Une Joute de Chevaliers . Морган Райс
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Читать онлайн книгу Une Joute de Chevaliers - Морган Райс страница 8
Ses hommes suivirent ses ordres, coururent vers le flanc du navire, soulevèrent les grappins et les lancèrent dans les airs, les accrochant au navire à côté d’eux et tirant de toutes leurs forces pour qu’ils cessent de s’éloigner. Cela accéléra le processus, et des dizaines d’hommes bondirent d’un bastingage à l’autre, tous saisissant leurs armes alors qu’ils abandonnaient en hâte leur navire.
Strom supervisait, hurlait des ordres, s’assurait que chaque homme quitte le navire, les rassemblant jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne à bord.
Strom saisit le regard d’Erec, tandis que ce dernier observait avec approbation.
« Et qu’en est-il des provisions du navire ? » cria Strom par-dessus le tapage. « Et son surplus d’armement ? »
Erec secoua la tête.
« Laisse-le », cria-t-il en retour. « Occupe-toi juste de nos arrières et détruit ce navire. »
Erec se tourna et courut vers la proue, menant sa flotte tandis qu’ils le suivaient tous et naviguaient vers le goulot d’étranglement.
« UNE SEULE LIGNE ! »
Tous ses navires se mirent en rang derrière lui alors que la rivière se rétrécissait jusqu’à son point le plus étroit. Erec passa à travers avec sa flotte, et ce faisant, il vit la flotte de l’Empire se rapprocher rapidement, maintenant à peine à une centaine de mètres. Il observa les centaines de troupes de l’Empire prendre leurs arcs et préparer leurs flèches en y mettant feu. Il savait qu’ils étaient presque à portée ; il y avait peu de temps à perdre.
« MAINTENANT ! » hurla Erec à Strom, juste quand le navire de ce dernier, le dernier de la flotte, passait le point le plus étroit.
Strom, qui observait et attendait, leva son épée et trancha la moitié des cordes attachant son bateau à celui d’Erec, au même moment il bondit du navire aux côtés d’Erec. Il les coupa juste quand l’embarcation abandonnée traversait le goulot d’étranglement, et il tourna immédiatement, à la dérive.
« TOURNEZ-LE SUR LE CÔTÉ ! » ordonna Erec à ses hommes.
Ses hommes tendirent tous les mains, empoignèrent les cordes qui restaient sur un côté du navire et tirèrent aussi fort qu’ils le pouvaient, jusqu’à ce que le bateau, grinçant en réaction, tourne lentement à l’oblique contre le courant. Finalement, le courant le portant, il se logea fermement dans les rochers, coincé entre les deux berges de la rivière, son bois gémi et commença à craquer.
« TIREZ PLUS FORT ! » hurla Erec.
Ils tirèrent et tirèrent et Erec se hâta de les rejoindre, tous grognant tandis qu’ils tiraient de toutes leurs forces. Lentement, ils parvinrent à tourner le navire, le tenant fermement tandis qu’il se logeait de plus en plus profondément dans les rochers.
Alors que le bateau arrêtait de bouger, fermement coincé, Erec fut enfin satisfait.
« COUPEZ LES CORDES ! » cria-t-il, sachant que c’était maintenant ou jamais, sentant son propre navire commencer à vaciller.
Les hommes d’Erec tranchèrent les cordes restantes, dégageant son embarcation – et il était temps.
Le navire abandonné commença à craquer et à s’effondrer, son naufrage bloquant solidement la rivière – et un instant après, le ciel fut noirci par une nuée de flèches enflammées de l’Empire descendant sur la flotte d’Erec.
Erec avait manœuvré ses hommes hors du danger juste à temps : les flèches atterrirent toutes sur le navire abandonné, tombant à vingt mètres de la flotte d’Erec, et ne servirent qu’à mettre le feu à l’embarcation, créant un autre obstacle entre eux et l’Empire. Désormais, la rivière serait infranchissable.
« DROIT DEVANT À PLEINE VOILE ! » cria Erec.
Sa flotte avança avec tous leurs moyens, prenant le vent, mettant de la distance entre eux et leur blocus, et naviguant de plus en plus vers le nord, sans danger hors de portée des flèches de l’Empire. Une autre volée de flèches vint, et celles-là atterrirent dans l’eau, éclaboussant et sifflant tout autour du navire en pénétrant dans l’eau.
Tandis qu’ils continuaient à progresser, Erec se tint à la proue et observa, et il regarda au loin avec satisfaction en voyant la flotte de l’Empire s’arrêter devant le navire enflammé. Une des embarcations de l’Empire tenta intrépidement de l’enfoncer – mais tout ce qu’il obtint pour ses efforts fut de prendre feu ; des centaines de soldats de l’Empire poussèrent des cris, dévorés par les flammes, et sautèrent par-dessus bord – et leur bateau enflammé créa une mer de décombres encore plus grande. En le regardant, Erec se figura que l’Empire ne serait pas capable de le traverser avant plusieurs jours.
Erec sentit une main puissante serrer son épaule, et il jeta un œil pour voir Strom debout à côté de lui, souriant.
« Une de tes stratégies les plus inspirées », dit-il.
Erec sourit en retour.
« Bien joué », répondit-il.
Erec se retourna et regarda à nouveau vers l’amont de la rivière, les eaux qui serpentaient dans tous les sens, et il ne fut pas encore réconforté. Ils avaient gagné cette bataille – mais qui savait quels obstacles étaient à venir ?
CHAPITRE CINQ
Volusia, portant ses robes dorées, se tenait en hauteur sur l’estrade, les yeux baissés sur les centaines de marches d’or qu’elle avait fait ériger comme une ode à elle-même, étendit les bras, et se délecta de cet instant. Aussi loin qu’elle pouvait voir, les rues de la capitale où s’alignaient des gens, des citoyens de l’Empire, ses soldats, tous ses nouveaux adorateurs, tous s’inclinant devant elle, touchant le sol de la tête dans la lumière de l’aube. Ils psalmodiaient tous à l’unisson, un son doux et persistant, participant à l’office du matin qu’elle avait créé, comme ses ministres et commandants leur avaient ordonné de faire : la vénérer, ou être condamné à mort. Elle savait qu’actuellement ils l’adoraient car ils le devaient – mais bientôt, ils le feraient car ce serait tout ce qu’ils connaîtraient.
« Volusia, Volusia, Volusia », scandaient-ils. « Déesse du soleil et déesse des étoiles. Mère des océans et héraut du soleil. »
Volusia regarda au loin et admira sa nouvelle cité. Érigées partout se trouvaient des statues d’elle en or, exactement comme elle avait ordonné à ses hommes de les construire. Chaque coin de la capitale avait une statue d’elle, étincelant d’or ; partout où quelqu’un regardait, il n’avait d’autre choix que de la voir, de la vénérer.
Enfin, elle était satisfaite. Enfin, elle était la Déesse qu’elle savait être censée devenir.
Les chants emplissaient l’air, tout comme l’encens, qui brûlait à chaque autel dédié à elle. Hommes, femmes et enfants occupaient les rues, épaules contre épaule, tous inclinés, et elle sentit qu’elle le méritait. Cela avait été une longue et difficile marche pour