Nibiru Approche. Danilo Clementoni

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Nibiru Approche - Danilo Clementoni страница 13

Nibiru Approche - Danilo Clementoni

Скачать книгу

Je sais que tu en as plusieurs caisses, cachées quelque part.

      Le général attendit que le propriétaire file en cuisine, puis il revint sur la conversation qu’ils avaient eue plus tôt.

      — Le sénateur est un homme sans scrupules. Nous devons faire très attention à lui. Si quelque chose devait aller de travers, il n’hésiterait pas un instant à nous envoyer quelqu’un qui nous ferait la peau.

      — Nous voilà bien, commenta le gros. On dirait que tout le monde nous aime à la folie, ici.

      — Essayons de faire le boulot de notre mieux et il ne nous arrivera rien, affirma le maigre, qui avait gardé le silence jusqu’alors. Je connais bien ce genre de personnages. Si on ne lui fait pas de problèmes et qu’on obéit aux ordres, tout se passe bien, et chacun de nous aura la récompense qu’il mérite.

      — Oui, une bonne petite balle au milieu du front, commenta tout bas le gros.

      — Allez, ne fais pas ton oiseau de mauvais augure. Pour l’instant, on s’en est bien tirés, non ?

      — Oui, pour l’instant.

      Pendant ce temps, caché dans sa cuisine, le propriétaire du restaurant parlait à voix basse au téléphone, en arabe.

      — C’est lui, je te dis que c’est lui.

      — C’est incroyable qu’il soit venu chez toi sans escorte.

      — Il y a deux autres hommes. Il y en a un que je connais très bien, et je suis sûr qu’il appartient à une organisation bizarre qui pourrait être liée à lui, d’une manière ou d’une autre.

      — Tu pourrais prendre une photo et me l’envoyer ? Je ne voudrais pas préparer une armée pour me rendre compte qu’il s’agit d’une banale confusion entre deux personnes.

      — D’accord, je vais voir ce que je peux faire. Laisse-moi quelques minutes.

      L’homme coupa la communication, activa la caméra de son téléphone, le glissa dans la poche de sa chemise de façon à ce que l’objectif dépasse légèrement, et posa trois grands verres sur un plateau d’aluminium. Il déboucha trois bouteilles de bière et en disposa une à côté de chaque verre. Il souleva le plateau de sa main droite, respira un grand coup et se dirigea vers la table occupée par les trois convives.

      — J’espère que cette marque vous conviendra, dit-il en servant les boissons. Nous n’avons malheureusement pas beaucoup de choix. Ici, les lois sont très sévères en matière d’alcool.

      — Oui, oui, ne t’inquiète pas, dit le gros en attrapant une bouteille qu’il vida dans son verre, le remplissant de mousse.

      L'homme, mettant tout son soin à se placer juste en face du général, prit un verre, l’inclina légèrement et y versa délicatement une petite moitié de la bouteille. Puis il fit de même avec le verre du maigre, et s’écria :

      — C’est comme ça qu’on fait. Ce n’est pas un pauvre Irakien qui va devoir apprendre à trois Américains comment on sert la bière, non ?

      Un gros éclat de rire spontané partit de la table, et les trois convives, levant leur verre, les firent tinter dans un toast qui devait leur porter chance.

      Le propriétaire, après avoir ébauché son salut habituel, se retira en cuisine. Dès qu’il en eut franchi le seuil et qu’il se fut assuré que personne ne le regardait, il regarda son portable pour vérifier la qualité du film. Les images tremblaient un peu, mais le visage épais du général Campbell était bien visible. Il envoya aussitôt le film au numéro qu’il avait appelé auparavant et attendit patiemment. Moins d’une minute après, la légère vibration de son téléphone l’avertit d’un appel.

      — C’est lui, dit la voix à l’autre bout du fil. On sera là dans une heure au plus tard. Ne les laisse partir sous aucun prétexte.

      — Ils viennent juste d’arriver et ils n’ont pas encore commencé à manger. Vous avez largement le temps.

      Et il raccrocha.

      Vaisseau Théos — L'amiral

      Élisa regardait encore l’étrange petit objet qu’Atzakis avait laissé tomber dans sa main, quand la porte de la capsule de transport interne numéro six s’ouvrit. Pétri en sortit, rayonnant, le téléphone du colonel à la main.

      — J’ai réussi ! s’exclama-t-il. Enfin, j’espère.

      Il rejoignit rapidement les autres au centre du pont de commandement, et expliqua :

      — C’est un système franchement dépassé, mais je pense que j’ai compris le principe de fonctionnement. Je me suis connecté à un de ces satellites qui tournent autour de la planète sur une orbite plus basse que la nôtre et je crois qu’on peut maintenant passer un « appel ».

      — Tu es le meilleur, compagnon, s’écria Atzakis. J’étais sûr que tu réussirais.

      — Avant de crier victoire, voyons si ça fonctionne vraiment, dit Jack, récupérant son téléphone des mains de l’extraterrestre.

      Le colonel en observa attentivement l’écran, puis dit, émerveillé :

      — Incroyable, il y a trois barres de réseau.

      — Allez, essaie ! lui dit Élisa, tout excitée.

      Jack parcourut rapidement son répertoire et trouva le numéro de l’amiral Wilson. Un doute l’assaillit cependant :

      — Mais quelle heure est-il à Washington ?

      — Voyons, il devrait être deux heures et demi, répondit Élisa après avoir jeté un coup d’œil à sa montre.

      — C’est bon, j’essaie, alors.

      Jack prit une profonde inspiration puis appuya sur la touche « APPEL ».

      Le téléphone sonnait. Incroyable.

      Il attendit patiemment, et ce n’est qu’au bout de la septième sonnerie qu’une voix rauque et profonde répondit :

      — Amiral Benjamin Wilson, qui est à l’appareil ?

      — Amiral. C’est Jack Hudson. Vous m’entendez ?

      — Bien sûr, mon garçon, je t’entends parfaitement. C’est un plaisir d’entendre ta voix depuis tout ce temps. Tout va bien ?

      — Amiral… Oui, oui, merci.

      Jack était extrêmement embarrassé et ne savait pas par où commencer.

      — Je vous dérange pour une question de la plus grande importance, mais qui a quelque chose d’invraisemblable.

      — Bigre, mon garçon, ne me mets pas sur le grill comme ça. Que diable se passe-t-il ?

      — Eh bien, ce n’est pas facile à expliquer. Vous me faites confiance, n’est-ce pas ?

      —

Скачать книгу