La Liaison Idéale. Блейк Пирс

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La Liaison Idéale - Блейк Пирс Un thriller psychologique avec Jessie Hunt

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docteure Lemmon.

      – Vous savez, Garland Moses, le consultant en profilage pour la Police de Los Angeles, celui qui m’a aidée à trouver et à sauver Hannah, cet homme mûr à l’air négligé tout aussi charmant que désinvolte.

      – Je connais M. Moses, Jessie. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi vous me posez des questions sur lui.

      – Juste comme ça, dit Jessie, sentant qu’elle était tombée sur un sujet sensible. C’est juste qu’il a parlé de vous il y a quelque temps et que son ton m’a suggéré que vous étiez en de bons termes, vous et lui. Donc, je me demandais comment il allait.

      – Je crois que nous en avons terminé pour aujourd’hui, dit brusquement la docteure Lemmon.

      – Ouah, dit Jessie, qui souriait sincèrement, à présent. Vous avez vraiment baissé le pont-levis très vite, docteure.

      La docteure Lemmon se releva et fit signe qu’elles devaient se diriger vers la sortie. Jessie décida de lâcher du lest. Quand elles atteignirent la porte, elle se retourna vers la psychothérapeute et lui posa la question qui l’obsédait depuis plusieurs minutes.

      – Sérieusement, docteure, si Hannah prend un chemin où elle a du mal à ressentir de l’empathie pour d’autres personnes, y a-t-il un moyen d’inverser le processus ?

      La docteure Lemmon s’arrêta et regarda Jessie droit dans les yeux.

      – Jessie, j’ai passé trente-cinq ans de ma vie à essayer de répondre à des questions comme celle-là. La meilleure réponse que je puisse vous donner est : je l’espère.

      CHAPITRE TROIS

      Lizzie Polacnyk rentra à la maison très en retard.

      Elle avait prévu d’être de retour de sa séance de cercle d’études à l’Université d’État de Californie—Northridge avant 19 h, mais ils avaient un examen important de psychologie le lendemain et tous les membres du groupe s’étaient interrogés mutuellement sans relâche. Quand ils avaient arrêté pour la journée, il avait été plus de 21 h.

      Quand Lizzie ouvrit la porte d’entrée de son appartement, il était presque 21 h 45. Elle essaya de rester silencieuse, se souvenant que Michaela avait commencé à 6 heures ce matin, qu’elle recommencerait à la même heure le lendemain et qu’elle devait être profondément endormie maintenant.

      Sur la pointe des pieds, Lizzie avança dans le hall jusqu’à sa chambre et eut la surprise de voir une lumière sous la porte de Michaela. Quand Michaela devait se lever à 5 heures du matin, elle n’avait pas l’habitude de veiller tard. Lizzie se demanda si son amie de longtemps et colocataire récente avait simplement été fatiguée au point de s’endormir la lumière allumée. Elle décida de jeter un coup d’œil à l’intérieur et d’éteindre la lumière si nécessaire.

      Quand elle entrebâilla la porte, elle vit que Michaela était allongée sur le dos sans les couvertures. Son oreiller lui recouvrait partiellement le visage. Comme seule la lampe de bureau était allumée, Lizzie ne pouvait pas en être sûre, mais Michaela semblait ne même pas avoir retiré sa tenue de la journée, un uniforme de pom-pom girl.

      Alors que Lizzie allait refermer la porte, elle remarqua quelque chose de bizarre. La jupe était au-dessous des cuisses de Michaela et son entrejambe était exposé. Cela paraissait déplacé, aussi épuisée qu’elle soit.

      Lizzie se demanda si elle devait recouvrir son amie d’un drap. Vu le métier de Michaela, cette pudeur paraissait exagérée. De plus, personne n’allait entrer dans sa chambre sans la prévenir. Pourtant, Lizzie avait été éduquée dans une école de filles catholiques et elle savait que, si elle ne faisait rien, elle le regretterait toute la nuit.

