Lueur d’Espoir. Блейк Пирс
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу Lueur d’Espoir - Блейк Пирс страница 4
Quand ils sont prêts tous les deux, le gars entre et se place derrière elle. Il fait un petit discours préparé, je ne sais pas quoi. Puis on lui remet un couteau, et pile au coup de minuit, il lui tranche la gorge. Elle meurt, juste là, devant la caméra. Tout le monde récite quelque chose. Puis ils éteignent la télé et la soirée reprend. C’est à peu près tout.
Keri ouvrit enfin les yeux. Elle sentit une larme couler sur sa joue mais refusa de l’essuyer. Elle aimait la façon dont elle lui brûlait presque la peau, comme une flamme mouillée.
Tant qu’elle garderait la flamme de la juste fureur en vie dans son cœur, elle était certaine de pouvoir garder Evie en vie, elle aussi.
CHAPITRE 2
Pendant un long moment, personne ne dit mot. Keri pensait ne pas y arriver. Au lieu de cela, elle laissa la marée montante de rage l’envahir, faisant bouillir son sang et picoter ses doigts.
Finalement, Ray se racla la gorge.
— Susan, c’est le partenaire du détective Locke, Ray Sands. Est-ce que je peux te poser une question ?
— Bien sûr, détective.
— Comment sais-tu tout ça ? Je veux dire, étais-tu à l’une de ces soirées ?
— Comme je l’ai dit au détective Locke, j’ai été emmenée à une Hill House Party quand j’avais environ onze ans. Je n’y ai jamais été renvoyée depuis mais je connais des filles qui y sont allées. L’une de mes amies a été prise deux fois. Et vous pouvez imaginer comment les informations circulent. N'importe quelle fille qui a vécu à Los Angeles connaît tous les détails sur la Vista. C’est presque devenu une légende urbaine. Les proxénètes s’en servent parfois pour garder leurs filles dans les rangs. « Réponds et tu pourrais être le Prix du Sang cette année ». Seulement cette légende est en fait vraie.
Quelque chose dans le ton de Susan, un mélange de peur et de tristesse, sortit Keri de son silence. Cette jeune fille avait fait tant de progrès ces derniers mois. Mais Keri craignait que lui demander de retourner, même seulement en souvenir, dans l’endroit sombre où elle avait vécu pendant des années, soit injuste et cruel. Susan avait partagé tout ce qu’elle pouvait, au prix de son propre bien-être émotionnel. Il était temps de la laisser essayer d’être une enfant à nouveau.
Les adultes devaient prendre le relais à présent.
— Susan, dit-elle, je te remercie vraiment de m’avoir dit tout cela. Je sais que ce n’était pas facile pour toi. Avec les informations que tu nous as données, je pense que nous avons un super point de départ pour retrouver Evie. Je ne veux pas que tu t’inquiètes plus longtemps pour ça, d’accord ?
— Je pourrais encore me renseigner un peu, insista Susan.
— Non. Tu en as fait déjà bien assez. Il est temps de retourner à ta nouvelle vie. Je te promets de prendre de tes nouvelles. Mais pour le moment, tu dois te concentrer sur l’école. Tu peux peut-être lire un nouveau Nancy Drew dont nous pourrons parler la semaine prochaine. On prend le relais maintenant, ma puce.
Elles se dirent au revoir et Keri raccrocha. Elle leva les yeux vers Ray.
— Tu penses qu’on a un super point de départ pour retrouver Evie ? demanda-t-il, sceptique.
— Non, mais je ne pouvais pas lui dire ça. En plus, ce n’est peut-être pas super, mais c’est un début.
*
Keri et Ray étaient assis dans le restaurant Ronnie’s Diner, tous deux perdus dans leurs pensées. La ruée matinale à la jonction de Marina del Ray était passée et la plupart des clients de l'endroit profitaient d'un petit-déjeuner tranquille.
Ray avait insisté pour qu’ils quittent l’appartement et Keri avait accepté. Elle s’était habillée de façon plus décontractée que d’habitude, avec une chemise à manches longues et un jean délavé ainsi qu’une veste légère pour se protéger de l’air frais d’un matin de janvier.
Elle portait une casquette de baseball, tirée bas sur le haut de son visage. Elle avait laissé ses cheveux blond foncé, normalement tirés en une queue de cheval professionnelle, lâchés pour engloutir son visage et cacher les bleus qui auraient sans aucun doute attirés les regards des autres.
Assise dans leur box, elle se pencha pour boire une gorgée de café, cachant encore plus sa silhouette déjà fine. Keri, à presque trente-six ans mesurait un mètre soixante-dix peu imposant. Dernièrement, elle avait pris l'habitude de porter des vêtements plus ajustés car elle avait réduit la boisson et s’était remise en forme. Mais pas aujourd’hui. Ce matin, elle espérait passer inaperçue.
Il était bon de simplement sortir après les deux jours de repos au lit ordonnés par le médecin. Mais Keri espérait aussi qu’un changement de paysage lui apporterait une nouvelle perspective sur la façon dont trouver Evie. Et à un certain point, cela avait fonctionné.
En attendant que leurs plats arrivent, ils étaient tombés d’accord pour ne pas impliquer officiellement leur équipe, le service des personnes disparues de la Division Pacific du LAPD de Los Angeles, dans les recherches. Le service avait aidé Keri à chercher sa fille pendant des années, sans succès. Il n'y avait aucune raison de supposer que le résultat serait différent sans de nouvelles preuves.
Mais il y avait une autre raison à vouloir faire profil bas. C’était réellement la dernière chance de Keri de retrouver sa fille. Elle connaissait le moment exact de la présence d’Evie dans une certaine partie de Los Angeles, à Hollywood Hills à minuit le lendemain, même si elle n’avait pas encore l’emplacement précis.
Mais si l’équipe commençait à fouiner et que le mot circulait qu’ils étaient au courant à propos de la Vista, les gens qui détenaient Evie pourraient annuler l’événement ou simplement la tuer plus tôt pour éviter des complications. Keri devait faire en sorte que cela reste discret.
Il y avait un non-dit compris entre les partenaires et nouveau couple, et c’était une autre source d’inquiétude. Ils ne pouvaient pas être certains qu’ils n’étaient pas surveillés par la personne qu’ils devaient garder dans le noir par-dessus tout, Jackson Cave.
L’année dernière, Keri avait fait tomber un kidnappeur d’enfant en série du nom d’Alan Jack Pachanga, finissant par le tuer tout en sauvant une adolescente. Et bien que Pachanga ne posait plus problème, c’était le cas de son avocat.
Jackson Cave, l’avocat de l’homme, était un grand avocat d'entreprise avec un bureau de luxe au centre-ville. Mais il s’était aussi fait une carrière en représentant la lie de la société. Il semblait avoir une affinité particulière pour les prédateurs d'enfants. Il prétendait qu'il s'agissait en grande partie de travail bénévole et que même les pires d'entre nous méritaient une représentation de qualité.
Mais Keri avait découvert des informations qui semblaient le relier à un vaste