Les Pendules à l’heure . Блейк Пирс

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Les Pendules à l’heure  - Блейк Пирс Une Enquête de Riley Paige

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      — J’étais encore plus jeune. Je me suis marié à vingt-et-un ans. Je suis tombé amoureux d’une fille super belle, Phoebe. Super sexy. Bien sûr, je n’avais peut-être pas remarqué qu’elle était bipolaire et qu’elle buvait beaucoup.

      Riley tendit l’oreille. Elle savait que Blaine avait divorcé, mais c’était tout. Visiblement, ils avaient tous les deux fait des erreurs de jeunesse. Ils s’étaient laissés berner par une attraction physique.

      — Ton mariage a duré combien de temps ? demanda Riley.

      — Neuf ans et c’est trop long. J’aurais dû demander le divorce bien plus tôt. Je me disais que je pourrais aider Phoebe. C’était stupide de ma part. Crystal est née quand Phoebe avait vingt-et-un an. Elle était encore étudiante en école de cuisine. On était pauvres et immatures. Ensuite, elle a accouché d’un bébé mort-né. Elle ne s’en est jamais remise. Elle est devenue alcoolique. Et violente.

      Le regard de Blaine se voila. Riley comprit qu’il n’avait pas envie de tout dire.

      — Quand April est née, j’étais en formation au FBI, dit-elle. Ryan voulait que j’avorte, mais pas moi. Il voulait absolument réussir sa carrière d’avocat. On a tous les deux réussi, mais on n’avait rien en commun. On n’a pas construit notre mariage.

      Riley se tut sous le regard compatissant de Blaine. C’était agréable d’en parler à un autre adulte. Il était presque impossible d’être mal à l’aise en présence de Blaine. Elle avait l’impression qu’elle pouvait tout lui dire.

      — Blaine, je ne sais plus quoi faire, dit-elle. Je suis demandée sur une affaire très importante, mais ça ne va pas à la maison. Je crois que je ne passe pas assez de temps avec April.

      Blaine sourit.

      — Ah oui. Le vieux dilemme. La famille ou le travail. Je connais. Crois-moi, tenir un restaurant, ça prend du temps. C’est dur pour Crystal.

      Riley croisa le regard bleu et tranquille de Blaine.

      — Comment tu fais ?

      Il haussa les épaules.

      — Tu sais… On n’a jamais assez de temps pour tout, mais ce n’est pas la peine de s’en vouloir. Abandonner ta carrière n’est pas la solution. Phoebe a essayé de rester à la maison. C’est aussi ça qui l’a rendue folle. Tu dois trouver le moyen de te pardonner.

      Riley sourit. C’était une excellente idée. Se pardonner de n’avoir pas le temps. Ça semblait presque possible.

      Elle tendit la main et toucha la main de Blaine. Il la prit dans la sienne. Une délicieuse tension s’installa entre eux. L’espace d’une seconde, Riley eut envie de rester chez lui, comme leurs deux enfants étaient partis. Peut-être qu’elle…

      Cette pensée lui avait à peine traversé l’esprit que Riley s’éloigna de lui. Elle n’était pas prête. Elle dégagea sa main.

      — Merci, dit-elle. Je vais rentrer. Si ça se trouve, April est déjà à la maison.

      Elle le salua et sortit de chez lui. Son téléphone vibra. C’était un message d’April.

      Je viens d’avoir ton texto. Désolée d’être partie comme ça. Je suis au café. Je reviens vite.

      Riley soupira. Que répondre à ça ? Mieux valait ne pas répondre du tout. Elle aurait une conversation sérieuse avec April.

      Riley rentrait chez elle quand son téléphone vibra à nouveau. Cette fois, c’était Ryan qui l’appelait. Elle n’avait pas du tout envie de lui parler, mais elle savait qu’il laisserait des messages jusqu’à ce qu’elle réponde. Elle décrocha.

      — Qu’est-ce que tu veux, Ryan ?

      — Je te dérange ?

      Riley aurait voulu lui dire qu’il la dérageait toujours, mais elle se retint.

      — Non, c’est bon, dit-elle.

      — Je pourrais passer vous voir, toi et April ? dit-il. On pourrait discuter.

      Riley ravala un grognement.

      — Je ne préfère pas.

      — Tu as dit que je ne dérangeais pas.

      Riley ne répondit pas. C’était Ryan tout craché. Il essayait de la manipuler.

      — Comment va April ?

      Riley faillit s’étouffer. Ryan essayait seulement de faire la conversation.

      — Oh, comme c’est gentil de demander…, répondit-elle d’un ton sarcastique. Elle va bien.

      C’était un mensonge, mais elle n’avait pas envie de se confier à Ryan.

      — Ecoute, Riley…, reprit Ryan d’une voix traînante. J’ai fait beaucoup d’erreurs.

      Sans déconner…, pensa Riley. Il poursuivit :

      — Ça ne va pas fort, ces derniers temps.

      Riley ne répondit pas.

      — Je voulais juste prendre de vos nouvelles.

      Riley n’en crut pas ses oreilles.

      — On va bien. Pourquoi tu demandes ? Tu t’es fait plaquer, Ryan ? Ou ça ne se passe pas bien, au boulot ?

      — Tu es dure avec moi, Riley.

      Oh non, elle se trouvait même plutôt gentille… Elle comprenait sa situation. Ryan se sentait seul. La fille qu’il avait rencontrée après le divorce avait dû partir.

      Ryan ne supportait pas la solitude. Riley et April étaient toujours son dernier recours pour ne pas être seul. Si elle le laissait revenir, il resterait le temps de trouver une nouvelle copine.

      Elle répondit :

      — Rabiboche-toi avec ta dernière copine. Ou celle d’avant. Je ne sais même pas combien tu en as eu depuis le divorce. Combien, Ryan ?

      Ryan poussa un hoquet à l’autre bout du fil. Riley avait vu juste.

      — Ryan, la vérité, c’est que tu me déranges, oui.

      C’était vrai, après tout. Elle venait de rendre visite à un homme qui lui plaisait. Pourquoi devait-il tout gâcher ?

      — Quand est-ce que je peux te rappeler, alors ?

      — Je ne sais pas, dit Riley. Je te tiens au courant. Salut.

      Elle raccrocha. Elle s’assit sur le canapé et prit de longues inspirations pour se calmer.

      Puis elle envoya un texto à April.

      Reviens tout de suite.

      Elle n’attendit que quelques secondes avant de recevoir une

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