Les Pendules à l’heure . Блейк Пирс
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Elle allait lui être très utile.
*
Quand Meara reprit conscience, un brouhaha assourdissant la fit sursauter. Un gong, ou des cloches, des carillons, des chants d’oiseaux… Quelque chose de bruyant et d’hostile.
Elle ouvrit les yeux, mais elle ne put rien distinguer. Sa tête lui faisait mal.
Où suis-je ?
A Dublin ? Non, elle était partie il y a deux mois. Elle avait déjà commencé à travailler dans le Delaware. Elle finit par se rappeler du type avec sa voiture. Quelque chose lui était arrivé. Quelque chose de terrible.
Mais quel était ce bruit ?
On la portait comme un enfant. La voix de l’homme lui parlait :
— Ne t’inquiète pas. Nous sommes arrivés à temps.
Ses yeux s’ajustèrent à l’obscurité. Elle était entourée d’horloges de différentes tailles, formes et styles. De grandes comtoises, des coucous, des automates… Et même des petits réveils disposés sur des étagères.
Elles sonnent l’heure, comprit-elle.
Elle fut incapable de compter le nombre de coups.
Elle leva la tête vers l’homme qui la portait. Il baissa les yeux vers elle. Oui, c’était lui. L’homme qui lui avait demandé de l’aider. Elle avait été stupide de s’arrêter. Elle était tombée dans son piège. Qu’allait-il faire d’elle ?
Le bruit des horloges s’arrêta. Ses yeux se fermèrent. Elle n’arrivait plus à les garder ouverts.
Je dois rester éveillée, pensa-t-elle.
Elle entendit un bruit métallique, puis sentit qu’on la posait sur un sol froid et dur. Ensuite, des bruits de pas. Une porte qui s’ouvre et se referme. Les horloges tiquaient.
Des voix de femmes se firent entendre :
— Elle est vivante.
— Dommage pour elle.
Les voix étaient rauques et parlaient bas. Meara parvint à ouvrir les yeux. Elle était allongée sur du béton gris. Trois formes humaines étaient avec elle. Du moins avaient-elles l’air encore humain. On aurait dit trois adolescentes, aux visages émaciés. Presque des squelettes. L’une d’elle était à peine consciente et dodelinait de la tête. Ça lui rappela les photos de prisonniers de camps de concentration.
Etaient-elles vraiment vivantes ? Oui, sans doute. Meara les avait entendues parler.
— On est où ? demanda-t-elle.
— Bienvenue en enfer, souffla l’une d’elles.
CHAPITRE UN
Riley Paige ne vit pas le coup venir, mais ses réflexes la sauvèrent. Le temps parut ralentir. Elle évita le poing qui voulait la frapper au ventre. Un crochet du gauche fila vers sa mâchoire. Elle fit un pas de côté. Enfin, ses gants de boxe amortirent le dernier coup.
Cela avait duré moins de deux secondes.
— Bien, dit Rudy.
Riley sourit. Rudy était prêt à esquiver sa contre-attaque. Elle feinta plusieurs fois, souple sur les genoux.
— Inutile de se dépêcher, dit Rudy. Réfléchis bien. C’est une partie d’échecs.
Sa remarque l’agaça. Il n’y allait pas à fond. Pourquoi ?
C’était peut-être mieux ainsi. C’était la première fois qu’elle montait sur le ring contre un véritable adversaire. Elle avait jusque là testé ses combinaisons contre un sac de frappe. Elle débutait. Mieux valait y aller doucement.
C’était une idée de Mike Nevins. Ce psychiatre, qui travaillait avec le FBI, était un bon ami de Riley. Il l’avait aidée à traverser des moments difficiles.
Elle lui avait confié qu’elle avait du mal à gérer son agressivité. Elle perdait facilement son sang-froid.
— Essaye la boxe, avait dit Mike. C’est un bon moyen d’évacuer la pression.
Mike avait raison. C’était agréable de combattre un véritable adversaire, de prendre des coups au corps, plutôt que des coups à l’âme. Et c’était agréable de combattre sans être réellement en danger.
Ça lui permettait également de sortir des locaux du FBI. Elle passait trop de temps là-bas.
Non, elle n’avait pas réagi assez vite. Rudy préparait une nouvelle attaque. Elle le voyait dans ses yeux.
Elle choisit mentalement sa prochaine combinaison. Direct du gauche, contré par un crochet qui effleura son casque. Puis, direct du droit. Elle ne trouva que son gant. Elle conclut sa combinaison par un crochet du gauche, qu’il évita adroitement.
— Bien, dit encore Rudy.
Non, ce n’était pas bien. Elle ne l’avait pas touché une seule fois. Lui, il l’avait effleurée, alors qu’il était en défense. Ça commençait à l’agacer. Elle tâcha de se rappeler ce que lui avait dit Rudy dès le début :
« N’espère pas me toucher. Ce n’est pas comme ça que ça marche. Pas à l’entraînement, en tout cas. »
Elle regardait ses gants, à présent. Il allait passer à l’attaque. Ce fut alors qu’une image s’imposa dans son esprit.
Les gants se changèrent en flamme. Une seule flamme blanche. Celle d’un chalumeau au propane. Elle était à nouveau plongée dans les ténèbres, prisonnière d’un tueur sadique nommé Peterson. Il jouait avec elle et l’obligeait à se tourner de tous côtés pour éviter la flamme.
Elle en avait marre d’être humiliée. Il était temps de contre-attaquer. Quand la flamme plongea vers elle, elle se baissa et lança un féroce direct qui ne trouva que le vide. La flamme l’évita. Elle para le coup avec un crochet, qui ne trouva également que le vide. Avant que Peterson n’ait eu le temps d’enchaîner, elle le frappa au menton avec un uppercut.
— Eh ! s’écria Rudy.
Sa voix ramena Riley au moment présent. Rudy était au tapis.
Comment est-il arrivé là ? se demanda Riley.
Elle comprit alors qu’elle l’avait frappé. Fort.
— Oh merde ! s’écria-t-elle. Rudy, je suis désolée !
Rudy était hilare.
— Mais non, dit-il, c’était super.
Ils se repositionnèrent. Le reste