L'Origine De L'Héritage. Dawn Brower

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L'Origine De L'Héritage - Dawn Brower

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», lui dit-il. « Attrape-moi. »

      C’était un jeu auquel ils jouaient souvent, et elle s’y adonnait autant que possible. Elle le poursuivit alors que son rire faisait écho au vent. Lachlan courut aussi vite que ses petites jambes le permettaient. C’était un petit garçon de cinq ans et il était heureux depuis le premier jour. Sorcha menait une vie bénie et son fils était sa plus grande joie. Elle ferait n’importe quoi pour lui.

      Sorcha souleva ses jupons et courut plus vite. Elle atteignit Lachlan et se pencha pour le prendre dans ses bras. « Voici un bon garçon. », dit-elle avant d'embrasser ses joues. « Il est temps de faire une sieste. »

      « Non. » dit-il en levant sa lèvre pour faire une belle moue.

      « Si. », lui dit-elle. « Les petits garçons ont besoin de repos pour devenir des hommes costauds. » Elle le caressa contre elle. Son mécontentement après son amusement la submergea. La tristesse de Lachlan était devenue une partie d’elle depuis suffisamment longtemps pour qu’elle l’apaise. Bientôt, son sourire regagnerait son visage et son caractère heureux prendrait le dessus. « C’est bien mon garçon. Es-tu prêt à partir maintenant ? »

      Il hocha de la tête. « Oui, Man. »

      Elle le ramena à leur cottage en bord de mer. Ils n’avaient pas besoin de beaucoup, et elle se rendit à la maison sans aide. Elle avait grandi avec des domestiques, son père ayant été un grand seigneur dans la région. Leur famille avait toujours fait partie de la baronnie Dalais. Son frère, Niall, était maintenant le baron, leur père étant décédé quelques années auparavant. Elle avait une soeur, Caitrìona, qui était mariée au forgeron de la ville. Ils auraient probablement pu organiser de meilleurs mariages, mais trouver l’amour était plus important que le statut. Leur famille n’aurait pas bien réussi sans une émotion forte les liant ensemble.

      Ils s’approchèrent du cottage et Sorcha fronça les sourcils quand elle remarqua quelqu’un qui se tenait devant, faisant les cent pas avec frénésie. En se rapprochant, elle reconnut le vicaire, Tamhas Gall. Il était grand, maigre et nerveux. Ses cheveux bruns étaient aussi mats que ses yeux bruns foncés. Il fit tournoyer son chapeau dans ses mains alors qu’il attendait qu’ils s’approchent. Quelque chose chez le vicaire l’avait toujours dérangée, mais elle l’avait gardée pour elle. Il avait une douce épouse qui compensait son tempérament à juger.

      « Bonjour. », le salua Sorcha. Elle posa Lachlan et demanda : « Comment ça va ? »

      « Je vais bien. », déclara le vicaire. « On dit dans le village que vous avez des connaissances en médecine. »

      C’était une bonne introduction. Elle ne devrait pas admettre ouvertement détenir des compétences en herboristerie. Cela seul pourrait lui faire subir un procès pour sorcellerie. La plupart des gens ne venaient pas immédiatement lui demander. Ils ne voulaient pas perdre la seule personne capable de soigner leurs maux. Le vicaire, cependant, n’aurait aucun problème à la confier à un chasseur de sorcières.

      « Qui raconte des histoires à mon sujet ? », demanda-t-elle prudemment.

      « S’il vous plaît. », supplia-t-il en s’avançant. Une angoisse mêlée d’anxiété se répercutait dans ce mot. « Ma femme est sur le point d’accoucher. Cela fait des heures et je crains pour elle et le garçon. »

      Sorcha n’avait pas besoin d’en entendre plus. Beitris Gall avait besoin d’elle et elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour la sauver. « Je vais devoir emmener Lachlan au manoir de Dalais avant de venir voir votre femme. »

      « Nous pouvons y aller. », dit-il en désignant sa voiture à proximité. « Vous devez vous dépêcher. Je… »

      « N’en dites pas plus. », l’interrompit Sorcha. « Vous pouvez expliquer pendant que nous voyageons. ». Elle cueillait des herbes toute la matinée. La plupart d’entre elles ne l’aideraient pas en raison de l’état de Beitris, mais elle ne voulait pas prendre le temps de trier ce qu’elle avait rassemblé dans son panier. Il était plus facile de tout emporter avec elle et de prélever ce dont elle avait besoin chez le vicaire.

