en tous lieux. Ils battoient, ils étourdissoient, ils brûloient en Bourgogne comme en Poitou, en Champagne comme en Guyenne, en Normandie comme en Languedoc. Mais ils n'avoient pour les femmes ni plus de respect, ni plus de pitié que pour les hommes. Au contraire, ils abusoient de la tendre pudeur qui est une des propriétez de leur sexe; et ils s'en prevaloient pour leur faire de plus sensibles outrages. On leur levoit quelquefois leurs juppes par dessus la tête, et on leur jetoit des seaux d'eau sur le corps. Il y en eut plusieurs que les soldats mirent en chemise, et qu'ils forcèrent de danser avec eux dans cet état… Deux filles de Calais, nommées le Noble, furent mises toutes nuës sur le pavé, et furent ainsi exposées à la mocquerie et aux outrages des passans… Des dragons ayant lié la dame de Vezençai à la quenouille de son lit, lui crachoient dans la bouche quand elle l'ouvroit pour parler ou pour soupirer.’ pp. 891, 892. At p. 917 are other details, far more horrible, respecting the treatment of women, and which indignation rather than shame prevents me from transcribing. Indeed, the shame can only light on the church and the government under whose united authority such scandalous outrages could be openly perpetrated, merely for the sake of compelling men to change their religious opinions.
439
M. Blanqui (Hist. de l'Economie Politique, vol. ii. p. 10) says, that the revocation of the Edict of Nantes cost France ‘cinq cent mille de ses enfants les plus industrieux,’ who carried into other countries ‘les habitudes d'ordre et de travail dont ils étaient imbus.’ See also Siècle de Louis XIV, chap. xxxvi., in Œuvres de Voltaire, vol. xx. pp. 380, 381. Several of them emigrated to North America. Compare Godwin on Population, pp. 388, 389, with Benoist, l'Edit de Nantes, vol. v. pp. 973, 974, and Lyell's Second Visit to the United States, edit. 1849, vol. ii. p. 159. See also, on the effects of the Revocation, Lettres inédites de Voltaire, vol. ii. p. 473.
440
On the diminished respect for kings, caused by the abandonment of divine right, see Spencer's Social Statics, pp. 423, 424; and on the influence of the clergy in propagating the old doctrine, see Allen's learned work on the Royal Prerogative, edit. 1849, p. 156. See also some striking remarks by Locke, in King's Life of Locke, vol ii. p. 90.
441
‘Qu'est devenu, en effet, le droit divin, cette pensée, autrefois acceptée par les masses, que les rois étaient les représentants de Dieu sur la terre, que la racine de leur pouvoir était dans le ciel? Elle s'est évanouie devant cette autre pensée, qu'aucun nuage, aucun mysticisme n'obscurcit; devant cette pensée si naturelle et brillant d'une clarté si nette et si vive, que la souveraine puissance, sur la terre, appartient au peuple entier, et non à une fraction, et moins encore à un seul homme.’ Rey, Science Sociale, vol. iii. p. 308. Compare Manning on the Law of Nations, p. 101; Laing's Sweden, p. 408; Laing's Denmark, p. 196; Burke's Works, vol. i. p. 391.
442
In this, as in all instances, the language of respect long survives the feeling to which the language owed its origin. Lord Brougham (Political Philosophy, vol. i. p. 42, Lond. 1849) observes, that ‘all their titles are derived from a divine original – all refer to them as representing the Deity on earth. They are called “Grace,” “Majesty.” They are termed “The Lord's anointed,” “The Vicegerent of God upon earth;” with many other names which are either nonsensical or blasphemous, but which are outdone in absurdity by the kings of the East.’ True enough: but if Lord Brougham had written thus three centuries ago, he would have had his ears cut off for his pains.
443
‘La première période du gouvernement de Louis XIV commence donc en 1661.’ Capefigue's Louis XIV., vol. i. p. 4.
444
Biog. Univ. vol. xi. p. 157.
445
In Biog. Univ. vol. xxxiii. p. 50, he is said to have composed it ‘à l'âge de seize ans;’ and at p. 46, to have been born in 1623.
446
Leslie's Natural Philosophy, p. 201; Bordas Demoulin, Le Cartésianisme, vol. i. p. 310. Sir John Herschel (Disc. on Nat. Philos. pp. 229, 230) calls this ‘one of the first, if not the very first,’ crucial instance recorded in physics; and he thinks that it ‘tended, more powerfully than any thing which had previously been done in science, to confirm in the minds of men that disposition to experimental verification which had scarcely yet taken full and secure root.’ In this point of view, the addition it actually made to knowledge is the smallest part of its merit.
