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d'espoir! ô peine cruelle!

      ROBERT, reconnaissant Alice.

      Qu'entends-je? qu'ai-je vu? c'est elle!

      Alice!

      ALICE, se jetant aux pieds de Robert.

      Ah! monseigneur, protégez-moi contre eux.

      ROBERT.

      C'est Alice; arrêtez! respectez sa faiblesse.

      Le même lait nous a nourris tous deux;

      Je ne l'oublierai pas.

      LES CHEVALIERS.

      Tenez votre promesse;

      Avez-vous oublié notre refrain joyeux?

      Ensemble.

      LES CHEVALIERS.

      Au seul plaisir fidèles,

      Consacrons-lui nos jours.

      Le vin, le jeu, les belles,

      Voilà nos seuls amours.

      ROBERT.

      Non, je prends sa défense;

      Calmez un vain transport;

      Malheur à qui l'offense!

      Il recevra la mort.

      Craignez d'exciter ma vengeance,

      A mon ordre il faut obéir;

      Retirez-vous sans résistance,

      Ou mon bras saura vous punir.

      LES CHEVALIERS.

      Partons, amis, point d'imprudence,

      N'excitons point un vain courroux;

      Retirons-nous sans résistance,

      Et plus tard nous reviendrons tous.

       Raimbaut et les chevaliers se retirent devant Robert qui les menace.

      Scene IV.

      Robert, Alice.

      ALICE.

      O mon prince! ô mon maître!

      ROBERT.

      Appelle-moi ton frère.

      Banni par des sujets ingrats,

      Je suis un exilé sur la rive étrangère.

      J'ai cherché vainement la mort dans les combats;

      Mais toi, près de Palerme, ici que viens-tu faire?

      ALICE.

      J'y viens pour remplir un devoir.

      Avec mon fiancé j'ai quitté ma chaumière,

      J'ai suspendu l'hymen qui devait nous unir ...

      ROBERT.

      Pourquoi?

      ALICE.

      Pour accomplir l'ordre de votre mère.

      ROBERT.

      Ma mère bien-aimée! Ah! parle, à son désir

      Je m'empresserai de me rendre.

      ALICE.

      Vous ne devez jamais la revoir ni l'entendre.

      ROBERT.

      O ciel!

      ALICE.

      Elle n'est plus.

      ROBERT.

      Quoi! ma mère? ô tourment!

      Romance.

      ALICE.

      Premier couplet.

      Va, dit-elle, va, mon enfant,

      Dire au fils qui m'a délaissée

      Qu'il eut la dernière pensée

      D'un cœur qui s'éteint en l'aimant.

      Adoucis sa douleur amère,

      Il ne reste pas sans appui:

      Dans les cieux comme sur la terre,

      Sa mère va prier pour lui.

      Deuxième couplet.

      Dis-lui qu'un pouvoir ténébreux

      Veut le pousser au précipice;

      Sois son bon ange, pauvre Alice,

      Il doit choisir entre vous deux.

      Puisse-t-il fléchir la colère

      Du Dieu qui m'appelle aujourd'hui,

      Et dans les cieux suivre sa mère,

      Sa mère qui priera pour lui!

      ROBERT.

      Je n'ai pu fermer sa paupière!

      ALICE.

      Elle m'a confié sa volonté dernière.

      Un jour, a-t-elle dit,

      Quand il en sera digne, il lira cet écrit.

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