Piege Mortel. Блейк Пирс

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Piege Mortel - Блейк Пирс

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entra dans la cellule tandis que Tallhamer se tenait juste à l’extérieur, gardant la porte de la cellule ouverte.

      Phil Cardin plissa les yeux sur Jake.

      — FBI, hein ? Peut-être que vous pourriez apprendre à l’adjoint Dawg comment faire son putain de boulot. Je n’ai tué personne, encore moins mon ex-femme. Si c’était le cas, je serais le premier à m’en vanter. Alors laissez-moi sortir d’ici.

      Est-ce que quelqu’un lui a parlé de l’autre meurtre ? se demanda Jake.

      Jake avait l’impression que Cardin ignorait tout à ce sujet. Il se dit qu’il valait mieux que les choses restent ainsi, du moins pour l’instant.

      — J’ai quelques questions, M. Cardin, dit Jake. Souhaitez-vous la présence d’un avocat ?

      Cardin gloussa et pointa du doigt l’homme endormi dans la cellule opposée.

      — Il est déjà présent, à sa manière, dit Cardin.

      Puis il cria en direction de l’homme...

      — Hé, Ozzie. Dessoûle un peu, tu veux ! J’ai besoin d’un avocat. Assure-toi que mes droits ne soient pas violés. Bien que je suppose qu’il soit un peu tard pour ça, espèce d’enfoiré d’ivrogne incompétent.

      L’homme au costume froissé se releva et se frotta les yeux.

      — Pourquoi tu cries comme ça, bon sang ? grommela-t-il. Tu ne vois pas que j’essaie de dormir un peu ? Bon Dieu, j’ai une putain de migraine.

      Jake en fut bouche bée. Le gros shérif se mit à rire de son évidente surprise.

      — Agent Crivaro, dit Tallhamer, j’aimerais vous présenter Oswald Hines, le seul avocat de la ville. De temps en temps, il est appelé à la défense publique. Comme par hasard, il a été arrêté il y a quelque temps pour ivresse et trouble à l’ordre public, alors il est ici, à portée de main. Non pas que ce soit un événement inhabituel.

      Oswald Hines toussa et grogna.

      — Ouais, je suppose que c’est vrai, dit-il. C’est un peu ma maison loin de chez moi, ou plutôt un second bureau, pourrait-on dire. Dans des moments comme maintenant, c’est un endroit pratique. Je détesterais avoir à marcher ailleurs, dans l’état ou je suis en ce moment.

      Hines prit une longue et lente respiration, fixant les autres d’un regard voilé.

      Puis il dit à Jake :

      — Écoutez, agent, quel que soit votre nom. En tant qu’avocat de la défense de cet homme, je dois insister pour que vous le laissiez tranquille. On lui pose trop de questions depuis une semaine. En fait, il est détenu sans raison.

      — En fait, ajouta-t-il en baillant, j’espérais qu’il serait déjà parti. Il vaudrait mieux qu’il ne soit plus ici la prochaine fois que je me réveille.

      L’avocat commença à s’allonger quand le shérif dit...

      — Reste avec nous, Ozzie. Tu as du travail à faire. Je vais te chercher une tasse de café. Tu veux que je te laisse sortir de ta cellule pour que tu puisses être plus proche de ton client ?

      — Non, je suis bien ici, dit Ozzie. Dépêche-toi avec ce café. Tu sais comment je le prends.

      En riant, le shérif Tallhamer dit :

      — C’est comment déjà ?

      — Dans une sorte de tasse, grogna Ozzie. Vas-y. Maintenant.

      Tallhamer retourna au bureau. Jake resta devant la cellule, à fixer le prisonnier un moment.

      — M. Cardin, dit finalement Jake, je crois savoir que vous n’avez pas d’alibi pour l’heure du meurtre de votre ex-femme.

      Cardin haussa les épaules.

      — Je ne sais pas où on est allé pécher cette idée. J’étais à la maison. Je me suis fait des surgelés, j’ai regardé la télé toute la soirée, puis j’ai dormi le reste de la nuit. Je n’étais pas près de l’endroit où c’est arrivé, où que ce soit.

      — Quelqu’un peut corroborer ça ? dit Jake.

      — Non, dit Cardin en souriant, mais personne ne peut corroborer le contraire non plus, n’est-ce pas ?

      En observant l’expression sournoise de Cardin, Jake se demanda...

      Est-il coupable et se moque-t-il de moi ?

      Ou ne comprend-il tout simplement pas la gravité de sa situation ?

      — Comment était votre relation avec votre ex-femme au moment du meurtre ? demanda Jake.

      L’avocat cria vivement...

      — Phil, ne réponds pas à cette question.

      Cardin regarda l’autre cellule.

      — Oh, la ferme, Ozzie. Je ne vais rien lui dire que je n’ai pas déjà dit au shérif cent fois. Ça ne changera rien de toute façon.

      Puis en regardant Jake, Cardin dit d’un ton sarcastique...

      — Les choses allaient très bien entre Alice et moi. Notre divorce était parfaitement amiable. Je n’aurais pas touché un cheveu de sa jolie petite tête.

      Le shérif venait de revenir et donna une tasse de café à l’avocat.

      — Amicalement, mon cul, dit le shérif à Cardin. Le jour de son assassinat, tu es allé brailler dans le salon de beauté où elle travaillait, criant devant sa clientèle qu’elle avait ruiné ta vie, que tu la détestais et que tu voulais sa mort. C’est pour ça que tu es là.

      Jake mit ses mains dans ses poches.

      — Voulez-vous me dire de quoi il s’agissait ?

      Les lèvres de Cardin se tordirent dans une expression de colère sauvage.

      — C’était la vérité, c’est qu’elle a ruiné ma vie, je veux dire. Je n’ai pas eu de chance depuis que cette salope m’a jeté dehors et a épousé ce foutu docteur. Ce jour-là, j’ai été viré de mon travail de cuisinier au resto de Mick.

      — Et c’était sa faute ? demanda Jake.

      Cardin fixa Jake droit dans les yeux et dit, les dents serrées...

      — Tout est de sa faute.

      Jake sentit un frisson au son de la haine dans sa voix.

      Ce gars n’assume rien, pensa-t-il.

      Jake avait eu affaire à plus que sa part de tueurs qui ne pouvaient accepter la responsabilité de tout ce qui allait mal dans leur vie. Jake savait que le ressentiment ardent de Cardin n’était pas une preuve de sa culpabilité. Mais il pouvait certainement comprendre pourquoi Cardin avait été arrêté en premier lieu.

      Pourtant,

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