Les Coeurs Dammnés. Amy Blankenship

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Les Coeurs Dammnés - Amy Blankenship

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s'ouvrit et rigola lorsque Shinbe et Kotaro déposèrent lentement la boite face à la chaise de Toya comme s'ils l'avaient protégée pour lui.

      Lorsque Toya ne s'emporta pas contre eux comme à l'accoutumée, Kyou leva les yeux de son ordinateur portable et regarda Toya prendre place à table... La mauvaise place. Il releva un sourcil sombre lorsque Shinbe et Kotaro haussèrent les épaules et ouvrir la boîte à pizza de Toya. Il commencèrent à la dévorer. Toya ne leur jeta pas un regard.

      "Toya," tenta Kyou, s'alarmant pour de bon lorsque Toya ne sembla pas l'avoir entendu.

      Fermant le clapet de l'ordinateur portable, il attrapa Toya par les épaules et entrepris de le secouer mais Toya tressaillit, le regardant comme s'il sortait d'un état de choc. Kyou se demanda en silence si Toya avait fait la rencontre d'un autre des démons qui erraient près de la maison. Il étala sa perception sensorielle jusqu'à envahir l'aura de son frère mais ne ressenti aucune trace de contact avec les démons... A la place, quelque chose de bien plus perturbant.

      "Il s'est passé quelque chose ? " Demanda Kyou en entendant le claquement rapide du sang de Toya juste sous sa peau.

      Toya hocha la tête... Puis leur fit à tous une peur bleue lorsque ses lèvres se relevèrent en un sourire. Toya ne souriait jamais. "Je pense que demain nous avons école."

      "Voilà, tu veux reprendre ta pizza ?" Shinbe fit tomber la part qu'il venait de mordre puis donna une claque sur la main de Kotaro, le faisant lâcher à son tour la part qu'il venait de dérober dans la boîte également. Il fit lentement glisser la boîte à travers la table jusqu'à ce qu'elle se trouve face à Toya.

      "Tu aurais pu te contenter de te battre avec nous pour la ravoir au lieu de faire peur à tout le monde avec ton sourire bizarre," râla Kotaro.

      "Je ne crois pas qu'il rigolait," Dit Shinbe en fixant de son regard améthyste les grands yeux dorés de Toya. Il s'adossa sur sa chaise, à présent qu'il avait l'attention de tout le monde. Voyant cet air de stupéfaction qui essayait d'envahir à nouveau le regard de Toya il soupira. "Et pourquoi voudrions-nous subitement nous joindre à ces tarés du lycée Hormones Are Us ?"

      "Pour la simple raison que la fille qui vient d’emménager en face y fait sa rentrée demain." La respiration de Toya était légèrement saccadée maintenant qu'il avait prononcé ces mots.

      Alors que plusieurs chaises s'éloignaient de la table, Kyou abattit ses paumes sur le plateau de cette dernière dans un claquement sonore. "Assis !" C'était comme lorsqu'on appuie sur le bouton pause de la télé et qu'on faisait un lent retour en arrière. Une fois que tous se furent exécuté, il se retourna vers Toya. "Dis-nous de quoi tu parles."

      "Elle est seule... C'est elle." Toya se frotta la tempe bien qu'il sache parfaitement qu'un gardien ne pouvait avoir de maux de tête. "Kyoko... Elle parlait à la carafe au dessus de la cheminée. C'est comme ça que je sais qu'elle commence l'école demain."

      "Elle est comment ?" Demanda Kamui avec la même expression dans le regard que celle qui avait hanté celui de Toya quelques instants auparavant.

      "Je ne lui ai pas parlé," admis Toya, ses épaules tombant de quelques centimètres. "Je n'ai pas pu, mais elle portait un de ces habits qu'ils mettent dans les pensions."

      "Nous pouvons retrouver l'endroit ou elle était si son dossier a déjà été transféré à l'école du coin." ajouta Kotaro à point.

