Avant qu’il n’ait Besoin. Блейк ПирÑ
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Читать онлайн книгу Avant qu’il n’ait Besoin - Блейк ÐŸÐ¸Ñ€Ñ страница 6
« Je pense que nous pouvons affirmer que ces meurtres ne sont pas le résultat d’un cambriolage ou d’une simple violation de domicile. Rien n’a été volé et, de fait, il n’y a aucun signe d’effraction d’aucune sorte. Il n’y a également aucun signe de lutte. Ce qui veut dire que l’assassin a probablement été invité à entrer ou possédait peut-être une clé. Et les meurtres ont dû se dérouler rapidement. Le fait également qu’il n’y ait aucune trace de sang ailleurs dans la maison nous permet de conclure que les meurtres ont dû avoir lieu dans la chambre à coucher – aucun signe d’acte criminel ailleurs dans la maison. »
S’exprimer à voix haute lui permit de ressentir combien ça avait l’air étrange.
Le type n’aurait pas seulement été invité à entrer, mais aurait été invité à entrer jusqu’à la chambre à coucher. Ce qui veut dire que la possibilité qu’on l’ait invité à entrer est plutôt peu probable. Il devait avoir une clé. Ou il devait savoir où il pouvait trouver un double.
Elle continua à parler avant d’être distraite par ces nouvelles réflexions et conclusions.
« Je veux regarder ces photos de plus près car il y a deux choses étranges qui me sont apparues. Tout d’abord… notez comment les quatre corps sont tous couchés parfaitement à plat sur le dos. Leurs jambes sont détendues et bien positionnées. C’est comme s’ils avaient été mis spécialement en place afin de donner cette impression. Et puis, il y a autre chose – et si nous avons affaire à un tueur en série, je pense qu’il s’agit là de l’élément le plus important à noter. Regardez la main droite de madame Kurtz. »
Elle leur laissa le temps de regarder. Elle se demanda si Harrison devinerait là où elle voulait en venir et s’il l’exprimerait. Elle leur laissa encore un peu de temps mais vu qu’aucun d’entre eux ne prit la parole, elle continua à parler.
« Sa main droite repose sur la cuisse de son mari. C’est la seule partie de son corps qui n’est pas parfaitement allongée. Soit c’est une coïncidence, soit l’assassin a placé leur corps dans cette position, plaçant intentionnellement sa main à cet endroit. »
« Et s’il l’avait fait ? » demanda Rodriguez. « Quelle en serait la raison ? »
« Et bien, jetons maintenant un coup d’œil à la photo des Sterling. Regardez la main gauche du mari. »
Cette fois-ci, elle n’eut pas besoin de leur laisser le temps de la réflexion. Dagney exprima tout haut ce à quoi elle faisait référence. Et quand elle parla, sa voix était tendue et nerveuse.
« Il a la main tendue et posée sur la cuisse de sa femme, » dit-elle.
« Exactement, » dit Mackenzie. « Si ça n’apparaissait que sur les photos d’un des couples, je n’en ferais même pas mention. Mais le même geste se retrouve chez les deux couples. Il est manifeste que l’assassin l’a fait dans un certain but. »
« Mais dans quel but ? » demanda Rodriguez.
« Symbolique ? » suggéra Harrison.
« Peut-être bien, » dit Mackenzie.
« Mais c’est très peu de chose sur laquelle se baser, non ? » demanda Nestler.
« C’est vrai, » dit Mackenzie. « Mais au moins, c’est quelque chose. Si c’est symbolique aux yeux de l’assassin, il doit y avoir une raison. Pour l’instant, j’aimerais commencer par avoir une liste de suspects qui ont récemment été libérés sous parole pour des crimes violents associés à des violations de domicile. Je continue à croire qu’il ne s’agit pas là d’une violation de domicile en soi mais c’est par là qu’il est le plus vraisemblable de commencer les recherches. »
« OK, je vous fournis ça, » dit Rodriguez. « Autre chose à ajouter ? »
« Rien pour l’instant. Notre prochaine étape est de parler avec la famille, les amis et les voisins des deux couples. »
« OK, on a déjà parlé avec la famille proche des Kurtz – un frère, une sœur et les parents. Vous pouvez aller leur parler à nouveau mais ils ne nous ont rien appris de plus. Le frère de Josh Kurtz nous a dit qu’à sa connaissance, leur mariage allait très bien. Le seul moment où ils se disputaient, c’était durant la saison de football quand les Seminoles jouaient contre les Hurricanes. »
« Et les voisins ? » demanda Mackenzie.
« Nous leur avons également parlé mais ce fut bref. Ce fut surtout concernant la plainte pour tapage nocturne qu’ils avaient déposée concernant les aboiements du chien. »
« Alors, c’est par là que nous allons commencer, » dit Mackenzie, en regardant en direction d’Harrison.
Et sans un mot de plus, ils se levèrent et sortirent de la pièce.
CHAPITRE QUATRE
Mackenzie trouvait un peu perturbant de se retrouver à nouveau devant ces mêmes maisons de ville. Alors qu’ils s’avançaient en direction de la maison des voisins sous un ciel magnifique, le fait de savoir qu’il y avait un lit recouvert de sang dans la maison d’à côté semblait surréaliste. Mackenzie réprima un frisson et détourna les yeux de la maison des Kurtz.
Au moment où elle et Harrison montaient les escaliers menant à la porte d’entrée des voisins, le téléphone de Mackenzie sonna, lui signalant qu’elle avait reçu un message. Elle sortit son téléphone et vit que le message venait d’Ellington. Elle leva les yeux au ciel lorsqu’elle le lut.
Ça va avec le débutant ? Je te manque déjà ?
Elle faillit répondre mais elle n’avait pas non plus envie de l’encourager. De plus, elle n’avait pas envie d’avoir l’air distante ou distraite devant Harrison. Elle savait que c’était un peu prétentieux de sa part de penser ça, mais elle était presque certaine qu’il la considérait un peu comme un exemple. De ce fait, elle rangea le téléphone dans sa poche et continua à avancer vers l’entrée de la maison. Elle laissa Harrison frapper à la porte et il le fit avec beaucoup de prudence et de soin.
Quelques instants plus tard, une femme à l’air troublé ouvrit la porte. Elle avait l’air d’avoir la bonne quarantaine. Elle portait un débardeur ample et un short qui aurait aussi bien pu n’être qu’une culotte. Elle avait l’air d’aller régulièrement à la plage et elle avait visiblement utilisé les services d’un chirurgien esthétique pour se refaire le nez et probablement la poitrine.
« Je peux vous aider ? » demanda-t-elle.
« Vous êtes Demi Stiller ? »
« Oui, c’est moi. Pourquoi ? »
Mackenzie sortit son badge avec une rapidité à laquelle elle devenait de plus en plus experte. « Nous sommes les agents White et Harrison du FBI. Nous aimerions vous poser quelques questions concernant vos voisins. »
« OK, bien sûr, » dit Demi. « Bien que nous ayons déjà parlé avec la police. »
« Je sais, » dit Mackenzie. « Mais j’espérais pouvoir vous poser davantage de questions. Si j’ai bien compris, il