La Rage Des Coeurs. Amy Blankenship
Чтение книги онлайн.
Читать онлайн книгу La Rage Des Coeurs - Amy Blankenship страница 4
Alors qu'il gravait l'image dans sa mémoire, quelque chose attira son attention. Il pouvait sentir l'odeur de Kyoko fortement présente mais également une autre odeur qui semblait y être accrochée. Des éclats d'argent apparurent dans le regard doré de Toya alors qu'il se retournait lentement pour s'assurer qu'elle était habillée et qu'il pouvait être libre de ses mouvements. Il marcha vers elle, espérant se tromper. Plus il se rapprochait de Kyoko, plus le parfum devenait présent.
Kyoko se tenait immobile, attendant qu'il en finisse. Elle savait qu'il pouvait sentir son frère sur elle. Tous les gardiens avaient des sens magnifiés et après tout ce temps, elle essayait encore de ce faire à cette idée dérangeante. Elle se raidit lorsque Toya se rapprocha, ressentant une légère panique lorsqu'il plaça sa joue quasiment contre la sienne et qu'il prit une inspiration. Alors il l'attrapa par le menton et tourna son visage vers le sien, fixant sa bouche du regard.
Toya la vit frissonner et il pouvait sentir un reste de peur.
– Kyoko, Kyou était-il ici avec toi ?
Lorsqu'elle opina, il regarda à nouveau sa bouche, ses yeux se concentrèrent sur ses lèvres,
– L'as-tu mordu ?
Kyoko était tellement surprise lorsqu'il prononça ces paroles… que ses genoux manquèrent de se dérober sous elle. Puis, repensant à la question et se figurant mentalement en train de mordre la lèvre du gardien le plus craint de la contrée, elle commença à rire.
– Non, Toya, Je ne l'ai pas mordu ! Je prenais un bain et je flottais dans l'eau avec les yeux fermés. Lorsque je les ai ouverts, il était là, pratiquement couché sur moi et…
Sa voix n'était soudain guère plus qu'un murmure alors qu'elle rentra la tête dans les épaules,
– Il m'a embrassée.
Kyoko arrêta de rire dès qu'elle vit l'argent prendre le dessus sur l'or dans les iris de Toya.
Toya l'attrapa par les épaules et se mis à la secouer. Il avait besoin de savoir ce qui s'était produit.
– Kyoko, a-t-il fait quoi que ce soit d'autre ? Dis le moi maintenant !
Il pouvait sentir la panique prendre possession de lui à la pensée de Kyou en train d'embrasser Kyoko… A quoi diable pensait-il ?
Elle était choquée de voir à quel point Toya était fou furieux tout d'un coups. Kyoko haussa les épaules et avec un air de confusion sur le visage, elle hocha la tête.
– Ouais, il m' a retirée de l'eau et m'a amenée jusqu'à la rive, il m'y a mise debout, et puis… il a disparu.
Elle leva nerveusement une main et la passa dans sa chevelure mouillée en détournant le regard. Secrètement, elle se demanda ou était Kyou à présent et si il les regardait encore. En général, la présence de Kyou était ressentie mais pas visible.
– Il n'a même jamais prononcé un mot, ajouta-t-elle comme si ça lui revenait juste.
– Kyoko, t'a-t-il marquée où que ce soit ? demanda Toya d'une voix calme cherchant à cacher à quel point ses entrailles hurlaient.
Il lui tira les cheveux en arrière pour regarder son cou avant même qu'elle n'ai pu répondre. Il pouvait sentir son cœur battre fort avec chaque pulsation sous sa peau alors qu'il recherchait une quelconque marque cachée que Kyou aurait pu laisser derrière lui.
Kyoko tenta de repousser sa main mais il ne le permit pas, alors elle hurla,
– Non, il ne m'a pas marquée ! Pourquoi ?
Tout ça commençait à la mettre un peu en panique. Que voulait dire Toya, en parlant de la "marquer" ? Elle sentit la chair de poule la gagner alors que des images d'une scène vampirique tirée d'un vieux film en noir et blanc s'imposèrent à son esprit. Puis une distorsion changea la scène en un de ces films plus récents dans lesquels le vampire était sexy et… elle refoula rapidement cette pensée.
Toya lâcha ses cheveux, n'ayant trouvé aucune marques mais il la regarda intensément, son cœur tambourinant encore très fort dans sa poitrine.
– Je n'aime pas ça.
Il regarda alors qu'elle mettait ses bras autour de son propre corps comme si elle avait froid. Toya émit un léger grondement, sourd, provenant de l'arrière de sa gorge alors qu'il se tenait debout devant elle, le regard baissé vers ses yeux d'émeraude.
– A partir de maintenant, tu restes près de moi.
Il regarda ses lèvres pendant une minute, ça ne lui plaisait pas de savoir que Kyou les avait embrassées alors que lui non. Cela le rendait dingue et le fait que ça le rende dingue le rendait encore plus dingue. Il huma son parfum une fois de plus, sentant la dérangeante présence de son frère et ça non plus ne lui plaisait pas.
– Kyoko, va prendre un autre bain, dit Toya un peu durement d'une façon qui frappa Kyoko, la piquant à vif.
– Je viens d'en prendre un !
Ses yeux d'émeraude lançaient des étincelles dans sa direction. Toya sourit intérieurement. Il n'aimait rien de mieux que la mettre en colère car elle était si mignonne lorsqu'elle était ainsi. Mais reniflant à nouveau, il l'informa :
– Tu pues !
– Toya ! hurla Kyoko en retour en serrant les poings le long de son corps.
Toya sentit son corps devenir lourd et il se mit à descendre. Dieu, qu'il détestait lorsqu'elle utilisait ce sort de Dressage contre lui.
– Kyoko, arrête ça !
Il leva un regard furieux vers elle.
– Merde !
– Et bien… tu es irrespectueux ! Je ne pue pas !
Kyoko baissa ses yeux vers lui avec colère en se disant qu'elle aurait aimé qu'il soit encore debout pour qu'elle puisse recommencer. Ressentant les effets du sort se dissiper, Toya se releva lentement, espérant qu'elle ne recommencerait pas.
– Kyoko, écoute, je t'en prie, va prendre un autre bain. Tu ne peux pas le sentir mais moi si…
Il tenta de lui expliquer mais elle lui coupa la parole.
– Toya ! siffla Kyoko alors qu'il heurtait une fois de plus le sol.
Il avait de la chance qu’elle ne le frappe pas à coups de pied. Il resta étendu là une minute alors qu'elle l'incendiait du regard. Lentement, il releva les yeux vers elle et murmura,
– Tu as son odeur.
Puis il se remit debout, son regard d'argent fondu dissimulé derrière sa frange sombre,