L'Intérimaire. Saranna DeWylde

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L'Intérimaire - Saranna DeWylde

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un godemiché.

      Bree gloussa.

      - Écoute, mon canard, si tu étais dans le besoin, je serais heureuse de te prêter Brutus. C'est à ça que servent les lingettes nettoyantes.

      - Vraiment, on n'a pas besoin d'être si proches. Khloé rigola.

      - Je n'ai pas dit que c'était idéal, j'ai dit si tu étais dans le besoin. Et tu l’es. Je le suis aussi. L'emploi temporaire que tu occupes actuellement ne paie pas bien. J'ai besoin d'une faveur qui va... et c'était quand la dernière fois que tu as vraiment baisé ?

      - Il te paie pour... Khloé se mordit la lèvre sans terminer sa pensée. Tout cela semblait si délicieusement sordide.

      - Non, a-t-elle corrigé. Il me paie pour faire son classement. Il me paie un supplément pour mon temps lorsqu'il a besoin d'une escorte pour un événement caritatif ennuyeux parce qu'il ne veut pas qu'une femme s'accroche à son pantalon et vienne l’emmerder. Je m'en vais quand je pointe. Bree lui lança un regard complice. Je le baise parce qu'il est vraiment bon à ça. Elle pencha la tête sur le côté un instant avant de poursuivre. Tu sais, tous les hommes paient d'une manière ou d'une autre. Du moins, c'est ce que mon père avait l'habitude de dire.

      Khloé savait qu'elle allait regretter sa décision - elle pouvait le sentir dans le picotement de sa conscience rampant à l'arrière de son cou. Quand elle avait ce sentiment, elle faisait toujours quelque chose de monumentalement stupide, comme trébucher sur ses propres pieds et atterrir le nez dans un tas de merde de chien.

      Mais Khloé ne voyait pas d'autre réponse à leur situation difficile et elle savait au fond d'elle-même que Bree n'hésiterait pas à le faire - ou à faire appel à Reed Rothington - si cela pouvait aider Khloé.

      - Ok, Bree. Je vais le faire. Je vais taper et classer des papiers pour un certain M. Reed Rothington, mais c'est tout. Elle dessina en l’air une paire de ciseaux avec ses mains, comme si cela allait réellement couper la possibilité de toute le reste. Il n'y aura pas de « baise », comme tu le dis si bien. Pas d'ébats de minuit sur le bureau, pas de « saute » à la fontaine à eau et certainement pas de dîners tardifs et...

      - Et moi qui pensais que tu ne prêtais pas attention à mes exploits. Bree rit à nouveau, puis serra Khloé très fort dans ses bras. Je te promets que tu ne le regretteras pas. Ai-je mentionné que je ne l'ai pas baisé depuis des mois ?

      Chapitre un

      Les regrets.

      Les tours Rothington se dressaient comme une sentinelle dans le ciel, hautes et imposantes. Une structure massive qui était intimidante. Khloé avait reçu l'ordre de monter dans le premier ascenseur et d'utiliser la clé de Bree pour aller au dernier étage.

      Khloé avait déjà l'impression qu'elle allait vomir les Chocolatinis qu'elle avait pris au petit déjeuner sur ses chaussures italiennes empruntées. Elle n'avait aucune idée de qui était le créateur, seulement que Bree avait jugé qu'ils étaient le summum de la mode et avait insisté pour qu'elle les porte pour son premier jour.

      Merci au petit Jésus de Gucci qu'il ne s'agisse pas de talons trop hauts - Khloé était déjà une amazone du haut de son mètre quatre-vingt-dix. Les talons donnaient de l'allure à ses jambes, elle le savait bien, mais elle savait aussi qu'elle marchait comme une vache enceinte.

      Il est vrai qu'elle n'aurait peut-être pas dû prendre un petit déjeuner de champions aussi copieux, les deux cocktails dans sa cuisine qui lui avaient donné le courage de quitter l'appartement. Elle avait avalé des bonbons à la menthe comme une droguée qui avait besoin d'une dose pendant tout le trajet en taxi.

