Une Couronne Pour Des Assassins . Морган Райс

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Une Couronne Pour Des Assassins  - Морган Райс Un Trône pour des Sœurs

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je t'ai rencontrée pour la première fois”, dit Will, “j'ai pensé que tu étais obstinée, têtue, et probablement susceptible de nous faire tuer tous les deux. Je me suis demandé quelle sorte de fille sauvage était arrivée dans la forge de mes parents. Maintenant, je sais que tu es toutes ces choses, Kate, et que ce n'est qu'une partie de ce qui te rend si étonnante. Je veux être ton mari jusqu'à ce que les étoiles deviennent si ternes que je ne te verrai plus ou jusqu'à ce que je devienne si terne que je commencerai à te ralentir.”

      “Tu ne me ralentis pas”, répondit Kate. “D'abord, il suffit que je te regarde pour que mon cœur batte plus vite. J'aimerais pouvoir promettre de vivre avec toi dans la paix et l'harmonie mais nous savons tous les deux que le monde ne fonctionne pas comme ça. La guerre peut éclater même pendant les périodes les plus heureuses et il n'est pas dans ma nature de la laisser faire. Cela dit, jusqu'à ce qu'une lame, un arc ou simplement la vieillesse nous sépare, je veux que tu sois à moi.”

      Ce n'était pas la sorte de promesse que l'on faisait traditionnellement mais c'était ce que Kate avait dans le cœur et elle soupçonnait que c'était la partie qui comptait. La grande prêtresse n'eut pas l'air particulièrement impressionnée mais, du point de vue de Kate, c'était juste un bonus.

      “Maintenant que nous avons entendu vos promesses mutuelles, je vous demande, Sophia de la Maison de Danse, si vous voulez prendre Sebastian de la Maison de Flamberg comme mari.”

      “Oui”, dit Sophia à côté de Kate.

      “Et vous, Kate de la Maison de Danse, voulez-vous prendre Will … fils de Thomas le forgeron comme mari ?”

      “Je viens de le dire, non ?” signala Kate en essayant de ne pas rire parce que la vieille femme ne comprenait pas qu'un fils de forgeron n'ait pas de nom de lignée. “D'accord, d'accord, c'est oui.”

      “Et vous, Sebastian de la Maison de Flamberg, prenez-vous Sophia de la Maison de Danse comme épouse ?”

      “Oui”, dit Sebastian.

      “Et vous, Will, prenez-vous Kate de la Maison de Danse comme épouse ?”

      “Oui”, dit-il sur un ton qui indiquait qu'il était plus heureux que Kate aurait imaginé que l'on puisse l'être à l'idée d'être lié à elle pour la vie.

      “Dans ce cas, je vous déclare avec plaisir une seule chair, unis sous les yeux de la déesse”, psalmodia la prêtresse.

      Cependant, Kate ne l'entendit pas. A ce stade, elle était bien trop occupée à embrasser Will.

      CHAPITRE DEUX

      L'air satisfait, le Maître des Corbeaux regardait sa flotte se rapprocher de la côte septentrionale de ce qui avait autrefois été le royaume de la Douairière. La flotte d'invasion était pareille à une tache de sang sur l'eau et les corbeaux la survolaient en grandes nuées qui ressemblaient fortement à des nuages orageux.

      Devant eux se trouvait un petit port de pêche certes plutôt pitoyable pour lancer sa campagne mais, après le temps qu'ils avaient passé en mer, ce serait une mise en bouche agréable pour ce qui viendrait ensuite. Les navires restèrent au large, attendant son signal, et le Maître des Corbeaux prit le temps d'apprécier la beauté de la scène, la paix qui se dégageait de la côte baignée de soleil.

      Il fit un vague signe de la main et murmura, sachant qu'une centaine de corvidés allaient croasser ses mots à ses capitaines : “Commencez”.

      Les navires commencèrent à avancer comme les composants individuels d'une belle machine de mort. Chacun à la place qui lui avait été attribuée, ils avancèrent vers la côte. Le Maître des Corbeaux devinait que les capitaines allaient rivaliser pour voir lequel d'entre eux arriverait à faire son devoir avec le plus de précision, allaient essayer de lui plaire en forçant leur équipage à obéir. Ils semblaient ne jamais comprendre qu'il ne s'intéressait qu'à la mort qui allait s'ensuivre.

      “Il y aura de la mort”, murmura-t-il quand un de ses animaux apprivoisés atterrit sur son épaule. “Il y aura assez de mort pour y noyer le monde.”

      Le corbeau acquiesça d'un croassement et c'était bien normal. Ses créatures avaient été bien nourries dans les dernières semaines car les morts de la bataille d'Ashton étaient encore en train de le remplir de pouvoir pendant que de nouvelles morts arrivaient en nombre de l'Empire de la Nouvelle Armée tous les jours.

      “Il y en aura d'autres aujourd'hui”, dit-il avec un sourire sinistre pendant que les soldats professionnels et les aspirants-soldats s'alignaient sur la côte pour défendre leurs maisons.

      On tira au canon. Les premiers tirs résonnèrent sur l'eau et leur impact retentit. Bientôt, l'air fut rempli de fumée et le Maître des Corbeaux fut le seul à voir ce qui se passait grâce à ses oiseaux. Bientôt, ses hommes allaient devoir se fier complètement à ses ordres.

      “Dites à la troisième compagnie de s'étendre plus”, dit-il à un de ses aides de camp. “Cela empêchera les évasions par la côte.”

      “Oui, mon seigneur”, répondit le jeune homme.

      “Ensuite, faites-moi préparer une barge de débarquement.”

      “Oui, mon seigneur.”

      “Et rappelez mes ordres aux hommes : ceux qui résistent doivent être tués sans merci.”

      “Oui, mon seigneur”, répéta l'aide de camp.

      En fait, les capitaines du Maître des Corbeaux n'avaient besoin d'aucun rappel. Ils connaissaient ses règles et ses désirs, maintenant. Assis sur le pont de son navire amiral, il regardait les boulets de canon frapper la chair et les hommes tomber sous les tirs des mousquets. Finalement, il décida que le moment était venu et alla vers la barge de débarquement que l'on descendait sur les flots, vérifiant en chemin qu'il avait bien toutes ses armes.

      “En avant”, ordonna-t-il à ses hommes, qui se mirent à ramer de toutes leurs forces pour l'emmener rejoindre ses troupes sur terre.

      Il leva une main quand ses corbeaux l'avertirent et les hommes arrêtèrent de ramer juste à temps pour qu'un boulet tiré par un vieux canon frappe l'eau devant eux.

      “Continuez.”

      La barge de débarquement fendit les vagues et, malgré les effectifs écrasants de la Nouvelle Armée, certains des hommes qui l'attendaient bondirent pour l'attaquer. Le Maître des Corbeaux descendit agilement sur le quai pour les affronter en levant ses épées en l'air.

      Il transperça un attaquant à la poitrine puis s'écarta quand un autre lui envoya un coup. Il para un coup et taillada un autre homme avec l'efficacité nonchalante qui lui venait de sa longue expérience. C'était vraiment idiot que des hommes comme ça s'imaginent qu'ils pouvaient espérer le vaincre, même le blesser. Seules deux personnes y étaient parvenues pendant tout ce temps-là et Kate Danse et son frère haïssable paieraient cet affront de leur vie quand le jour serait venu.

      Pour l'instant, c'était moins un combat qu'un massacre et le Maître des Corbeaux s'en réjouissait. Il tailladait et frappait, tuant des ennemis à chaque mouvement. Quand il vit une jeune femme essayer de s'enfuir, il s'interrompit pour tirer un pistolet

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