      "On s'en occupe, "Kamui s'empara hardiment de l'ordinateur portable de Kyou. Il connaissait une entrée secrète pour infiltrer la base de données du système informatique du lycée car il avait régulièrement vérifié les dossiers des écoles environnantes afin d'identifier toute inscription ou désinscription d'élèves d'âges correspondant à ceux de Kyoko ou de Tama.

      "Tu es certain que c'est elle ?" Demanda Kyou à Toya en se penchant en avant sur son siège.

      "Nous l'aurions reconnue au premier regard. Kyoko est l'image vivante de la statue à la jeune-fille..." Toya ferma les yeux, savourant le fait que jusque là, il était le seul à l'avoir vue. Si il piochait dans cette part de lui qui fut Tadamichi... Alors il pouvait même se rappelait le goût de Kyoko. Si les autres gardiens connaissaient son secret, ils en auraient été jaloux. "Des yeux couleur d'émeraude, des cheveux auburn mais elle semblait fragile... Comme si elle était encore une petite fille."

      "C'est aussi mon avis," acquiesça Kamui alors que ses yeux s'écarquillaient devant l'écran. "Son dossier indique qu'elle a passé sa vie dans une école pour filles au milieu de nulle part depuis l'âge de trois ans. Kyoko Hogo, age : 17 ans. Toutes les informations sont ici et j'ai même son emploi-du-temps pour la journée de demain."Il fronça les sourcils, "Mais je ne vois rien ici indiquant que son frère entre à l'école avec elle."

      Toya secoua la tête. "Je sais que nous avions espéré qu'ils étaient quelque part ensemble sains et saufs mais Tama semble n'avoir jamais été avec elle. Elle est complètement isolée là-bas. Rappelez-moi encore pour quelle raison on ne peut pas se contenter de lui dire qui nous sommes ?" Il connaissait déjà la réponse, elle lui déplaisait juste royalement car il voulait lui dire.

      Kamui leva les yeux de l'ordinateur portable en répondant d'abord. "Nous avons déjà mis cela au vote auparavant. N'importe quelle personne saine d'esprit appellerait sans doute la police si nous devions lui révéler qui nous sommes réellement. Elle est humaine, Toya... Elle n'a pas la moindre idée de ce que c'est qu'être une prêtresse. Nous devons être prudents."

      Shinbe renchérit, " De plus, la dernière chose dont nous avons besoin ou que nous voulons c'est d'avoir la police des polices qui fouillent dans nos affaires parce que les flics enquêtent sur nous pour suspicion de harcèlement de la voisine. Et si les démons apprennent que la prêtresse est de retour, ils provoqueront sûrement quelques problèmes qui attireront déjà l'attention de la police de toutes façons. Ce sera déjà assez dangereux avec notre apparition au lycée demain."

      "De plus, si nous débarquons subitement pour lui dire que des démons l'ont traquée quand elle avait trois ans et qu'elle nous croit... Ensuite elle se sentirait probablement coupable de l'assassinat de sa famille," ajouta Kotaro comme justification.

      Toya regarda les autres gardiens d'un œil sévère, n'aimant pas, une fois de plus, les réponses. "Vous avez plus que pensé à tout, n'est-ce pas ? "

      "Tu espères quoi ? Nous avons eu quinze ans pour retourner la question dans tous les sens." Kamui adressa un sourire d'excuse à Toya.

      "Shinbe, je pense que tu devrais aller vérifier les boucliers anti-démons qui entourent la maison." Kyou fit un signe de tête vers Shinbe et brusquement, ils n'étaient plus que quatre dans la pièce.

      "Putain, il est parti si vite que j'ai senti le courant d'air." Kotaro frotta son bras comme si le vent l'avait frigorifié.

      Les doigts de Kamui dansaient sur le clavier pendant qu'il parlait. "J'ai toujours tout arrangé pour que ça donne l'impression que notre père adoptif nous ait fait suivre une scolarité à la maison. Et avons tous atteint

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