A Tout Jamais . Блейк Пирс
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Читать онлайн книгу A Tout Jamais - Блейк Пирс страница 12
Blaine se sentit mal à l’aise sous le regard du vendeur. Ce ne devait pas être tous les jours qu’une belle femme emmenait son petit ami dans une armurerie pour l’aider à choisir une arme.
Blaine ne put s’empêcher d’être gêné. Il était même gêné d’être gêné. Il n’était pourtant pas du genre à faire des complexes sur sa virilité.
Alors que Blaine essayait de reprendre ses esprits, le marchand d’armes jeta un regard au pistolet de Riley d’un air approbateur.
— Ce Glock 22 que vous avez là, c’est une belle pièce, Miss. Vous travaillez pour les forces de l’ordre ?
Riley sourit et lui montra son badge.
L’homme montra d’un geste du bras une rangée d’armes similaires dans leur boîte en verre.
— Les Glocks sont là. Un bon choix, si vous voulez mon avis.
Riley examina les armes, puis se tourna vers Blaine, comme pour lui demander ce qu’il en pensait.
Blaine ne put rien faire d’autre qu’hausser les épaules et rougir. Il aurait dû faire autant de recherches sur les armes que sur les statistiques et les lois.
Riley secoua la tête.
— Je ne suis pas sûre qu’on soit à la recherche d’un semiautomatique, dit-elle.
L’homme hocha la tête.
— Ouais, c’est pas facile à gérer, surtout quand on débute. On peut se louper.
Riley hocha la tête, en ajoutant :
— Le coup ne part pas, la cartouche est mal chambrée, l’étui reste coincé dans la fenêtre d’éjection…
L’homme répondit :
— Pas de problème pour un agent du FBI comme vous. Mais pour ce jeune monsieur, vous cherchez plutôt un revolver…
L’homme leur fit signe de le suivre près d’une vitrine pleine de revolvers.
Certains avaient des canons plus courts.
Au moins, ils étaient moins intimidants.
— Et celui-là ? demanda-t-il en pointant un revolver du doigt.
L’homme ouvrit la vitrine, sortit l’arme et la tendit à Blaine. C’était étrange d’avoir cette chose dans la main. Blaine n’arrivait pas à savoir si le revolver était plus lourd ou plus léger qu’il ne l’avait prévu.
— Un Ruger SP101, dit l’homme. Un bon pouvoir d’arrêt. Ouais, pas mal.
Riley examina l’arme d’un air soupçonneux.
— Je crois qu’on recherche plutôt un revolver avec un canon de quatre pouces, dit-elle. Une arme qui absorbe mieux le recul.
L’homme acquiesça.
— Ouais. Bon, je crois que j’ai ce qu’il vous faut.
Il tendit la main dans la vitrine et sortit un autre pistolet. Il le tendit à Riley, qui l’examina d’un air approbateur.
— Oui, dit-elle. Un Smith et Wesson 686.
Puis elle sourit à Blaine et lui tendit l’arme.
— Qu’est-ce que tu en penses ?
Il était encore plus étrange d’avoir cette arme au canon plus long dans la main que celle d’avant. Il se contenta de sourire à Riley d’un air penaud. Elle répondit à son sourire. Il comprit à son expression qu’elle avait enfin remarqué son embarras.
Elle se tourna vers le propriétaire et dit :
— Je pense qu’on va le prendre. Combien il coûte ?
Le prix de l’arme étonna Blaine, mais Riley devait savoir s’il faisait une bonne affaire. Ce qui l’étonna encore plus, ce fut la facilité avec laquelle il acheta son arme. L’homme lui demanda deux preuves de son identité. Blaine lui donna son permis de conduire et sa carte d’électeur. Ensuite, il remplit un formulaire très court et simple dans lequel il consentit à ce qu’on vérifie ses antécédents. Cela ne prit que deux minutes. Ensuite, Blaine eut le droit d’acheter son arme.
— Vous voulez quelles munitions ? demanda l’homme.
Riley dit :
— Donnez-nous une boîte de Federal Premium.
Quelques minutes plus tard, Blaine était, à sa grande surprise, le propriétaire d’une arme.
Il fixait du regard l’arme intimidante, qui gisait sur le comptoir dans un étui en plastique, enroulé de mousse pour le protéger. Blaine remercia le marchand d’armes et tourna les talons pour s’en aller.
— Attendez ! l’interrompit l’homme d’un ton joyeux. Vous ne voulez pas l’essayer ?
L’homme conduisit Riley et Blaine vers une part à l’arrière de sa boutique. Elle donnait sur un stand de tir couvert étonnamment grand. Puis il laissa Riley et Blaine seuls. Blaine constata avec soulagement qu’il n’y avait personne d’autre.
Riley pointa du doigt un règlement affiché sur un mur. Blaine lut attentivement. Puis il secoua la tête avec embarras.
— Riley, tu sais…
Riley étouffa un rire.
— Je sais. C’est un peu trop pour toi. Je vais t’aider.
Elle le conduisit vers un box vide, où il enfila de quoi se protéger les yeux et les oreilles. Il ouvrit l’étui, en prenant soin de baisser le canon vers le sol, avant même de le ramasser.
— Je dois le charger ? demanda-t-il à Riley.
— Pas encore. On va tirer à sec pour commencer.
Il prit le pistolet dans ses mains. Riley l’aida à trouver la bonne position, les deux mains sur la poignée, les doigts loin du barillet, les coudes et les genoux souples, légèrement penché en avant. Quelques instants plus tard, Blaine visa avec son arme une silhouette vaguement humaine sur une cible en papier à une vingtaine de mètres.
— On va d’abord tirer à double action, dit Riley. Cela veut dire que tu ne touches pas au marteau à chaque coup. Tu fais tout avec la détente. Tu sentiras mieux comment elle marche. Appuie sur la gâchette, puis relâche en douceur.
Blaine s’entraina à tirer avec l’arme vide plusieurs fois. Puis Riley lui montra comment ouvrir et charger le barillet.
Blaine se mit à nouveau en position. Il se prépara. Cette fois, il le savait, il allait devoir absorber le recul. Il visa.
Puis il appuya sur la détente et tira.