Nibiru Approche. Danilo Clementoni
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— Colonel Morris et Général White, fit le militaire, pointant à nouveau la torche sur le visage du colonel.
— Wright, général Wright ! répondit le colonel maigre d’un ton très irrité. Qu’est-ce qu’il y a, Sergent, vous ne savez pas lire ?
Le sergent, qui avait mal prononcé à dessein le patronyme du général, sourit légèrement et dit :
— Je vous fais accompagner. Suivez ces hommes.
D’un signe, il ordonna aux deux autres soldats de les précéder en direction de la prison.
Le colonel démarra lentement la jeep. Il n’avait pas fait dix mètres qu’il entendit crier derrière lui :
— Arrêtez-vous !
Le sang des deux occupants du véhicule gela dans leurs veines. Ils restèrent immobiles de très longs instants, jusqu’à ce que la voix reprenne :
— Vous avez oublié de récupérer vos papiers.
Le corpulent général soupira si fort de soulagement que tous ses boutons de veste faillirent sauter.
— Merci, Sergent, dit le maigre en tendant la main vers le soldat. Je vieillis plus vite que je ne le pensais.
Ils repartirent à nouveau et suivirent les deux soldats, qui, marchant d’un bon pas, les conduisirent rapidement à l’entrée d’un bâtiment bas, de piètre apparence. Le plus jeune des soldats frappa à la grande porte et entra sans attendre de réponse. Peu après, un gros Noir, avec une tête de dur, se présenta sur le seuil et se mit au garde-à-vous. Il les salua militairement et dit :
— Mon Général, mon Colonel. Entrez, je vous en prie.
Les deux officiers répondirent à son salut, et, essayant de faire taire les différentes douleurs qui se réveillaient petit à petit, se glissèrent dans l’énorme pièce.
— Sergent, dit résolument le maigre. Nous avons ici un ordre écrit du colonel Hudson qui nous autorise à prendre en charge le général Campbell.
Et il lui tendit l’enveloppe jaune.
Le gros sergent l’ouvrit et s’attarda longuement à en lire le contenu. Puis, fixant le colonel de ses yeux sombres et pénétrants, il déclara gravement :
— Je dois vérifier.
— Je vous en prie, répondit tranquillement l’officier.
Le gros Noir tira d’un tiroir du bureau une autre feuille qu’il confronta attentivement à celle qu’il tenait à la main. Il regarda de nouveau le colonel, et, sans laisser paraître la moindre émotion, ajouta :
— Les signatures coïncident. Pas d’objection à ce que je l’appelle ?
— Faites votre devoir. Mais tâchons de faire vite, s’il vous plaît. Nous n’avons déjà perdu que trop de temps, répliqua le colonel maigre, feignant de perdre patience.
Pas le moins du monde impressionné, le sergent glissa lentement la main dans la poche de son uniforme et en tira son téléphone portable. Il composa un numéro et attendit.
Les deux officiers retinrent leur respiration jusqu’à ce que le militaire, après avoir appuyé sur une touche de l’appareil, ne commente laconiquement :
— Il n’est pas joignable.
— Sergent, peut-on accélérer ? s’écria l’officier d’un ton bien plus autoritaire que précédemment. On ne va pas passer la nuit là.
— Va chercher le général, ordonna le gros sergent à l’un des soldats qui avaient accompagné les officiers.
Une dizaine de minutes après, un homme complètement chauve, avec de grosses moustaches, des sourcils gris et deux petits yeux noirs et vifs, apparut sur le seuil de la porte derrière le sergent. Il portait un uniforme de général, mais une des quatre étoiles réglementaires manquait sur son épaulette droite. Il était menotté, et, derrière lui, le soldat qui l’avait amené le tenait en joue.
En voyant les deux autres, le général tressaillit, puis, devinant leur plan, il resta silencieux et prit l’expression la plus triste qu’il put.
— Merci, soldat, dit le colonel maigre en tirant son Beretta M 9 de son étui. Nous nous chargeons de cette crapule.
Vaisseau Théos — Le plan d’action
— Tu ne trouves pas ça excitant, de savoir que nous allons sauver la Terre tous les deux, mon amour ? demanda Élisa en regardant le colonel avec des yeux de chaton enamouré et en lui prenant la main.
— “ Mon amour ? ” Tu ne vas pas un peu vite ? la reprit Jack, irrité.
Élisa tressaillit, et ne comprit qu’il se moquait d’elle que lorsqu’il lui sourit avec douceur et lui caressa la joue.
— Crapule. Ne me joue plus ce genre de tours, ou tu auras affaire à moi.
Elle frappait son buste de ses deux mains.
— Du calme, du calme, lui murmura Jack en l’attirant doucement à lui. D’accord, c’était une blague stupide. Je ne le ferai plus.
Cette étreinte soudaine eut sur elle un effet rassurant et relaxant. Elle sentit toute la tension accumulée jusqu’à alors fondre comme neige au soleil. Après tout ce qui s’était passé dans les dernière heures, c’était exactement ce dont elle avait besoin. Elle décida de se perdre dans ses bras, et, fermant lentement les yeux, appuya la tête sur son torse puissant et s’abandonna complètement.
Atzakis s’était entre-temps glissé dans la cabine H^COM, toujours diaboliquement trop étroite, et attendait que la réponse à sa demande de communication lui parvienne dans la lunette holographique qu’il avait devant lui.
Partant du centre de l’écran, une série d’ondes multicolores créait un effet semblable à celui d’une pierre jetée dans les eaux tranquilles d’une mare. Puis les ondes s’effacèrent progressivement, laissant apparaître le visage creusé et marqué par les années de son supérieur Ancien.
— Atzakis, dit l’homme en souriant légèrement, sa main osseuse levée en signe de salut. Que peut faire pour toi un pauvre vieux ?
— Nous avons dit la vérité aux deux Terriens.
— Démarche audacieuse, commenta l’Ancien en se prenant le menton entre le pouce et l’index. Comment l’ont-ils pris ?
— Disons que, passée la première stupeur légitime, il me semble qu’ils ont bien réagi.
Atzakis fit une brève pause, puis ajouta, d’un ton très sérieux :
— Nous leur avons proposé d’utiliser le tore au superfluide.