Le capitaine Paul. Dumas Alexandre
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– Parfaitement, monsieur, répondit le capitaine.
– Et êtes-vous disposé à l'exécuter?
– Ne suis-je pas aux ordres du ministre de la marine?
– Alors on peut vous envoyer le prisonnier?
– Quand on voudra, monsieur. Seulement, que ce soit le plus tôt possible, car je ne compte pas rester longtemps dans ces parages.
– Je veillerai à ce qu'on fasse diligence.
– Était-ce tout ce que vous aviez à me dire?
– Absolument tout, capitaine, et je n'ai plus à ajouter que des remerciements.
– N'ajoutez rien, monsieur. Le ministre ordonne, et j'obéis: voilà tout; c'est un devoir que je remplis, et non un service que je rends.
À ces mots, le capitaine et le comte se saluèrent de nouveau, et se quittèrent plus froidement encore qu'ils ne s'étaient abordés.
Arrivé sur le pont, Emmanuel demanda son compagnon au jeune officier de garde; mais celui-ci répondit qu'il était retenu à souper par le capitaine Paul. Seulement, toujours obligeant et empressé, il mettait son canot à la disposition du comte. En effet, l'embarcation était au bas de l'escalier de la frégate, et les matelots, les rames en l'air, attendaient celui qu'ils devaient reconduire. À peine Emmanuel fut-il descendu, que la barque s'éloigna avec autant de rapidité qu'elle en avait mis à venir; mais cette fois elle vogua tristement et en silence, car le jeune marin n'était plus là pour animer la conversation par les axiomes de sa poétique philosophie.
La même nuit, le prisonnier fut conduit à bord de l'Indienne, et le lendemain, lorsque le jour parut, les curieux cherchèrent en vain sur l'Océan la frégate qui depuis huit jours avait donné naissance à tant de conjectures, et dont l'arrivée inattendue, la station sans résultat, et le départ spontané demeurèrent toujours un mystère inexplicable pour les dignes habitants de Port-Louis.
Chapitre III
Comme les motifs qui avaient amené le capitaine Paul en vue des côtes de Bretagne n'ont de relation avec notre histoire que par les événements que nous venons de raconter, nous laisserons nos lecteurs dans la même incertitude que les habitants de Port-Louis, et quoique notre vocation et notre sympathie nous attirent naturellement vers la terre, nous le suivrons deux ou trois jours encore dans sa course aventureuse sur l'Océan.
Le temps était aussi beau qu'il peut l'être dans les parages occidentaux vers les premiers jours d'automne. L'Indienne marchait bravement vent arrière. Les matelots insoucieux se reposaient sur l'aspect du ciel; et, à l'exception de quelques hommes occupés à la manoeuvre, tout le reste de l'équipage, dispersé dans les différentes parties du bâtiment, usait le temps à son caprice, lorsqu'une voix qui semblait venir du ciel s'écria:
– Oh! d'en bas, ho!
– Holà! répondit le contremaître placé à l'avant.
– Une voile! dit le matelot placé en observation.
– Une voile! répéta le contre-tire. Monsieur l'officier de quart, faites prévenir le capitaine.
– Une voile! une voile! répétèrent tous les matelots dispersés sur le tillac, car en ce moment une vague, soulevant le bâtiment qui apparaissait à l'horizon, l'avait rendu visible à l'oeil des marins, quoique le regard moins exercé d'un passager ou d'un soldat de terre l'eût certainement pris pour l'aile d'une mouette étendue sur l'Océan.
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