Jeux Macabres . Блейк Пирс
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Читать онлайн книгу Jeux Macabres - Блейк Пирс страница 6
— Pas du tout. Prenez-les toutes si vous le souhaitez, répondit Carolyn.
— Pas toutes, intervint Tim, en en prenant une de la pile. C'était la première fois qu'il s'exprimait depuis qu'ils s'étaient assis. J'aimerais garder celle-ci si vous pouvez faire sans.
Il s'agissait d'une photo de Jessica dans les bois, portant un équipement de randonnée, avec un sac à dos bien trop gros pour elle sanglé dans le dos. Son visage était bariolé de ce qui ressemblait à des peintures de guerre et un bandana arc-en-ciel lui ceinturait la tête. Elle souriait gaiement. Cela n'aiderait pas beaucoup dans un but d'identification. Et même si cela avait été le cas, Keri devinait que ce cliché lui était très spécial.
— Gardez-là. Nous en avons plus qu'il n'en faut, dit-elle doucement avant de revenir à l'affaire. À présent, il y a quelques petites choses dont nous allons avoir besoin de votre part, et tout cela rapidement. Vous allez peut-être avoir besoin de l'écrire. Dans ce genre de situations, le temps est crucial, nous allons donc peut-être devoir sacrifier vos sentiments pour des informations. Est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
Ils hochèrent tous deux la tête.
— Bien, dit-elle avant de reprendre. Alors voilà ce qui va se passer. Madame Rainey, nous allons avoir besoin de vous pour nous montrer l'itinéraire que vous effectuez pour retrouver votre fille et son itinéraire habituel à partir de ce point jusqu'à l'école. Nous allons regarder dans sa chambre, y compris tout ordinateur ou tablette qu'elle pourrait avoir. Comme je l'ai dit, nous allons aussi regarder son téléphone quand la police scientifique en aura fini.
— Très bien, dit Madame Rainey, prenant note de tout tandis que Keri continuait.
— Nous aurons besoin des coordonnées de tous les amis auxquels vous pouvez penser et de tous les enfants avec qui elle aurait pu avoir un problème l'année dernière. Nous avons besoin du numéro du principal. Nous pouvons récupérer les coordonnées des professeurs et des conseillers d'éducation de l'école directement. Mais si vous les avez déjà, ça serait super.
— Nous pouvons vous trouver tout cela, leur promit Carolyn.
— Nous aurons aussi besoin des noms et des numéros de tous les coaches ou tuteurs qu'elle a eu, ajouta Ray, ainsi que les noms des deux garçons pour lesquels elle avait le béguin. Le détective Locke et moi allons nous séparer pour maximiser le temps.
Keri lui jeta un coup d’œil. Sa voix avait l'air parfaitement normale mais elle devinait qu'il y avait plus que de la rapidité professionnelle en jeu.
Ne le prends pas personnellement. C'est une bonne idée.
— Oui, acquiesça-t-elle. Pourquoi Madame Rainey et moi n'irions pas prendre le chemin de l'école avant qu'il ne fasse trop sombre ? À cette période de l'année, le soleil se couchera dans moins d'une heure. Vous pouvez me donner les numéros des contacts en chemin.
— Et monsieur Rainey, dit Ray, vous pouvez me montrer la chambre de Jessica. Après ça, je vous recommande d'aller chercher votre fils. Comment s'appelle-t-il ?
— Nathaniel. Nate.
— D'accord, eh bien, les experts seront partis le temps que vous reveniez, il n'y aura donc pas trop de gens dans les parages. Vous devriez essayer de garder les choses aussi normales que possibles pour lui. De cette façon, si nous devons lui poser des questions, il ne se refermera pas.
Tim Rainey hocha la tête distraitement, comme s'il venait tout juste de se souvenir qu'il avait également un fils. Ray continua.
— Quand vous serez parti, je me dirigerai vers l'école pour parler aux gens du coin. Nous vérifierons aussi s'il y a des vidéos qui peuvent nous être utiles. Madame Rainey, je vous retrouverai vous et le détective Locke à l'école et je vous ramènerai.
— Allez-vous déclencher une alerte enlèvement ? demanda Carolyn, faisant référence aux messages d'enlèvements envoyés au grand public.
— Pas encore, dit Ray. Il est tout à fait possible que nous le fassions bientôt, mais pas avant que nous ayons plus d'informations à partager. Nous n'en savons pas encore suffisamment.
— Mettons-nous en route, dit Keri. Plus vite nous cocherons ces cases, meilleure sera l'idée que nous aurons sur ce qui a bien pu se passer.
Ils se levèrent tous. Carolyn Rainey saisit son sac à main et les mena à la porte d'entrée.
— Je te dirai si on découvre quelque chose, dit-elle à son mari tout en l'embrassant sur la joue. Il hocha la tête, puis la tira pour l'enlacer longuement et étroitement.
Keri jeta un coup d’œil vers Ray qui regardait le couple. Malgré lui, il la regarda aussi. Elle voyait encore la douleur dans ses yeux.
— Je t'appellerai quand nous serons à l'école, dit Keri calmement à Ray. Il hocha la tête sans répondre.
Elle se sentit piquée par sa froideur mais elle comprenait. Il s'était ouvert et avait pris un gros risque. Et elle l'avait remballé sans aucune explication. Il était probablement bon qu'ils aient un peu d'espace pour les prochains temps.
Tandis que les deux femmes sortaient et commençaient à s'éloigner de la maison, une pensée résonnait dans sa tête.
J'ai vraiment foiré.
CHAPITRE 3
Quatre-vingt-dix minutes plus tard, de retour à son bureau, Keri laissa échapper un soupir de frustration. Presque toute la dernière heure et demie s'était révélée infructueuse.
Elles n'avaient rien trouvé d'inhabituel sur le chemin de l'école et n'étaient tombées sur aucun signe visible de lutte. Il n'y avait aucune trace de pneus suspecte près de l'endroit où madame Rainey avait trouvé les affaires de Jessica. Keri s'était arrêtée à chaque maison à proximité pour déterminer si l'un des résidents possédait une caméra faisant face à la rue qui pourrait être utile. Ce n'était pas le cas.
Lorsqu'elles étaient arrivées à l'école, Ray, déjà sur place, parlait à la principale, qui avait promis d'envoyer un e-mail à tous les parents d'élèves pour leur demander les informations qu'ils pourraient avoir. L'agent de sécurité avait mis en attente toutes les images de vidéosurveillance de la journée, Keri avait alors suggéré à Ray de rester là et de les visionner tandis qu'elle ramenait madame Rainey chez elle et retournait au bureau pour appeler toutes les pistes potentielles.
Pour Carolyn Rainey, ils ressemblaient simplement à deux partenaires performants et multi-tâches. À un certain degré, c'était le cas. Mais la pensée de s'asseoir, embarrassée, sur le siège passager tandis que Ray la reconduisait à la division ouest de Los Angeles, était une chose qu'elle ne pouvait affronter en ce moment.
Alors au lieu de cela, elles prirent un taxi pour rentrer à la maison des Rainey après quoi Keri continua jusqu'au poste. C’était ici qu'elle avait passé la dernière demi-heure, appelant les amis de Jessica et camarades de classe. Personne n'avait rien d'inhabituel à partager. Trois amis se souvenaient tous la voir quitter l'école à vélo et leur faire des signes en quittant le parking. Tout semblait normal.
Elle appela les deux garçons pour lesquels Jessica avait eu un béguin ces dernières semaines,