Les Pendules à l’heure . Блейк Пирс

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Les Pendules à l’heure  - Блейк Пирс Une Enquête de Riley Paige

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s’en coupa un morceau et se versa une tasse de café, qu’elle allongea de sucre et de crème. Puis, elle s’assit à table.

      Riley la rejoignit.

      — C’était comment, la fête ?

      — C’était bien.

      — Tu es rentrée très tard.

      — Mais non…

      Riley décida de ne pas la contredire. Après tout, une heure du matin, ce n’était peut-être pas si tard aux yeux des ados.

      — Crystal m’a dit que tu avais un nouveau copain ?

      — Ouais, répondit April en sirotant son café.

      — Comment il s’appelle ?

      — Joel.

      Au bout d’un court silence, Riley demanda :

      — Il a quel âge ?

      — Je sais pas.

      Une boule d’anxiété se referma sur la gorge de Riley.

      — Il a quel âge ? répéta-t-elle.

      — Quinze ans, d’accord ? Comme moi.

      Non, April mentait.

      — J’aimerais bien le rencontrer.

      April leva les yeux au ciel.

      — Mais Maman, t’as grandi où ? Dans les années cinquante ou quoi ?

      Riley eut l’impression de prendre un coup.

      — Je ne trouve pas ça bizarre, dit-elle. Dis-lui de passer. Tu me le présenteras.

      April reposa son café si brutalement qu’elle en renversa une partie sur la table.

      — Mais pourquoi t’essayes tout le temps de contrôler ma vie ?

      — Je n’essaye pas de contrôler ta vie, je veux juste rencontrer ton copain.

      Pendant quelques minutes, April se contenta de fixer son café du regard. Puis elle se leva brusquement de table et partit en trombe.

      — April !

      Riley la suivit à travers la maison. April ramassa son sac à l’entrée.

      — Où tu vas ? demanda Riley.

      April ne répondit pas. Elle ouvrit la porte et la fit claquer derrière elle.

      Riley resta bouche bée quelques secondes. April allait forcément revenir pour s’excuser.

      Elle attendit une minute entière, avant d’ouvrir la porte et de jeter un coup d’œil dans la rue. Aucun signe d’April.

      L’incident laissa un goût amer dans la bouche de Riley. Comment les choses en étaient-elles arrivées là ? Bien sûr, elles avaient vécu des moments difficiles, toutes les deux, mais, depuis leur déménagement, April était heureuse. Elle avait sympathisé avec la voisine, Crystal. Quand l’école avait commencé en septembre, tout allait bien.

      Et, deux mois plus tard, April retombait dans ses travers d’adolescente rebelle et boudeuse. Fallait-il y voir des effets du syndrome post-traumatique ? April avait déjà fait une attaque de panique, mais elle avait consulté un bon thérapeute…

      Toujours à la porte, Riley sortit son téléphone et lui envoya un texto :

      Reviens tout de suite.

      Puis elle attendit. April ne répondit pas. Avait-elle laissé son téléphone à la maison ? Non, impossible. April avait pris son sac. Elle n’allait nulle part sans téléphone.

      April l’ignorait-elle ?

      Riley eut soudain une assez bonne idée de l’endroit où April avait pu aller. Elle referma la porte derrière elle et se dirigea vers la maison des voisins, où vivaient Crystal et Blaine. Tout en fixant du regard son téléphone, elle sonna.

      Quand Blaine ouvrit la porte, il lui adressa un grand sourire.

      — Eh bien, dit-il, quelle belle surprise ! Qu’est-ce qui t’amène ?

      Riley se dandina nerveusement.

      — Je me demandais… April est là ? Avec Crystal ?

      — Non, répondit-il. Crystal n’est pas là non plus, d’ailleurs. Elle est au café. Tu sais, pas loin d’ici.

      Blaine fronça les sourcils.

      — Qu’est-ce qu’il y a ? Un problème ?

      — On s’est disputées, grommela Riley. Elle est partie comme une furie. J’espérais qu’elle serait là. Elle ignore mon texto.

      — Entre, dit Blaine.

      Riley le suivit dans son salon. Ils s’assirent sur le canapé.

      — Je ne comprends pas ce qu’elle a, dit Riley. Je ne sais pas ce qui se passe.

      Blaine lui adressa un sourire entendu.

      — Je sais ce que c’est.

      Son aveu surprit Riley.

      — Vraiment ? demanda-t-elle. On dirait que vous vous entendez à merveille, Crystal et toi.

      — La plupart du temps, oui. Depuis que c’est une ado, c’est un peu plus rock ‘n roll.

      Blaine laissa passer un court silence, avant de poursuivre :

      — Ne dis rien. C’est à propos de son nouveau copain.

      — Visiblement, dit Riley. Elle ne veut rien me dire. Et elle refuse de me le présenter.

      Blaine secoua la tête.

      — Elles sont toutes les deux à cet âge-là, dit-il. C’est comme si c’était une question de vie ou de mort, d’avoir un copain. Crystal n’en a pas, ce qui me convient très bien, mais pas elle. Elle est presque désespérée.

      — J’étais sans doute pareille au même âge, avoua Riley.

      Blaine étouffa un rire.

      — Crois-moi, quand j’avais quinze ans, je ne pensais qu’aux filles. Tu veux du café ?

      — Oui, merci. Noir, s’il te plait.

      Blaine disparut dans la cuisine. Riley en profita pour jeter un coup d’œil dans le salon. Tout était décoré avec goût.

      Blaine ramena deux tasses. Riley but une gorgée de son café. Il était délicieux.

      — Je ne savais pas ce que je faisais quand j’ai eu un enfant,

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