Attendre. Блейк Пирс
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Quand Crivaro se gara devant le magasin appelé « Costume Romp », l’agent McCune était déjà là à attendre dans sa voiture. Il sortit et rejoignit Riley et Crivaro alors qu’ils approchaient du magasin. Pour Riley, la devanture du magasin faisait penser à première vue à une boutique un peu modeste. Les vitrines avant étaient remplies de costumes, les incontournables vampires et autres momies, mais également des costumes d’époques fantaisistes. Il y avait aussi un costume de l’Oncle Sam pour le 4 juillet prochain.
Lorsqu’elle emboita le pas à Crivaro et McCune pour rentrer, Riley fut surprise par l’immensité de l’intérieur tout en longueur et en brique, rempli de présentoirs chargés de ce qui semblait être plusieurs centaines de costumes, masques et perruques.
La vue de tant de fantaisie coupa le souffle de Riley. Les costumes représentaient des pirates, des monstres, des soldats, des princes et des princesses, des animaux sauvages et domestiques, des extraterrestres et tout autre personnage qu’elle pouvait imaginer.
Riley n’en croyait pas ses yeux. Après tout, Halloween n’arrive qu’une fois par an. Y avait-il vraiment un marché toute l’année pour tous ces costumes ? Si oui, qu’est-ce que les gens pouvaient bien faire de tous ces costumes ?
Beaucoup de fêtes costumées, je suppose.
Il lui vint à l’esprit qu’elle ne devrait pas s’en étonner, compte tenu des horreurs qu’elle commençait à découvrir. Dans un monde où de telles choses horribles se produisaient, il n’y avait rien d’étonnant à ce que les gens veuillent s’évader dans des mondes féeriques.
Il n’était pas non plus surprenant qu’une photographe talentueuse comme Janet Davis aimait prendre des photos ici, au milieu d’un si riche éventail d’images. Nul doute qu’elle utilisait de véritables pellicules ici, pas un appareil photo numérique.
Les masques et les costumes de monstre rappelèrent à Riley une émission de télévision qu’elle avait appréciée au cours des quelques dernières années ; l’histoire d’une adolescente qui combattait et éliminait vampires et toutes sortes de démons.
Dernièrement, cependant, Riley avait trouvé ce spectacle moins attrayant.
Après avoir découvert ses propres capacités à pénétrer l’esprit d’un tueur, la saga d’une fille dotée de superpouvoirs et des super-devoirs qui allaient avec semblait maintenant un peu trop près de sa réalité pour être divertissante.
Riley, Crivaro et McCune regardèrent partout autour sans voir personne.
McCune appela…
— Bonjour, il y a quelqu’un ?
Un homme sortit de derrière l’un des portants à costumes.
— Comment puis-je vous aider ? demanda-t-il.
L’homme était doté d’une silhouette saisissante. Il était grand et extrêmement mince, portait un T-shirt à manches longues imprimé pour ressembler à un smoking. Il portait aussi les fameuses lunettes « Groucho », celle avec un énorme nez blanc, des lunettes à monture noire, des sourcils touffus et une moustache.
Évidemment quelque peu déconcertés, Crivaro et McCune sortirent leurs insignes et expliquèrent à l’homme qui ils étaient, eux et Riley.
Ne semblant d’aucune façon surpris d’une visite du FBI, l’homme se présenta comme étant Danny Casal, le propriétaire de la boutique.
— Appelez-moi Danny, leur dit-il.
Riley s’attendait à le voir enlever ses lunettes. Mais en y regardant de plus près, elle réalisa…
Ce sont des lunettes de vue.
Elles avaient des verres remarquablement épais. Danny Casal portait apparemment ces lunettes tout le temps, et serait certainement totalement myope sans elles.
McCune ouvrit une pochette.
— Nous avons les photos de deux femmes, dit-il. Nous aimerions savoir si vous aviez déjà vu l’une d’entre elle.
Les sourcils, le faux nez et la moustache rebondirent de haut en bas alors qu’il hocha la tête. Riley fut frappée par le fait qu’un homme à l’air si sérieux puisse porter un accoutrement de la sorte.
McCune sortit une photo et la brandit à la vue du propriétaire du magasin.
Danny regarda la photo à travers ses lunettes.
— Ce n’est pas une cliente régulière, je ne peux pas garantir qu’elle ne soit jamais venue, mais je ne la reconnais pas.
— Vous en êtes sûr ? demanda McCune.
— Pas mal sûr, oui.
— Est-ce que le nom de Margo Birch vous dit quelque chose ?
— Euh, peut-être quelque chose aux infos. Je n’en suis pas certain.
McCune sortit une nouvelle photo de sa pochette.
— Et cette femme ? Nous avons des raisons de penser qu’elle est déjà venue dans votre boutique prendre des photos.
Riley, aussi, regarda la photo attentivement. Ça devait être Janet Davis. C’était la première fois qu’elle voyait son visage vivant, non peint, souriant, heureux et inconscient du sort terrible qui l’attendait.
— Ah oui, fit Casal. Elle était encore ici il n’y a pas si longtemps que ça. Janet quelque chose.
— Davis, ajouta Crivaro.
— C’est ça, répondit Casal d’un signe de tête. Une gentille dame. Un bel appareil photo aussi, je suis moi-même un passionné de photographie. Elle m’a proposé de payer pour prendre des photos ici, mais je n’ai pas accepté son argent. J’étais flatté qu’elle trouve mon magasin digne de son intérêt.
Casal inclina la tête et regarda en direction de ses visiteurs.
— Mais j’imagine que si vous êtes là ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour elle, dit-il. Est-ce qu’elle a des ennuis ?
— J’ai peur qu’elle ait été assassinée, dit Crivaro. Ces deux femmes l’ont été.
— Vraiment ? dit Casal. Quand ça ?
— Le cadavre de Margo Birch a été retrouvé il y a cinq jours. Janet Davis a été assassinée avant-hier soir.
— Oh… dit Casal. Je suis navré de l’apprendre.
Riley ne remarqua presque aucun changement dans le ton de sa voix ou dans l’expression de son visage.
McCune changea de tactique. Il demanda…
— Vous avez des costumes de clown ici ?
— Bien