      Sorcha attrapa Lachlan et le plaça sur le siège de la calèche, puis le rejoint. Le vicaire n’attendit pas qu’elle en dise plus et sauta rapidement. Il attrapa les rênes et les fit claquer pour faire bouger les chevaux. La calèche fit un bond en avant, heurtant chaque obstacle sur la route menant au manoir de Dalais.

      Comme la maison de Sorcha se trouvait à proximité, il ne leur fallut pas longtemps pour l’atteindre. Ce manoir majestueux appartient à sa famille depuis des générations mais il était modeste comparé à la plupart des maisons de barons. Il n’y avait pas de grande salle de bal, mais une belle salle à manger. Ils ne pouvaient pas organiser de grandes fêtes, mais ils pouvaient avoir plusieurs convives. La petite bibliothèque qui servait aussi de bureau à Niall avait été l’une de ses pièces préférées. Sa soif de connaissances avait grandi en lisant ces livres limités. Ils n’avaient pas une grande famille et n’avaient pas à partager leur chambre. Ils avaient même un couple de chambres supplémentaires disponibles pour les invités occasionnels. C’était toujours luxueux, mais pas ostentatoire.

      La calèche s’arrêta devant le manoir. Sorcha descendit puis attrapa Lachlan. « J’en ai pour un instant. », dit-elle au vicaire avant de se diriger vers l’intérieur.

      Ailis, la femme de son frère, la salua en entrant. « Sorcha. », dit-elle, surprise. « Nous ne t’attendions pas. »

      « C’est la femme du vicaire. », dit-elle. « L’enfant arrive et l’accouchement est difficile. Peux-tu garder Lachlan pendant que je m’occupe de ses soins ? »

      Ailis mordilla sa lèvre inférieure et frotta son ventre proéminent. Elle attendait son premier enfant avec Niall. Ils souhaitaient tous deux que leur propre enfant vienne au monde dans quelques mois. « Oh, chérie. », dit-elle. « J’espère qu'elle va bien. »

      « Elle ira bien, mais je dois y aller. », dit Sorcha. « Lachlan, sois gentil avec ta tante. »

      Lachlan étreignit les jambes de Sorcha. « Je veux venir avec toi. », demanda-t-il.

      Sorcha se pencha et embrassa sa joue potelée. « C’est la sieste, et tu te souviens de ce que j’ai dit à propos de la sieste. »

      « Ça fait grandir. », dit-il.

      « C’est bien mon garçon », répondit-elle en lui ébouriffant les cheveux. « Tante Ailis t’amèneras à ton lit. »

      Ailis serra Sorcha dans ses bras. « Fais attention. », murmura-t-elle. « Cela pourrait être un trop grand risque. »

      Sorcha acquiesça. « Je ne peux pas la laisser mourir. » Penser à aider le vicaire et sa femme était une idée folle. D’un autre côté, elle ne pouvait pas ignorer son besoin d’aider les autres. Elle craignait qu’un jour cela l’entraîne dans un beau gâchis dont elle ne pourrait pas sortir. Tout ce qu’elle pouvait faire était de prier pour que cela n’arrive jamais et que cette épisode se termine aussi bien que chaque fois auparavant. Laisser égoïstement Beitris et son bébé mourir pour se sauver elle-même – elle ne pourrait jamais vivre avec ce chagrin. Alors, elle avait mis de côté ces craintes qui continuaient à la tourmenter. Selon elle, elle ne pouvait faire d’autre choix.

      « Oui. », acquiesça Ailis. « Et je ne veux pas en parler. Ce serait gaspiller de mon souffle et c’est déjà assez difficile de respirer de nos jours. Le petit puise dans mes forces au fur et à mesure qu’il grandit. »

      Sorcha

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