447
Montucla (Hist. des Mathématiques, vol. ii. p. 61) says, ‘vers 1658;’ and at p. 65, ‘il se mit, vers le commencement de 1658, à considérer plus profondément les propriétés de cette courbe.’
448
Montucla (Hist. des Mathémat. vol. ii. p. 136) enthusiastically declares that ‘si Descartes eût manqué à l'esprit humain, Fermat l'eût remplacé en géométrie.’ Simson, the celebrated restorer of Greek geometry, said that Fermat was the only modern who understood porisms. See Trail's Account of Simson, 1812, 4to. pp. 18, 41. On the connexion between his views and the subsequent discovery of the differential calculus, see Brewster's Life of Newton, vol. ii. pp. 7, 8; and compare Comte, Philosophie Positive, vol. i. pp. 228, 229, 726, 727.
449
See extracts from two letters written by Fermat to Roberval, in 1636, in Montucla, Hist. des Mathématiques, vol. ii. pp. 136, 137; respecting which there is no notice in the meagre article on Fermat, in Hutton's Mathematical Dictionary, vol. i. p. 510, 4to. 1815. It is a disgrace to English mathematicians that this unsatisfactory work of Hutton's should still remain the best they have produced on the history of their own science. The same disregard of dates is shown in the hasty remarks on Fermat by Playfair. See Playfair's Dissertation on the Progress of Mathematical Science, Encyclop. Brit. vol. i. p. 440, 7th edition.
450
Hutton's Mathemat. Dict. vol. i. p. 572.
451
Ibid. vol. ii. p. 46.
452
Of which Sauveur may be considered the creator. Compare Eloge de Sauveur, in Œuvres de Fontenelle, Paris, 1766, vol. v. p. 435, with Whewell's Hist. of the Induc. Sciences, vol. ii. p. 334; Comte, Philos. Pos. vol. ii. pp. 627, 628.
453
In the report presented to Napoleon by the French Institute, it is said of the reign of Louis XIV., ‘les sciences exactes et les sciences physiques peu cultivées en France dans un siècle qui paroissoit ne trouver de charmes que dans la littérature.’ Dacier, Rapport Historique, p. 24. Or, as Lacretelle expresses it (Dix-huitième Siècle, vol. ii. p. 10), ‘La France, après avoir fourni Descartes et Pascal, eut pendant quelque temps à envier aux nations étrangères la gloire de produire des génies créateurs dans les sciences.’
454
A writer late in the seventeenth century says, with some simplicity, ‘the present king of France is reputed an encourager of choice and able men, in all faculties, who can attribute to his greatness.’ Aubrey's Letters, vol. ii. p. 624.
455
The Principia of Newton appeared in 1687; and Maupertuis, in 1732, ‘was the first astronomer of France who undertook a critical defence of the theory of gravitation.’ Grant's Hist. of Physical Astronomy, pp. 31, 43. In 1738, Voltaire writes, ‘La France est jusqu'à présent le seul pays où les théories de Newton en physique, et de Boerhaave en médecine, soient combattues. Nous n'avons pas encore de bons éléments de physique; nous avons pour toute astronomie
en tous lieux. Ils battoient, ils étourdissoient, ils brûloient en Bourgogne comme en Poitou, en Champagne comme en Guyenne, en Normandie comme en Languedoc. Mais ils n'avoient pour les femmes ni plus de respect, ni plus de pitié que pour les hommes. Au contraire, ils abusoient de la tendre pudeur qui est une des propriétez de leur sexe; et ils s'en prevaloient pour leur faire de plus sensibles outrages. On leur levoit quelquefois leurs juppes par dessus la tête, et on leur jetoit des seaux d'eau sur le corps. Il y en eut plusieurs que les soldats mirent en chemise, et qu'ils forcèrent de danser avec eux dans cet état… Deux filles de Calais, nommées le Noble, furent mises toutes nuës sur le pavé, et furent ainsi exposées à la mocquerie et aux outrages des passans… Des dragons ayant lié la dame de Vezençai à la quenouille de son lit, lui crachoient dans la bouche quand elle l'ouvroit pour parler ou pour soupirer.’ pp. 891, 892. At p. 917 are other details, far more horrible, respecting the treatment of women, and which indignation rather than shame prevents me from transcribing. Indeed, the shame can only light on the church and the government under whose united authority such scandalous outrages could be openly perpetrated, merely for the sake of compelling men to change their religious opinions.