      Si elle avait eu une autre option, elle aurait sauté dans le taxi suivant et aurait mis le pied au plancher pour rentrer chez elle, là où elle devait se trouver. Malheureusement, elle avait utilisé ses derniers fonds pour y arriver.

      Le trajet en ascenseur n'était pas drôle non plus. Khloé n'aimait pas les hauteurs et un ascenseur avec vue n'était pas ce qu'elle appelait du luxe. C'était une horreur parmi toutes les horreurs et elle se forçait à fixer les boutons, tout en serrant de près le panneau de bois qui la séparait de la vitre. Comme si cela pouvait l'aider à ne pas tomber dans une mort certaine et affreuse. Alors qu'elle pensait que les Chocolatinis allaient gagner la révolte de son estomac, l'ascenseur s'était arrêté et la porte s’ouvrit.

      Une profonde respiration s'imposait.

      - Khloé Bell ?

      La voix était assez douce mais la fit sursauter. Khloé poussa un petit cri et a tenta de reculer, mais elle se retrouva bloquée par les portes fermées de l'ascenseur, ce qui la propulsa dans les bras de l'homme.

      Il l'attrapa facilement et avec toute la grâce d'un... enfin, pas comme la sienne.

      - Et si l’on testait vos dons en dactylographie avant de nous précipiter dans mes bras ? Il souriait. Et elle rougit, décidant de tuer Bree à petit feu pour lui avoir parlé de leur conversation.

      Il était d'une beauté dévastatrice. Dommage, c'était un vrai salaud. Le sex-appeal total de l'homme qui la tenait l'avait poussée sur le précipice entre le mutisme et la stupidité. Il était si attirant qu'elle avait été frappée par la stupéfaction. Peut-être devenue sourde aussi. Ses lèvres bougeaient encore, mais elle n'entendait aucun des mots qui sortaient de sa bouche. Si elle avait été Bree, elle l’aurait traité simplement de branleur ou d'abruti et lui aurait donné une claque sur le bras avec toute la gentillesse d'un bébé phoque. Mais non, elle n'était pas Bree. Elle était Khloé.

      - Mes excuses, je pensais que Bree avait été claire sur le fait que je ne suis là que pour la partie dactylographique du travail, merci beaucoup. Elle se dégagea à contrecœur de ses bras et défroissa ses vêtements.

      Pourquoi avait-elle dit ça ? Elle aurait dû simplement s'étaler sur son bureau et remercier les dieux du sexe d'avoir l'opportunité non seulement de voir un homme comme ça nu, mais aussi de le toucher et d'être touchée par lui.

      Par le Ciel et tous ses Saints, il était délicieux. L'incarnation de tous les héros de romance jamais créés.

      Ce gars devait vivre dans une salle de sport. Non seulement il avait le visage d'un dieu grec, mais il en avait aussi le corps. C'était vraiment délicieux d'avoir été plaqué contre la large étendue de sa poitrine, dans l'étau d'acier de ses bras. Oh Seigneur. Ses cheveux noirs pendaient sur son front en mèches rebelles...

      - Oh, Bien. Je ne voudrais pas d'une arriviste qui pense que si elle me laisse quelques libertés, deviendra rapidement Madame Rothington.

      Elle acquiesça presque, comme si elle comprenait ses pensées. Au lieu de cela, elle rassembla un peu de courage.

      - Pourquoi diable voudrais-je cela ? Sauf pour te baiser dans les soixante-trois variations des positions bibliques.

      Ses sourcils foncés se rejoignirent et il la regarda comme si elle était une nouvelle sorte de farfadet sorti d’un livre de contes.

      - Oui, eh bien je pense que vous ferez très bien l'affaire.

      - Non, je ne suis vraiment pas d'accord. Je ne pense pas que ça va marcher du tout. Tout en lui était trop puissant, elle savait instinctivement qu'il serait dangereux pour sa tranquillité d'esprit. Khloé sourit de son sourire le plus

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