Avant Qu’il Ne Blesse. Блейк Пирс
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– Vous ne connaissez même pas son nom ? demanda Ellington.
– Non. Désolé.
– Pouvez-vous la décrire ?
– Elle est plutôt jeune. Entre vingt-cinq et trente ans, je dirais. Jolie. Des cheveux bruns, elle porte des lunettes de vue.
– Quelque chose d’autre qui vous revient en tête ? demanda Mackenzie. N’importe quoi.
– J’ai aperçu brièvement sa voiture une fois. Elle n’était venue que trois fois alors. La seconde fois, je me suis dépêché d’aller dans l’entrée quelques secondes après elle. Je l’ai vue partir à travers la vitre. Elle se dépêchait à travers le parking et elle est montée dans sa voiture. Un modèle ancien, rouge, une berline, je crois.
– Est-ce qu’elle prend rendez-vous pour vous rencontrer ? demanda Ellington.
– Non. »
Ils continuèrent de discuter mais Mackenzie n’en écouta que des bribes. Elle se raccrochait à quelque chose que Thompson avait dit. Un modèle ancien, rouge, une berline, je crois.
Il y avait eu une voiture rouge, un modèle ancien, dans l’allée d’Amy. Une Pontiac. En temps normal, Mackenzie aurait pensé que ce n’était là guère plus qu’une coïncidence. Mais Amy s’était conduite bizarrement – elle avait eu l’air effrayé et soupçonneux. Cela valait certainement le coup de lui rendre une seconde visite.
« M. Thompson, merci beaucoup de nous avoir accordé votre temps, dit Mackenzie. Nous allons laisser tomber cette affaire de pièces d’identité mais vous devez arrêter de les fabriquer.
– Vous dites que la fille est morte, c’est ça ? Et qu’elle avait l’un de mes documents ?
– Apparemment.
– Alors j’arrête tout. Aucune somme d’argent ne vaut la peine d’être impliqué dans un truc pareil. »
Mackenzie et Ellington retournèrent à la porte. Ellington donna à Thompson l’une de ses cartes de visite avec instruction de les contacter s’il revoyait cette femme ou si elle essayait de se mettre en rapport avec lui d’une quelconque façon. Ils s’en allèrent, le laissant l’air quelque peu perturbé, peut-être réfléchissait-il au fait que le seul élément connu au sujet de la femme décédée était la fausse pièce d’identité qu’il avait fabriqué.
« Alors qu’est-ce que tu as compris tout d’un coup ? dit Ellington tandis qu’ils se dépêchaient de regagner leur voiture. Tu as mis fin si vite à la conversation et tu avais cet air bizarre sur le visage.
– Quel air ?
– Celui que tu as présentement sur le visage – comme un enfant qui vient de repérer un cadeau supplémentaire sous le sapin de Noël.
– Sa description de la voiture. Une berline de modèle ancien. Il y en avait une garée dans l’allée de l’une des maisons que j’ai visitées. Chez Amy Campbell… et elle était nerveuse. Très soupçonneuse et elle n’a jamais semblé prête à me laisser entrer.
– On dirait que nous avons peut-être là notre première piste.
– Peut-être » dit Mackenzie.
Cela semblait juste mais étant donné la nature de l’affaire et la façon dont s’était comportée Amy, elle se disait qu’ils auraient peut-être besoin de prendre un supplément de précautions pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas juste d’une coïncidence. Elle détestait perdre du temps de cette façon mais au fond de sa tête, elle se rappelait également qu’il était possible que la Communauté soit impliquée.
Même si elle n’en avait jamais fait elle-même l’expérience, elle avait lu des études de cas et des rapports d’autres enquêtes où l’implication de groupes religieux lors d’une affaire rendait tout aussi explosif qu’une bombe à retardement. Et si elle pouvait éviter cela, Mackenzie était plus que disposée à agir par étape en prenant davantage de temps.
CHAPITRE NEUF
Ils regagnèrent le commissariat de Fellsburg, là où l’entrée était bourdonnante d’activité à cause des agents qui prenaient leur poste et ceux ayant terminé leur journée. Il était presque vingt-heures, un samedi soir, une heure animée dans n’importe quelle commissariat, peu importe où il était situé. Burke n’étant nulle part en vue, ils se dirigèrent donc vers leur espace de travail à l’arrière du bâtiment. Il aurait été tentant de simplement trouver un motel et d’arrêter pour ce soir, mais ils savaient tous deux qu’ils auraient plus facilement et plus rapidement accès aux dossiers et à d’autres informations en étant au commissariat.
La première chose qu’ils firent fut de consulter la base de donnée de la police afin d’y trouver n’importe quelles informations sur Amy Campbell. Son dossier était exemplaire, sans même une contravention pour mauvais stationnement. Voyant que tout cela n’allait clairement pas leur venir en aide, Ellington passa un appel au bureau des renseignements à Washington, demandant qu’on vérifie les antécédents d’une certaine Amy Campbell vivant à Fellsburg dans l’Utah.
Cela fait, ils reportèrent leur attention vers la mystérieuse communauté religieuse connue sous le nom de la Communauté. Il n’était pas compliqué de dénicher des renseignements à son sujet, une simple recherche Google leur fournit énormément de résultats. Le seul problème était que ces multiples résultats se ressemblaient tous. Tout ce qu’ils pouvaient affirmer était qu’il se trouvait une communauté religieuse dissimulée dans la forêt entre Fellsburg et la plus petite ville de Hoyt.
On disait qu’entre 1200 et 1500 personnes vivaient dans cette communauté. Ils occupaient une petite étendue dans les bois, consistant en des logements ressemblant à des cabanes tandis que de petits sentiers connectaient toutes les maisons entre elles, l’église et les autres bâtiments.
« Vérifions tout ça » dit Ellington en tapant sur son ordinateur portable.
Il s’était rendu dans la base de données de la police et avait trouvé deux photos. L’une était une vue aérienne, prise à partir d’un avion volant bas. Elle montrait tout le terrain occupé par la communauté. Cela rappela à Mackenzie ce qu’elle avait pu voir des communautés Amish ou Mennonite. Il y avait quelques champs de maïs à l’extrême droite du terrain, un pâturage où se trouvaient ce qu’elle pensa être des chèvres (c’était difficile à dire à cette distance) de l’autre côté.
La seconde photo était en noir et blanc, plutôt floue. Elle avait visiblement été prise par une personne en planque, qui s’était faufilée jusqu’au terrain à travers la forêt. La photo montrait deux bâtiments que Mackenzie pensa être des habitations, ainsi que quatre personnes : deux enfants et deux femmes. Les femmes étaient habillées plutôt simplement, avec des robes ordinaires, leurs cheveux relevés en queue-de-cheval.
Mackenzie continua de rechercher des informations sur cet endroit, mais il n’y avait pas grand chose d’autre à dénicher. La Communauté existait depuis la fin des années 1970 et avait gardé profil bas, ne figurant jamais dans les actualités en dehors de quelques unes locales. Si ce n’est quelques croyances religieuses excessives, ils semblaient plutôt être des personnes religieuses