Avant Qu’il Ne Harcèle. Блейк Пирс

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Avant Qu’il Ne Harcèle - Блейк Пирс

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Qu’est-ce que tu fais ?

      Mackenzie se tourna vers la porte de la salle de bains et vit Ellington sur le seuil. Il regardait la balance comme s’il ne s’était jamais attendu à voir sa femme une utiliser une.

      - Je prends un moment pour savourer une petite victoire.

      - Je peux savoir ? demanda-t-il en adressant une œillade sceptique à la balance.

      - J’ai atteint mon objectif, lança-t-elle. En termes de poids, en tout cas.

      Il entra dans la salle de bains et l’embrassa sur la joue.

      - Je vais y aller. Je voulais juste te saluer.

      - Bientôt, je partirai en même temps que toi, murmura-t-elle.

      - Oh, je sais. J’ai hâte que tu reviennes.

      Il l’enlaça en silence car ils n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre. À l’issue de la dernière affaire qui l’avait obligée à surpasser de loin ses limites, cinq mois de convalescence seulement après sa césarienne, le Directeur McGrath avait choisi de lui imposer trois mois supplémentaires de congés. Elle conservait son titre d’agent mais avait été reléguée à une position subalterne : elle travaillait de chez elle, recevait des appels, faisait des recherches et parcourait des rapports pour les autres.

      Elle piaffait d’impatience à la perspective de revenir dans le monde réel pour s’attaquer à de vraies enquêtes. Observer Ellington courir dans tous les sens avait été une torture - surtout le jour où l’un de ses partenaires et lui avaient pris la vie d’un homme armé qui avait bien failli provoquer une fusillade dans un centre commercial.

      - Dis à McGrath de préparer mon bureau, lança-t-elle.

      - D’accord. Mais Mac… tu sais, la semaine prochaine… c’est seulement une réunion. Il n’y a toujours pas de garantie.

      - Oui, je sais. Parce qu’il est facile de piétiner les femmes et de les ignorer… jusqu’à ce qu’elles aient un enfant. Ensuite, elles deviennent un ornement. Une chose fragile que personne ne veut déranger ou malmener accidentellement.

      - Il veut seulement éviter de prendre des risques.

      - Je sais, répliqua Mackenzie. Mais j’ai envie de me plaindre.

      - Je vois ça. (Il l’embrassa encore avant de se diriger vers la porte). Je passerai prendre thaï pour le dîner ce soir. Passez une bonne journée, Petit Bonhomme et toi.

      Elle le regarda partir avant de sortir elle aussi. Kévin dormait sa sieste du matin dans son berceau. Il ne dérogeait jamais à sa routine. À huit mois, il se réveillait à 5h45 du matin, mangeait, jouait un peu, avant de se rendormir aux alentours de 7h30. En ce qui concernait le sommeil et les repas, il était réglé comme une horloge, ce qui rendait les journées de Mackenzie un peu plus faciles.

      Et même si elle aimait son fils plus qu’elle n’aurait pu imaginer aimer quoi que ce soit dans sa vie, la perspective de le remettre à la garderie l’enthousiasmait. Une place l’attendait. L’équipe de la crèche avait été très compréhensive, étant données les circonstances exceptionnelles qui découlaient du travail de Mackenzie.

      Mackenzie se servit sa deuxième tasse de café matinale et commença sa propre routine. Elle parcourut ses mails pour voir si on lui avait assigné des recherches ; ce n’était pas le cas. Elle fit tourner une machine à laver. Elle commença à rédiger une liste de courses pour le week-end. Alors qu’elle ajoutait des éléments à la liste sauvegardée dans son téléphone, elle entendit Kévin remuer. Elle jeta un coup d’œil à sa montre, vit qu’il était 8h45, et ne fut pas surprise du tout. Ce bébé était une véritable horloge.

      Elle alla vers lui et le prit dans ses bras. Le sourire qu’il lui adressait toujours lorsqu’il se réveillait de sa sieste du matin était tellement proche de celui d’Ellington au réveil qu’elle ne pouvait s’empêcher de rire sous cape. Mais toute velléité joyeuse s’envola lorsqu’une odeur lui révéla la cause de son réveil. Elle changea sa couche, l’habilla pour la journée et sortit de la chambre. Elle l’installa dans son siège d’activités (qu’Ellington appelait parfois le Royaume Vibrant) et ouvrit à nouveau sa boîte mail. Elle trouva une demande d’informations, dont elle détenait toutes les réponses. Elle répondit au mail en adjoignant tous les documents en moins de dix minutes.

      Mécanisme d’horloge. Routine. Couches sales. Oui, elle avait conscience de vivre une vie assez agréable mais elle était impatiente de retrouver un cadre de travail réel.

      L’heure du déjeuner approchait lorsque la sonnerie de son téléphone retentit. Le nom qui s’affichait sur l’écran commença par la déconcerter : Greg McAllister. Mais elle réalisa rapidement qu’il s’agissait de l’un des co-équipiers d’Ellington depuis que Mackenzie avait été forcée de prendre son congé pendant trois mois supplémentaires et de rester chez elle. Elle avait une cuillère à la main et s’apprêtait à préparer le biberon de Kévin lorsqu’elle envisagea que cela pouvait être une mauvaise nouvelle. C’était probablement l’une des seules raisons pour lesquelles l’un des partenaires d’Ellington l’appellerait et elle n’aimait pas les hypothèses qui surgissaient dans son esprit.

      La sonnerie du téléphone retentit trois fois avant qu’elle n’ait la force de décrocher.

      - Agent White à l’appareil.

      Il est vraiment stupide, pensa-t-elle, que je continue à utiliser mon nom alors que tout le monde au bureau m’appelle Mme Ellington, même si c’est parfois seulement pour plaisanter.

      - White, ici l’Agent Mc Allister. Écoutez, ce n’est rien de grave mais Ellington voulait que je vous appelle pour vous informer qu’il est en chemin vers l’hôpital.

      Elle reposa lentement le biberon et fixa Kévin, perché sur la chaise haute dans laquelle il venait d’apprendre à s’asseoir correctement.

      - Que s’est-il passé ? Il va bien ?

      - Ouais, du moins, d’après ce que je sais. Nous avons rendu une visite surprise au suspect d’une affaire de trafic de drogue. Il y a eu une course-poursuite et Ellington est tombé dans les escaliers. Dans le pire des scénarios, il aura le bras cassé. Sa tête a frappé contre le sol mais ça ne semble pas être très grave.

      - Merci, répondit-elle. Savez-vous dans quel hôpital on l’emmène ?

      McAllister lui donna tous les détails. Tandis qu’elle les enregistrait dans sa mémoire, elle essayait de déterminer quoi faire avec Kévin. Ellington s’était gentiment moqué d’elle à cause de ses peurs liées à la santé de son fils. Elle s’en souvint lorsqu’elle raccrocha avec McAllister, parce qu’elle n’avait pas la moindre intention d’emmener son fils dans un hôpital à moins qu’elle n’ait pas d’autre choix.

      C’est juste un bras cassé, se répéta-t-elle. Il me rira au nez si j’en fais une montagne et si je me précipite à l’hôpital.

      Mais elle voulait s’assurer qu’il allait bien ; c’était plus le coup sur la tête qui la préoccupait. Elle s’attendrait certainement à ce qu’il vienne la voir si les rôles étaient inversés. Elle regarda Kévin et fronça les sourcils.

      - Tu veux rendre une petite visite à ton père, mon trésor

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