il ajouta : « J’attends un rapport complet d’ici la fin de la journée. Cinq heures pile. Salle de conférence. Tu m’entends ? Ne sois pas en retard. Et assure-toi de nettoyer ce bordel, aussi, avant de partir. La police montée a été assez aimable pour se retirer et nous laisser travailler. Toi sois assez gentille et montre leur un peu de courtoisie. »

      Connelly s’éloigna, énervé.

      « Vous savez vraiment vous y prendre avec les gens », admira Ramirez.

      Avery haussa les épaules.

      Le spécialiste de la scientifique sur la scène était une belle jeune Afro Américaine nommée Randy Johnson. Elle avait de grands yeux et de bons rapports avec les gens. Des cheveux courts en dreadlocks n’étaient que partiellement dissimulés sous une casquette blanche.

      Avery avait travaillé avec elle avant. Elles avaient tissé des liens solides au cours d’une affaire de violences domestiques. La dernière fois qu’elles s’étaient vues, c’était autour d’un verre.

      Excitée d’être sur une autre affaire avec Avery, Randy tendit une main, remarqua son propre gant, rougit, s’esclaffa, dit « Oups », suivit par une expression farfelue et la proclamation : « Il se peut que je sois contaminée. »

      « Un plaisir de te revoir aussi, Randy. »

      « Félicitation pour la Criminelle », s’inclina Randy. « Tu montes les échelons dans le monde. »

      « Un cinglé à la fois. Qu’est-ce qu’on a ? »

      « Je dirais quelqu’un d’amoureux », répondit Randy. « Il l’a plutôt bien nettoyée. Ouverte dans le dos. Vidé son corps, l’a remplie pour qu’elle ne pourrisse pas, et l’a de nouveau recousue. Nouveaux habits. Manucure. Prudent aussi. Pas encore d’empreintes. Pas beaucoup à faire jusqu’à ce que j’arrive au labo. Seulement deux blessures que je puisse trouver. Tu vois la bouche ? Tu peux sois épingler ça depuis l’intérieur, ou utiliser un gel pour obtenir un corps souriant comme ça. D’après la plaie perforante ici », elle pointa le coin d’une lèvre, « je penserais à une injection. Il y en a une autre là », constata-t-elle sur la nuque. « D’après la couleur, elle a eu lieu plus tôt, peut-être au moment de l’enlèvement. Le corps est mort depuis environ quarante-huit heures. J’ai trouvé une paire de poils intéressants.

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