Le Sang Rival. Amy Blankenship
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Читать онлайн книгу Le Sang Rival - Amy Blankenship страница 14
Micah sourit en la voyant partir, mais son expression se figea quand il vit Damon le regarder fixement. Avec un lourd soupir, il secoua la tête et roula les yeux avant de se détourner de l'homme, puis il se pencha sur le miroir sans tain pour mieux regarder le loup-garou et cligna des yeux lorsqu'une petite fissure apparut soudainement juste devant son visage.
Tasuki s'éloigna du couguar quand il vit une teinte dorée pointer au fond de ses yeux. Cela lui remémora l'homme aux yeux dorés que Kyoko avait traité d’ange. Les bruits dans le hall s'estompèrent et il balaya cette vision quand Micah cogna brusquement le miroir sans tain avec son poing. Il se brisa, surprenant le loup-garou toujours retenu dans la salle d'interrogatoire.
– Calme-toi, lui dit-il doucement.
Micah secoua la tête :
– Il garde Alicia loin de sa famille et pense que tout le monde est là pour la lui prendre.
Tasuki quitta la petite pièce et se dirigea vers la salle de repos, pour atteindre sa destination : la machine à café. Il avait l'impression qu'avec tous les flashes qu'il avait, dormir était probablement une très mauvaise idée. Jusqu’à présent, il avait passé deux jours sans dormir… un de plus n’allait pas lui faire de mal. Ce n'était pas comme s'il allait soudainement devenir fou… il devait rester sain d'esprit pour faire ça.
Au bout de quelques minutes de silence complet, il se dirigea vers les cellules de détention, mais il s'arrêta quand la porte d'entrée s'ouvrit sur un Titus tout sourire.
– Damon a l’air d’être pressé, alors il s’occupe de trois des gardes pendant qu'Alicia travaille sur le dernier, annonça-t-il.
– Des chiffres, cria Micah sarcastiquement depuis l'intérieur de la salle d'observation.
Tasuki préféra ignorer sa remarque :
– Qu'en est-il de celui qui adore les bars de motards gays ? demanda-t-il en penchant la tête vers la salle d'interrogatoire où le loup-garou était toujours enchaîné à la chaise.
– On va le transporter dans la grande prison de l'autre bout de la ville avec ses copains, les autres gardiens. Et c’est bien dommage, d’ailleurs. Parce qu'ils vont mettre le chauffeur sous leur emprise et s'échapper en chemin, répondit Titus avec un sourire en coin.
Il fronça les sourcils
– Et si Lucca les suspecte ?
– En ne laissant partir qu’un seul d’entre eux, tu as raison, Lucca aurait de quoi se méfier. Mais je préfère qu’ils s'échappent en groupe, qu’ils se battent pour sortir de la garde à vue. Lucca sera bien content… peut-être même qu’il leur donnera une belle promotion, répondit Titus en remerciant Damon en silence. Au fait, j'ai besoin que tu fasses quelque chose pour moi.
– Dis-moi ? demanda Tasuki.
Il lui tendit un flacon de Spritzer vide :
– Passe au Brouet de la Sorcière et prends-lui un autre flacon de ce truc.
Tasuki le prit et constata qu’il était tout petit :
– Tu veux pas que j'en prenne plusieurs ?
– Humm… pourquoi pas ? répondit Titus en tournant la tête quand il entendit Micah grogner. Je ferais mieux d'entrer et de lui donner quelque chose à faire avant qu’il ne lâche ses frustrations sur ce pauvre gars.
Chapitre 5
Jade ouvrit doucement les yeux et tressaillit en entendant comme un bruit de verre que l’on casse. S'attendant à voir les barreaux de la cage dans laquelle elle était enfermée depuis un mois, elle fut confuse un instant car elle était maintenant allongée sur un petit lit de camp banal. Elle avait encore été droguée… du moins, elle s’en rappelait. Elle se souvenait encore de la piqûre de la fléchette du tranquillisant qu’on lui avait injecté en lui tirant dessus.
Elle respirait lentement, testant l'air pour tenter d’y trouver des indices sur l’environnement dans lequel elle se trouvait. Les odeurs y étaient différentes… plus propres… pas aussi sales que l'entrepôt où on l’avait enfermée.
Lorsque les effets du tranquillisant se dissipèrent et que sa vue commença à s'éclaircir, elle remarqua que les barreaux étaient différents : ils semblaient plus éloignés. En restant immobile pour être concentrée au maximum, elle se rendit compte qu'elle avait raison : elle était dans une cellule de prison, et non dans sa cage habituelle. Elle se dit que si le changement n’était pas franchement fantastique, elle pourrait au moins s'éloigner suffisamment loin des barreaux s'ils venaient à nouveau vers elle avec leur aiguillon à bétail.
Elle pouvait entendre des voix, comme dans un brouillard lointain et restait silencieuse, attendant que tous ses sens se réveillent afin de pouvoir comprendre ce qu’il se disait. Elle reconnut l'odeur de l'humain qui avait voulu la libérer de sa cage et se sentit réconfortée de le savoir proche d’elle. À ce moment-là, elle ne sentait aucune pointe d’inquiétude s'échappant de ses pores. Elle était donc soulagée à ce niveau-là.
Elle plissa légèrement le nez lorsqu'elle sentit l'odeur d'un des gardes de l'entrepôt à proximité, mais ce n’était rien à côté de celle de l’Alpha qu’elle avait également captée. C’était indéniable. Elle avala un grognement en se rappelant qu’elle détestait les Alphas… c'était d’ailleurs la vanité de plusieurs d’entre eux qui l'avait mise dans ce pétrin.
Elle regarda au travers de ses cils : l'Alpha, bien sûr !
Il venait de sortir d'une pièce et passait devant sa cellule. Elle se souvint qu'il se tenait juste à côté du vieux loup-garou qui lui avait tiré dessus avec le pistolet tranquillisant. Encore une fois, elle dut s'empêcher de grogner face à son odeur puissante. C’était probablement lui qui avait donné l'ordre de la droguer.
Non loin derrière lui se trouvait un humain. Elle retint son souffle quand l'homme s'arrêta suffisamment longtemps pour la regarder. Puis il soupira et passa à autre chose.
– Tu peux le faire sortir d'ici ? demanda Titus. Assure-toi bien de ne pas t'embrouiller avec Damon s'il est encore là-bas. Lui et ta sœur nous ont été d'une grande aide.
Elle resta silencieuse pendant qu’il y avait du mouvement autour d’elle. Puis elle entendit murmurer que quelqu’un avait décidément besoin de prendre des vacances. Pour finir, elle entendit des pas se diriger vers sa cellule. Elle vit tout d'abord le félin… un homme à l'air fort, aux cheveux blonds et sales, qui avait d’étranges yeux bleus. Il marchait avec un des gardes de l'entrepôt.
Tout ce qui l’entourait criait le respect de la loi, mais pourtant, son tortionnaire était libre et elle, toujours enfermée dans une cage. Incapable de contrôler sa réaction, elle sauta du lit de camp et se précipita sur les barreaux.
– Non ! cria Tasuki quand il vit que la louve était réveillée et qu’elle se battait contre les barreaux pour s'en prendre au méchant devenu compagnon de meute. Calme-toi, lui dit-il en s'approchant prudemment de la cellule. Tu vas te faire mal.
Elle