A Tout Jamais . Блейк Пирс

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A Tout Jamais  - Блейк Пирс Une Enquête de Riley Paige

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que l’avion roulait sur le tarmac de l’aéroport international de Des Moines, Riley consulta ses messages. Elle fut soulagée d’en avoir reçu un de Mike Nevins.

      Bill est avec moi en ce moment.

      Elle avait un souci de moi.

      Une voiture de police les attendait à la descendt de l’avion. Deux policiers d’Angier se présentèrent au pied de l’escalier. Darryl Laird était un jeune homme dégingandé d’une vingtaine d’années. Howard Doty était un homme plus petit, d’environ quarante ans.

      Tous deux semblaient sonnés.

      — Je suis content que vous soyez là, dit Doty à Riley et Jenn pendant qu’ils les conduisaient vers la voiture.

      Laird ajouta :

      — Toute cette histoire, c’est vraiment…

      Le jeune homme secoua la tête sans finir sa phrase.

      Les pauvres, pensa Riley.

      C’étaient des policiers de petite ville. Il ne devait pas y avoir beaucoup de meurtres dans une petite commune de l’Iowa. Le plus vieux des deux avait peut-être un homicide ou deux dans sa carrière, mais le plus jeune n’avait probablement jamais vu ça.

      Comme Doty démarrait, Riley demanda aux deux policiers de leur dire tout ce qu’ils savaient.

      Doty dit :

      — La fille s’appelle Katy Philbin, dix-sept ans. Elle allait au lycée Wilson. Ses parents sont les pharmaciens du coin. Une gentille fille. Tout le monde l’aimait bien. C’est le vieux George Tully qui a trouvé son corps ce matin. Avec ses garçons, il se préparait à planter. Tully a une ferme pas loin d’Angier.

      Jenn demanda :

      — Vous savez combien de temps elle est restée enterrée ?

      — Il va falloir demander au chef. Ou au médecin légiste.

      Riley pensa aux maigres informations que Meredith leur avait données sur la situation.

      — Et l’autre fille ? demanda-t-elle. Celle qui a disparu ?

      — Holly Struthers, dit Laird. Elle était… Enfin, elle est encore à l’autre lycée, Lincoln. Elle a disparu il y a environ une semaine. Toute la ville espérait qu’elle reviendrait. Mais maintenant… Eh bien, on continue d’espérer.

      — Et on prie, ajouta Doty.

      Riley fut parcourue d’un frisson quand elle l’entendit dire ça. Combien de fois lui avait-on dit la même chose ? Les gens priaient qu’un disparu leur revienne sain et sauf. Elle n’avait jamais eu l’impression que les prières servaient à grand-chose.

      Cela permet aux gens de se sentir mieux ? se demanda-t-elle.

      Elle ne comprenait pas pourquoi ni comment.

      C’était un bel après-midi clair. La voiture quitta Des Moines et s’engagea sur l’autoroute. Bientôt, Doty prit une sortie. La route à deux voies traversait une campagne légèrement vallonnée.

      Riley avait l’estomac noué. Elle mit quelques minutes à comprendre que cela n’avait rien à voir avec l’enquête – pas directement.

      Elle avait souvent cette sensation quand elle avait un travail à faire dans le Midwest. Elle n’avait pas peur des grands espaces – cela devait s’appeler l’agoraphobie. Pourtant, les vastes plaines et prairies réveillaient une anxiété bien particulière en elle.

      Riley n’était pas sûre de savoir ce qui était pire entre les plaines plates qu’elle avait déjà traversées dans des états comme le Nebraska, ces plaines qui partaient de tous les côtés aussi loin que portait le regard, et les prairies vallonnées comme celle-ci, avec ses fermes, ses villages, ses champs à parte de vue. Dans les deux cas, ce type de paysage lui donnait la nausée.

      Même si le Midwest avait la réputation d’être une terre d’hospitalité et de valeurs, Riley n’était pas surprise qu’on y commette des meurtres. La campagne pouvait rendre fou n’importe qui.

      Pour ne plus regarder le paysage, Riley sortit son téléphone et envoya un message groupé à sa famille : April, Jilly, Liam et Gabriela.

      Je suis bien arrivée.

      Elle réfléchit une minute et ajouta…

      Vous me manquez déjà. Mais je serai sûrement rentrée bien vite.

      *

      Au bout d’une heure de route, Doty s’engagea sur un chemin de gravier.

      Tout en conduisant, il dit :

      — On entre sur les terres de George Tully.

      Riley regarda autour d’elle. Le paysage était exactement le même – d’immenses champs en attente de plantations, séparés par des barrières ou des haies. Elle aperçut une seule grande maison au milieu, près d’une grange décrépite. Ce devait être là que George Tully vivait avec sa famille.

      C’était une vieille maison qui semblait avoir été agrandie au fil du temps, peut-être en plusieurs générations.

      Une camionnette de médecin légiste apparut, garée sur le bas-côté. D’autres voitures se trouvaient non loin. Doty s’arrêta juste derrière le fourgon. Riley et Jenn le suivirent dans un champ fraichement labouré.

      Trois hommes étaient debout autour d’un trou creusé dans la terre. Riley ne voyait pas encore ce qui avait été découvert à cet endroit-là, mais elle aperçut un morceau d’étoffe colorée agitée par la brise.

      C’est là qu’elle était enterrée, pensa-t-elle.

      A cet instant, Riley fut frappée par une sensation étrange.

      Elle n’avait plus l’impression qu’elle et Jenn étaient venues là pour rien.

      Ils avaient du travail à faire – une fille était morte et elles ne s’arrêteraient pas tant que le tueur n’aurait pas été découvert.

      CHAPITRE DIX

      Deux personnes étaient debout devant le cadavre fraichement déterré. Riley se dirigea immédiatement vers l’homme baraqué d’à peu près son âge.

      — Chef Joseph Sinard, je suppose, dit-elle en lui tendant la main.

      Il acquiesça et lui serra la main.

      — Les gars du coin m’appellent Joe.

      Sinard montra d’un geste le quinquagénaire obèse qui semblait s’ennuyer ferme à côté de lui.

      — Voilà Barry Teague, le médecin légiste du comté. Vous êtes les agents du FBI qu’on attendait, je suppose.

      Riley

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