Tombé Du Ciel. Susana Torres

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Tombé Du Ciel - Susana Torres

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bé du Ciel

      Romance avec un Père Célibataire Millionnaire

      Par Susana Torres

      Traduction : Melanie Escobar

      © Susana Torres 2016-2021. Tous droits réservés.

      Publié en Espagne par Susana Torres.

      Première Édition.

      Chapitre I

      Son fils, avec ses chaussures à semelle rigide, court autour de la maison, en comptant de un à dix, répétant les chiffres, les sautant parfois ; sa voix résonne, le plafond est très haut, la maison est très haute, assez pour faire tenir une girafe adulte du sous-sol au toit.

      Mais son fils continue à courir, en comptant toujours sur une harmonie entraînante, qui, si vous la baissez de quelques tons, devient une chanson d’horreur, mais c’est un enfant, inoffensif et délicat.

      Lorsqu’il a appris à dire eau, ses parents étaient fiers, ils lui parlaient comme à n’importe quel adulte, il aurait pu dire n’importe quel mot, mais son principe de base d’enfant ne l’a amené qu’à dire cela.

      Eau.

      Son père était reclus dans son bureau, un bureau modeste qui n’est pas très bien coordonné avec la taille de la maison.

      Il consulte ses mails, ses notes, quelques sondages ou graphiques d’entreprises de l’une des entreprises qu’il dirige.

      Il a l’air d’un homme qui a réussi, mais ce n’est qu’une personne avec du poids sur les épaules, qui habite dans une maison qui appartient à sa famille depuis des générations, qui n’est plus qu’une cicatrice dans le temps, un monument à la mémoire des personnes âgées et des morts.

      C’est pour cela qu’il n’a dépensé que l’argent nécessaire pour que la maison ne tombe pas en ruine et ne soit pas dévorée par les termites, en plus des détails auxquels il tenait tant.

      C’est l’une de ces maisons en bois, cela ne fait aucun doute car les chaussures de son fils font du bruit sur le parquet.

      Le père, Juan, actionnaire, propriétaire de sa propre entreprise, dirigeant d’une compagnie, chargé de l’administration de plusieurs autres et ancien gendre du propriétaire d’un autre établissement, dispose des ressources nécessaires pour offrir une bonne qualité de vie à son fils unique, Samir, pendant deux ou trois vies entières.

      Appelé ainsi en l’honneur de son grand-père, un homme humble né et mort dans cette même demeure.

      Juan et Samir forment un beau duo ; il n’y a pas de plus grand amour que le leur.

      C’est son premier et unique fils, son seul souvenir, la seule plante qu’il a semée, qu’il arrose tous les jours sans exception, qu’il espère voir grandir en bonne santé, fort et pour qui il donnerait tout de nouveau si nécessaire.

      Son ordinateur bipe, encore et encore, il regrette le moment où il a activé les notifications pour ses messages, il ne supporte qu’un seul bruit, celui des chiffres que son fils récite tant.

      Mais il continue à biper, ça lui paraît être une plaisanterie qu’il soit autant sollicité ces derniers temps, mais cette fois il reçoit un message qui attire son attention.

      Il s’agit d’un email inconnu, c’est l’objet en majuscules qui a attiré sa curiosité.

      S’IL VOUS PLAÎT, TRES CHER MONSIEUR DUARTE, FAITES-MOI L’HONNEUR DE M’ACCORDER UNE INTERVIEW.

      Il a tout d’abord lu l’objet du message, pour lui, ce n’était pas comme ça qu’on écrivait à quelqu’un pour lui demander une interview exclusive.

      Il essaya de voir s’il pouvait déchiffrer le reste du message, si c’était une espèce de spam ou un autre type de message inutile.

      Mais pour une raison inconnue, cela lui semblait honnête, de toute façon, si ça ne l’était pas, il ne perdrait rien en l’ouvrant.

      — Bonjour Monsieur Duarte,

      Je vous écris à la demande de mon responsable qui souhaiterait réaliser une interview exclusive afin d’en apprendre davantage sur vous pour le magazine The Business Art, sur la façon dont vous gérez votre succès et au cas où vous seriez intéressé, effectuer cette interview en personne.

      J’apprécierais beaucoup que ce ne soit pas sur Skype ou tout autre réseau, j’ai tendance à être plutôt traditionnelle et je souhaiterais vraiment pouvoir réaliser l’interview en personne.

      J’attends votre réponse avec impatience.

      Merci de votre attention.

      Mar Gálvez.

      — Eh bien, ça a l’ait intéressant — dit-il en se penchant vers l’ordinateur pour répondre au message.

      Il s’étira un peu puis commença à écrire — il serait impoli de dire non au magazine The Business Art.

      Mar n’avait pas trouvé étrange de voir qu’il avait répondu alors qu’elle était habituée à devoir attendre plusieurs jours pour obtenir des réponses.

      Ce n’était plus une débutante, elle était préparée à répondre dans n’importe quelle situation, et qu’un homme d’affaires important réponde à son message immédiatement après qu’elle l’ait envoyé, n’était pas une situation alarmante, peut-être que dans le passé elle n’aurait pas su si elle devait lui répondre de suite ou le laisser attendre.

      Elle posa les papiers qu’elle tenait et mit son manteau de côté, elle s’apprêtait à partir mais décida de lire le mail au plus vite pour ne pas le faire attendre, il lui aurait paru impoli de ne pas répondre avec la même rapidité.

      Elle s’approcha de l’ordinateur et lut.

      — Bonjour Mademoiselle Gálvez,

      Je suis flatté que vous souhaitiez écrire un article sur ma personne, je ne me rappelle pas avoir fait quelque chose d'assez important pour attirer l’attention du magazine TBA, mais si on m’en donne l’opportunité, qui suis-je pour la refuser ?

      Je ne vois aucun inconvénient à réaliser l’interview en personne. Si cela vous convient, nous pouvons la faire ici, chez moi.

      Il y a assez d’espace pour que vous vous sentiez à l’aise.

      Je vous remercie de votre intérêt.

      Si vous avez la moindre demande avant l’interview, n’hésitez pas à m’en faire part.

      Cordialement,

      Juan Duarte.

      Un petit sourire se dessina sur son visage puis elle se pencha pour écrire.

      Elle envoya sa réponse, déterminée à voir sa réponse à la maison et à partir avant qu’il ne soit trop tard.

      Elle partit du bureau puis se dirigea rapidement vers l’ascenseur pour prendre sa voiture et rentrer chez elle en évitant autant que possible les embouteillages ou tout autre ralentissement.

      Elle languissait d’arriver chez elle, de sortir,

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