Le Sang Rival. Amy Blankenship
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу Le Sang Rival - Amy Blankenship страница 9
Si ce n’était pas ce qu’il en avait pensé au départ, il en était certain, maintenant : Alicia était parfaite pour son frère. Elle savait comment gérer son tempérament et obtenir ce qu'elle voulait.
Il leva un sourcil quand Damon l’approcha de lui pour l’embrasser. Le couple prit un moment pour se retrouver, puis il leva les yeux en l’air, et, voyant son frère le regarder, il lui rendit son regard en levant à son tour un sourcil. Michael pencha la tête d’un côté et haussa les épaules. Comme s'il sentait ce qu’il se passait dans la tête de Michael, Damon serra Alicia dans ses bras et la poussa dans l'ombre.
Michael secoua la tête et laissa un sourire se former sur son visage avant de rentrer. Il s'arrêta à mi-parcours lorsqu'il sentit la passion de Tabatha et Kane monter de l'intérieur du bâtiment.
– Tant pis…, murmura-t-il en se tournant vers les grands immeubles autour du club rénové.
Il roula les épaules et le cou, sentant soudain une montée d'énergie refoulée à l'intérieur de lui. Son esprit se tourna vers Aurora et la passion urgente qu'ils avaient partagée lorsque leurs chemins s’étaient heurtés. Elle était comme une force de la nature qui l'endurcissait d'un seul regard. Il ferma les yeux, imaginant que ses dents s'enfonçaient en elle au fur et à mesure… le nourrissant alors qu'il prenait son sang.
Ce goût sucré persistait encore sur ses lèvres et il les humecta avec sa langue. Il voulait… non, il avait besoin d'être au fond d'elle pour goûter à nouveau son sang.
Ses yeux s'ouvrirent en reconnaissant sa dépendance. Secouant la tête, il décida que ce dont il avait vraiment besoin, c'était d'évacuer une partie de cette énergie qui coulait à travers lui. Cette adrénaline disparaîtrait-elle un jour complètement ? Ou bien était-il damné à l'idée d’avoir en permanence cette envie en lui-même ?
Il descendit du toit pour se diriger en ville, à la recherche de quelque chose… de n'importe quoi pour se libérer l'esprit de cette tentation. Il s'était battu contre Samuel pour donner à Aurora la liberté qu'elle voulait, mais il ne voulait pas non plus devenir son maître.
Il se souvenait de la façon dont elle tenait la main de celui qu'elle avait appelé comme étant son frère… Skye, un beau gosse. Elle le tenait doucement, un peu comme un enfant l’aurait fait… et non de la manière passionnée dont elle lui avait fait preuve. Il lui laissait volontiers l'amour de son frère. De son côté, il attendait qu’elle revienne vers lui en s'occupant comme il le pouvait.
Au fur et à mesure qu'il se déplaçait dans les rues, il commençait à sentir de plus en plus de démons… ceux qui sortaient tard dans la journée et qui s'attaquaient aux pauvres âmes qui s'aventuraient dans les ténèbres. L'envie de se battre l'emporta et il sourit en se disant qu'il pouvait aider à débarrasser le monde de quelques démons et peut-être même à se débarrasser d'une partie de l’excitation qui l’avait envahi… mais au moins, il avait trouvé une distraction.
Son instinct le conduisit dans les bidonvilles et son regard passait d'une personne à l'autre, à la recherche de la victime parfaite… un peu comme un vampire sans âme le ferait en quête d’un humain… sauf que pour lui, sa cible vivait plus du côté obscur. Il laissa passer quelques démons plus faibles, blottis les uns contre les autres au coin d'une rue. À priori, ceux-ci ressemblaient à un groupe normal, comme une sorte de gang de rue. Il les regarda droit dans les yeux en passant près d’eux.
Avant qu’il n’arrive vers eux, ils étaient agités et bruyants, mais plus il les approchait, plus ils se calmaient. Un coin de ses lèvres se redressa en sourire comme s'il leur disait en silence qu'il savait exactement qui ils étaient. Il ne prit pas la peine de faire demi-tour lorsqu'il entendit un bruit de pas derrière lui. Peut-être que les démons de bas niveau étaient plus intelligents que ce qu'il pensait.
Arrivé à une intersection, il regarda autour de lui les bâtiments et les rues sales. Il était sur le point de s'aventurer plus loin quand il sentit un pic d’adrénaline… pur, doux et dangereusement puissant. Il plissa le regard lorsqu’une odeur d'eau lui parvint dans les narines, dérivant à travers ses sens et l’emplissant d’une sensation étourdissante. Même si ce sentiment lui semblait léger, il était tout de même assez fort pour pouvoir l'étouffer.
Le bruit d'une clochette lui fit tourner la tête et son regard améthyste s'attarda sur une femme sortant du magasin de vins et spiritueux délabré situé de l'autre côté de la rue. Elle portait un haut en cuir et une minijupe courte en dentelle transparente avec des bas en résille et une paire de talons aiguilles noirs. Ses cheveux étaient d'une myriade de couleurs allant des teintes néon-vert au rose-violet, en passant du noir-corbeau au blond-platine.
Elle glissa une bouteille d'alcool hors de son sac et en dévissa le bouchon. Inclinant la bouteille, elle en but à peu près la moitié d'un seul coup, puis, hors d’haleine, elle s'essuya la bouche du dos de la main. Même si elle avait l’apparence d’une humaine, il pouvait voir le visage du démon qui se cachait dessous.
Il se détendit mentalement, mais aussi physiquement. La plupart des démons qu'il avait rencontrés dans le passé n'avaient aucune idée de qui il était vraiment… la plupart du temps, ils pensaient, et à tort, qu'il était un vampire. Ressentant un calme apparent l'envahir, il descendit du trottoir.
Le démon tourna la tête vers lui et lui sourit. Michael savait que, dans le passé, les démons étaient connus pour se nourrir de vampires… même Misery l’avait fait auparavant.
– Hello belle gueule, ronronna le démon en battant de longs cils.
Michael s'approcha de lui en lui frôlant l'épaule gauche de son épaule gauche, marchant autour de lui tout en gardant ce léger contact corporel.
– Hello, chuchota-t-il en jouant le jeu. Á qui ai-je l’honneur ?
– À la personne que tu veux que je sois, lui répondit le démon en chuchotant aussi.
– Je veux que tu sois toi, lui glissa Michael à l'oreille qui s’approcha encore plus pour lui faire face. Il laissa un lent sourire séparer ses lèvres et lui montra les crocs qui le confondaient toujours, lui et ses frères, avec un vampire.
Le démon inclina la tête sur le côté et sourit :
– Je vois.
Michael hocha la tête quand il détendit son sourire :
– Bien évidemment !
– Tu peux m’appeler Morgane, continua le démon en enroulant ses mains autour d'un de ses bras. Les deux hommes se mirent à marcher vers un vieux bâtiment d'un étage du bout du pâté de maisons.
Ils entrèrent dans le bâtiment et Morgane ferma la porte derrière eux. Michael regarda autour de lui et compta le nombre de cadavres qui traînaient un peu de partout. L'endroit empestait le sang pourri et la décomposition… un lieu tout à fait convenable pour un démon mangeur de chair.
– Tu aimes ma maison ? chuchota Morgane qui se retourna en riant afin d’évaluer son travail.
Michael haussa les épaules :
– Elle sera encore bien mieux une fois que ton corps sans vie sera couché parmi les autres.
Il se baissa juste à temps pour éviter les longues griffes