Avant Qu’il Ne Faillisse. Блейк Пирс
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Tout se déroulait réellement comme dans un rêve, ce voyage était une merveilleuse manière de commencer leur vie à deux. Il y avait des moments, lorsqu’elle le tenait dans ses bras ou l’embrassait dans ce paysage incroyable, où elle savait qu’elle se souviendrait de ce séjour toute sa vie, peut-être jusqu’à son dernier souffle. Elle ne s’était jamais sentie aussi épanouie.
Ils retournèrent sur le terrain de camping, où ils rallumèrent leur feu. Ensuite, fraîchement douchés et avec un bon repas dans l’estomac, ils se retirèrent dans leur tente et profitèrent pleinement de la nuit.
***
Deux jours avant la fin de leur lune de miel, ils prirent part à une excursion privée sur un glacier du Cercle d’Or islandais. Ce fut le seul jour au cours duquel Mackenzie eut des nausées matinales et, en conséquence, abandonna la possibilité d’escalader le glacier. Ce qui lui donna tout loisir d’observer Ellington en action. Elle apprécia de le regarder s’attaquer à la montagne comme un enfant surexcité. C’était un aspect de son caractère qu’elle avait vu apparaître de temps à autre, mais jamais à ce point. Elle réalisa alors qu’ils n’avaient jamais passé autant de temps ensemble en dehors du travail. Ce séjour était un paradis sporadique qui lui ouvrait les yeux sur la force de son amour pour lui.
Tandis qu’Ellington et l’instructeur commençaient à descendre le glacier, Mackenzie sentit son téléphone vibrer dans la poche de son manteau. Ils avaient tous les deux mis leurs téléphones en silencieux lorsqu’ils étaient montés dans l’avion pour partir en lune de miel mais, compte tenu de la nature de leurs métiers, ils n’étaient pas autorisés à déconnecter complètement. Pour s’occuper tandis qu’Ellington descendait le glacier, elle sortit son téléphone et y jeta un coup d’œil.
Lorsqu’elle vit le nom de McGrath apparaître sur l’écran, son rythme cardiaque s’accéléra. Elle flottait dans une bulle ces derniers jours. Voir son nom lui donna la certitude que la parenthèse enchantée s’apprêtait se refermer.
- Agent White à l’appareil, lança-t-elle.
Elle pensa instantanément : Mince… je viens de rater la première occasion de me désigner comme Agent Ellington.
- McGrath. L’Islande est-elle à votre goût ?
- C’est sympa, répondit-elle. (Ensuite, en se fichant d’avoir l’air un peu trop vulnérable avec lui, elle se corrigea) : C’est magnifique. Vraiment beau.
- Eh bien, alors, vous allez me détester, je n’en ai pas le moindre doute.
Il lui expliqua ensuite pourquoi il l’appelait et il avait raison. Lorsqu’elle raccrocha, elle était assez en colère contre lui.
Son intuition était la bonne. Un simple appel avait suffi pour que sa lune de miel s’achève.
CHAPITRE QUATRE
La transition avait finalement été assez facile. L’empressement et la ruée pour ne pas rater leur vol puis le trajet de nuit pour rejoindre Washington avaient inexorablement dissolu la magie de leur lune de miel – qui avait laissé place à la vie réelle. Mais Mackenzie était ravie de sentir qu’un peu de cette magie continuait à exister entre eux : même ici, aux Etats-Unis, et malgré la pression de leur travail, ils étaient encore mariés. Bien sûr, l’Islande avait été une parenthèse enchantée mais cela n’était pas la seule chose qui les avait liés pendant ces quelques jours.
En revanche, elle ne s’était pas attendue à ce que son alliance lui semble aussi lourde à son doigt lorsqu’Ellington et elle entrèrent dans le bureau de McGrath seulement quatorze heures après l’interruption forcée de leur lune de miel. Elle n’était pas assez naïve pour penser qu’elle faisait d’elle une nouvelle personne mais elle la voyait comme le signe qu’elle avait changé – qu’elle était capable d’évoluer. Et si c’était vrai dans sa vie personnelle, alors pourquoi pas dans sa vie professionnelle ?
Ça commencera peut-être une fois que tu auras avoué à ton supérieur que tu es actuellement enceinte de quinze semaines, pensa-t-elle.
Avec cette pensée logée dans un coin de la tête, elle réalisa aussi que l’affaire à cause de laquelle on les avait appelés serait probablement la dernière avant qu’elle soit obligée d’admettre sa grossesse – même si l’idée de continuer à pourchasser des meurtriers avec un gros ventre la faisait aussi sourire.
- J’apprécie que vous soyez venus tous les deux si rapidement, leur dit McGrath. Et je souhaite aussi vous féliciter pour votre mariage. Bien sûr, je n’aime pas l’idée qu’un couple marié travaille ensemble. Mais je voudrais que cette enquête soit bouclée très rapidement, car une vague de panique risque de se répandre sur le campus d’une université si nous n’allons pas au bout des choses au plus vite. Et il est indéniable que vous travaillez bien ensemble, tous les deux, donc nous y voilà.
Ellington la regarda et sourit en entendant la dernière remarque de son supérieur. Mackenzie était presque désarmée par la puissance de ses sentiments pour lui. C’était émouvant mais ça la rendait aussi un peu mal à l’aise.
- La dernière victime est une étudiante en deuxième année de Licence de l’université Queen Nash de Baltimore. Christine Lynch. Elle a été tuée dans sa cuisine très tard dans la nuit. Elle avait la poitrine nue, son T-shirt a été retrouvé par terre. Il est évident qu’elle a été étranglée. D’après ce que je comprends, il n’y avait pas d’empreintes sur son cou, ce qui indique que le tueur portait des gants.
- Donc le meurtre était prémédité et non situationnel, commenta Mackenzie.
McGrath hocha la tête et fit glisser trois photos de la scène de crime devant lui. Christine Lynch était une très jolie blonde et sur les clichés, son visage était tourné vers la droite. Elle était maquillée et, comme McGrath l’avait précisé, elle ne portait pas de T-shirt. On distinguait un petit tatouage sur son épaule. Un moineau, devina Mackenzie. Le moineau semblait regarder en direction de là où les hématomes commençaient autour de son cou ; les bleus étaient évidents, même sur les photos.
- La première victime, continua McGrath, en ouvrant un autre dossier, est une jeune femme de vingt-et-un ans appelée Jo. Une autre étudiante de Queen Nash. Elle a été retrouvée dans sa chambre, allongée sur son lit, complètement nue. Le corps n’a été découvert que trois jours après la mort, lorsque sa mère a appelé pour faire part de ses inquiétudes à la police. Il y avait des signes de strangulation, mais pas aussi vicieuse que dans le cas de Christine Lynch. La police scientifique a trouvé des preuves d’activité sexuelle avant la mort, dont un emballage de préservatif vide.
Il leur fit passer les photos de la scène du crime. Il y avait davantage de photos de Jo Haley, en particulier des hématomes tout autour de son cou, marques de la strangulation qui avait causé la mort. Comme Christine Lynch, elle était sans nul doute attirante. Elle était également très mince, presque au point d’être squelettique.
- Donc l’unique piste réelle