Sans Coup Ferir . Блейк Пирс
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Читать онлайн книгу Sans Coup Ferir - Блейк Пирс страница 17
Riley réfléchit. Puis elle demanda à Larson :
— La chasse est autorisée sur le terrain de Fort Mowat ?
— En saison, avec un permis de chasse, répondit Larson. En ce moment, c’est la saison des dindons sauvages. On a aussi le droit d’abattre des corbeaux.
Bien sûr, Riley savait que ces morts n’étaient pas de simples accidents de chasse. Comme son père avait été à la fois un Marine et un chasseur, elle savait que personne n’utilisait de fusil de précision pour tuer des corbeaux ou des dindons. Une simple carabine faisait l’affaire à cette époque de l’année.
Elle demanda à Larson de les emmener voir la scène de crime suivante. Le colonel les conduisit entre les collines, au bord d’un chemin de randonnée. Quand ils descendirent du véhicule, Larson pointa du doigt un emplacement sur le sentier qui remontait vers les collines.
— Le sergent Fraser a été tué ici, dit-elle. Il était sorti marcher après son service. Le coup de feu semble avoir été tiré à la même distance. Encore une fois, personne n’a rien vu, rien entendu. Nous pensons qu’il a été tué à environ Deux mille trois cents heures.
Onze heures du soir, pensa Riley.
En pointant du doigt un autre emplacement, Larson ajouta :
— C’est ici que nous avons trouvé la balle.
Riley regarda dans la direction opposée, là où devait se trouver le tireur. Elle vit des collines broussailleuses et d’innombrables endroits où le tireur aurait pu se cacher. Elle était certaine que Larson et son équipe avaient passé la zone au peigne fin.
Enfin, ils roulèrent jusqu’à l’endroit où vivaient les jeunes recrues. Larson les emmena derrière une caserne. Riley remarqua aussitôt une énorme tache sombre sur le mur, près de la porte de derrière.
Larson dit :
— C’est ici que le sergent Worthing a été tué. Il avait dû sortir pour fumer une cigarette avant l’entrainement matinal de sa section. Le coup de feu était tellement précis que la cigarette n’est pas tombée du coin de sa bouche.
La curiosité de Riley s’éveilla. Cette scène était différente des autres – et beaucoup plus instructive. Elle examina la tache et la trainée sombre qui descendait vers le sol. Elle dit :
— Il devait être appuyé contre le mur quand la balle l’a frappé. Vous devez avoir une bien meilleure idée de la trajectoire du coup de fusil.
— Bien meilleure, acquiesça Larson. Mais pas la localisation précise du tueur.
Larson pointa du doigt un endroit de l’autre côté du terrain vague, là où les collines s’élevaient.
— Le tueur devait être posté quelque part entre ces deux chênes, dit-elle. Mais il a bien nettoyé la zone. Nous n’avons trouvé aucune trace de lui.
Il devait y avoir une vingtaine de pieds entre les deux bosquets. Larson et son équipe avait fait du bon travail pour délimiter la zone.
— Quel temps faisait-il ? demanda Riley.
— Très clair, dit Larson. Une lune gibbeuse presque jusqu’à l’aube.
Riley sentit un picotement lui chatouiller le dos. Elle recevait toujours ce signal familier quand elle était sur le point de pénétrer réellement dans une scène de crime.
— J’aimerais aller voir par moi-même, dit-elle.
— Bien sûr, dit Larson. Je vous y emmène.
Riley ne sut comment lui dire qu’elle voulait y aller toute seule.
Heureusement, Bill parla à sa place.
— Laissez l’agent Paige y aller sans vous. C’est son truc.
Larson hocha la tête d’un air appréciateur.
Riley traversa le terrain vague. A chaque pas, son picotement s’intensifia.
Enfin, elle se retrouva entre les arbres. Elle comprit immédiatement pourquoi l’équipe de Larson n’avait pas réussi à trouver l’emplacement exact. Le terrain était très irrégulier et il y a avait des petits arbustes partout. Rien qu’entre les deux arbres, il y avait une demi-douzaine d’excellents emplacements pour s’accroupir ou s’allonger et tirer un coup de feu très propre en direction des casernes.
Riley commença à marcher de long en large entre les arbres. Elle savait qu’elle ne cherchait pas quelque chose que le tueur aurait pu laisser derrière lui – pas même des empreintes. Larson et son équipe n’auraient rien raté.
Tout en prenant de profondes inspirations, elle s’imagina ici aux petites heures de la matinée. Les étoiles venaient juste de disparaître et la lune jetait encore des ombres tout autour.
Elle sentit quelque chose, de plus en plus fort – la présence du tueur.
Riley prit de longues inspirations et se prépara à pénétrer dans son esprit.
CHAPITRE DIX
Riley s’imagina dans la peau du tueur. Qu’avait-il ressenti, pensé et observé en venant ici à la recherche du parfait endroit pour tirer ? Elle voulait devenir le tueur, autant qu’il était possible, pour le retrouver. Elle en était capable. C’était son don.
D’abord, elle savait qu’elle devait trouver l’endroit.
Elle chercha comme il avait dû chercher.
Tout en déambulant, elle sentit un mystérieux appel magnétique.
Elle était attirée par un saule rouge. D’un côté du buisson, il y avait de la place entre les branches et le sol. Il y avait un creux à cet emplacement.
Riley s’accroupit et examina le sol avec attention.
La terre était lisse.
Trop lisse, pensa Riley.
Partout ailleurs, le terrain était plus irrégulier.
Riley sourit.
Le tueur avait fait tellement attention à nettoyer après son passage qu’il en avait trahi sa position exacte.
Imaginant la scène par une nuit bien éclairée, Riley baissa les yeux vers la pente et vers le terrain vague devant les casernes.
Elle imagina ce que le tueur avait vu – la silhouette lointaine du sergent Worthing sortant par la porte de derrière.
Riley sentit un sourire se former sur le visage du tueur.
Elle l’entendit penser…
« Pile à l’heure ! »
Et maintenant, comme le tueur l’avait prévu, le sergent