Lutter Contre Tout Ennemi. Джек Марс

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Lutter Contre Tout Ennemi - Джек Марс Un thriller di Luke Stone

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traversa un rideau de perles, avant de s’avancer dans un couloir et d’entrer dans une petite pièce – qui aurait certainement fait office de salon si c’était une famille qui habitait à cet endroit. La pièce crasseuse était remplie de jeunes hommes. La plupart portaient des t-shirts avec leur équipe préférée de football, un jogging et des baskets. Il faisait chaud et humide dans la pièce, peut-être en raison de la promiscuité qui y régnait. Il y flottait une odeur corporelle, mélangée à celle de chaussettes mouillées.

      Au milieu de la pièce, posé sur une grande table en bois, se trouvait un objet argenté de forme oblongue. Il faisait environ un mètre de long et cinquante centimètres de large. Jamal avait vécu en Allemagne et en Autriche et l’objet lui faisait penser à un fût à bière. Excepté pour son poids – il était assez léger – c’était une réplique assez fidèle d’une ogive nucléaire W80 américaine.

      Deux jeunes hommes se trouvaient autour de la table, tandis que les autres les observaient. L’un était debout devant un petit ordinateur intégré dans une valise en acier. La valise était également équipée d’un panneau de contrôle – qui comprenait deux interrupteurs, deux lumières LED (une rouge et une verte) et un clavier. Un câble reliait la valise à un autre panneau de contrôle qui se trouvait sur le côté de l’ogive nucléaire. Tout ce dispositif – la valise et l’ordinateur intégré – était connu sous le nom de dispositif de commande UC 1583. C’était un appareil conçu pour servir à une seule chose – communiquer avec une arme nucléaire.

      Le deuxième homme était penché sur une enveloppe blanche posée sur la table. Un microscope numérique hyper précis était accroché à son œil et il examinait l’enveloppe de près. Il cherchait quelque chose de bien précis – un minuscule point, pas plus gros qu’un point en fin de phrase, où était incrusté le code qui armerait et activerait l’ogive nucléaire.

      Jamal s’approcha d’eux.

      Le jeune homme avec le microscope examinait soigneusement l’enveloppe. Il couvrait de temps en temps le microscope de sa main, pour avoir une vue d’ensemble avec son autre œil. Il cherchait toute tache d’encre ou toute imperfection qui pourrait avoir l’air suspecte. Puis il se remettait à examiner l’enveloppe au microscope.

      « Attends, » murmura-t-il à voix basse. « Attends… »

      « Dépêche-toi, » lui dit son partenaire, d’une voix impatiente. Ils étaient non seulement jugés pour leur précision, mais aussi pour leur rapidité. Quand le moment viendrait, ils allaient devoir agir très rapidement.

      « Ça y est, je l’ai. »

      Ce fut maintenant à son partenaire d’agir. De mémoire, le jeune homme introduisit une séquence qui permettait à l’ordinateur d’accepter un code d’armement. Il le fit avec des mains tremblantes. Il était tellement nerveux qu’il fit une erreur en introduisant la séquence et qu’il dut recommencer.

      « OK, » dit-il. « Vas-y, donne-moi le code. »

      Lentement et de manière très intelligible, l’homme au microscope lut une séquence de douze chiffres. L’autre homme tapa chacun de ces chiffres sur le clavier. Après le douzième, l’homme au microscope dit ‘Terminé.’

      L’homme à l’ordinateur introduisit alors une autre séquence, alluma deux interrupteurs et tourna la molette. La lumière LED verte s’alluma sur le panneau de contrôle.

      Le jeune homme sourit et se tourna vers son instructeur.

      « Armée et prête à être lancée, » dit-il. « Si dieu le veut. »

      Jamal lui sourit en retour. Il n’était qu’un observateur ici – il était venu pour voir comment les recrues progressaient. C’étaient de vrais croyants et ils se préparaient à une probable mission suicide. Si les codes n’étaient pas introduits correctement, les ogives pouvaient tout simplement se désactiver – elles pouvaient également s’auto-détruire, en projetant un nuage mortel de radiation et tuant tout le monde dans le quartier.

      Personne ne savait exactement ce qui se passerait si des codes incorrects étaient introduits. Ce n’était que spéculation à ce sujet. Les Américains gardaient ça bien secret. Mais ça n’avait aucune importance. Ces jeunes hommes étaient prêts à mourir et c’était probablement ce qui allait se passer. Sans même tenir compte des codes, quand les États-Unis allaient se rendre compte que leurs précieuses ogives nucléaires avaient été volées, ils n’allaient pas répondre de manière tendre. Non. Ils allaient se lâcher, mettre le paquet et tout détruire sur leur passage.

      Jamal hocha la tête et récita silencieusement une prière de remerciement. Ça avait été du boulot de mettre sur pied ce projet. Ils avaient les moudjahidines dont ils avaient besoin – mais il est vrai qu’il était assez facile de trouver de jeunes hommes prêts à mourir pour leur foi.

      Les autres éléments de ce projet étaient plus compliqués. Ils allaient bientôt avoir les plateformes de lancement et les missiles – Jamal allait y veiller personnellement. Les codes avaient été promis et il était certain qu’ils allaient les recevoir comme prévu. Après ça, tout ce dont ils auraient besoin, c’étaient des ogives nucléaires.

      Et si dieu le voulait, ils les auraient également très bientôt.

      CHAPITRE TROIS

      19 octobre

      13h15 – Heure d’été de l’Est

      Comté de Fairfax, Virginie – Banlieue de Washington DC

      Luke avait payé un hélico pour les sortir, lui et Gunner, du canyon. Il s’était débrouillé pour leur trouver un nouveau vol et il avait roulé comme un dingue pour arriver à temps à l’aéroport de Phoenix. Pendant tout ce temps, il avait fait de son mieux pour esquiver les questions de Gunner, qui se demandait pourquoi ils avaient interrompu leurs vacances de manière aussi soudaine.

      « Ta mère a juste envie que tu rentres. Tu lui manques et elle n’aime pas que tu rates autant de jours d’école. »

      Assis sur le siège passager, Gunner n’avait pas du tout l’air de croire ce que son père lui disait. C’était un enfant intelligent. Il savait quand on lui mentait. Luke détestait vraiment l’idée que son fils sache pertinemment qu’il lui racontait des histoires.

      « Je pensais que toi et maman, vous vous étiez mis d’accord avant qu’on parte. »

      « Oui, c’est vrai, » dit Luke, en haussant les épaules. « Mais il y a eu du changement. Écoute, on en parlera dès qu’on arrive, OK ? »

      « OK. »

      Mais Luke voyait bien que ce n’était pas OK. Et ce serait bientôt encore pire.

      Et maintenant, deux jours plus tard, il était assis là, sur le divan confortable du salon de son ancienne maison. Gunner était à l’école.

      Luke regarda autour de lui. À une époque, lui et Becca avaient eu une vie agréable ici. C’était une maison magnifique, moderne, qui semblait tout droit sortie d’un magazine d’architecture. Le salon, avec ses grandes baies vitrées, ressemblait à une grande cage en verre. Il se rappela l’époque de Noël – assis dans ce magnifique salon, avec un sapin de Noël dans un coin, un feu dans la cheminée et la neige qui tombait autour d’eux. Il en avait vraiment

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