      Donc, elle ouvrit doucement la porte, entra et alla silencieusement jusqu’au bord du lit. À mi-chemin elle s’arrêta brusquement. Maintenant qu’il n’y avait plus d’obstacle, elle voyait les trous béants que Michaela avait à la poitrine et au ventre.

      Une mare de sang épaisse et humide avait suinté de l’uniforme tailladé et entourait tout son torse en imprégnant lentement les draps de lit. Michaela avait les yeux fermés et serrés, comme si les garder fermés avait pu la protéger contre ce qui lui était arrivé.

      Lizzie resta immobile plusieurs secondes, ne sachant comment réagir. Elle avait la sensation qu’elle aurait dû crier, mais sa gorge venait de s’assécher brusquement. Son ventre gargouilla et elle craignit brièvement de vomir.

      Avec l’impression d’être dans un rêve étrange, elle se retourna, sortit de la chambre et retourna dans la cuisine, où elle se versa un verre d’eau. Quand elle fut sûre de pouvoir parler, elle appela la police.

*

      Le rendez-vous se passait bien.

      Quelque part dans sa tête, Jessie commença à se demander si ça allait arriver ce soir. Elle craignait presque de le désirer. Sa relation avec Ryan était la chose la plus stable de toute sa vie pour l’instant et elle avait peur de la compliquer de quelque façon que ce soit.

      Elle avait passé la plus grande partie de la soirée au restaurant italien au charme kitsch à se plaindre de sa vie avec Hannah. Elle avait résumé sa conversation avec la docteure Lemmon et s’était lamentée de la lenteur de leurs progrès, alors qu’elles voulaient aider sa demi-sœur à s’ajuster à une vie à nouveau normale. Ce n’était que quand Ryan s’était excusé pour aller aux toilettes et que Jessie avait contemplé le restaurant qu’elle s’était rendu compte qu’elle avait été extrêmement égocentrique.

      Le restaurant Miceli, établissement légendaire bien que kitsch de la Vallée de San Fernando, avait une lumière tamisée et romantique. L’atmosphère était d’autant plus intimiste que Ryan avait d’une façon ou d’une autre pris la seule table du deuxième étage, ce qui signifiait qu’ils bénéficiaient d’une sorte de balcon intérieur qui surplombait le reste du restaurant. Cependant, jusqu’à maintenant, Jessie s’en était tout juste rendu compte.

      Ce qu’elle avait aussi failli ne pas remarquer avant qu’il n’aille aux toilettes, c’était qu’il avait à peine parlé de toute la soirée et s’était contenté de rester assis patiemment pendant qu’elle avait déblatéré sans fin sur ses problèmes domestiques en lui laissant tout juste placer un mot de temps à autre. En fait, maintenant qu’elle y pensait, elle ne se souvenait pas lui avoir posé une seule question de toute la soirée.

      Alors que la culpabilité l’envahissait, elle le vit quitter les toilettes de l’étage du dessous et se faufiler habilement entre les nombreuses tables pour aller vers l’escalier. Pendant qu’il approchait, elle remarqua autre chose : presque toutes les autres femmes qui pouvaient lui jeter un coup d’œil impunément le faisaient. Qui aurait pu le leur reprocher ?

      Cet homme était difficile à ignorer. Fort de quatre-vingt-dix kilos de ce qui ressemblait à du marbre, il mesurait un mètre quatre-vingt-deux, avait des cheveux noirs courts sans prétention et des yeux marron accueillants. Il marchait avec l’assurance tranquille d’un homme qui n’avait besoin d’impressionner personne.

      De plus, si ces femmes avaient su comment il gagnait sa vie, elles auraient été encore plus intriguées. En tant que chef d’une unité spéciale de la Police de Los Angeles du nom de Section Spéciale Homicides (SSH en bref), il traitait des affaires qui étaient toutes à profil élevé ou qui attiraient beaucoup l’attention des médias et qui comportaient souvent plusieurs victimes et des

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