Exhumation Du Roi Fae. Brenda Trim

Чтение книги онлайн.

Читать онлайн книгу Exhumation Du Roi Fae - Brenda Trim страница 10

Exhumation Du Roi Fae - Brenda Trim

Скачать книгу

dans la ligue de l’air. Elle avait manifesté d’étonnantes capacités psychométriques, mais elle n’était pas encore apparue en classe. C’était préférable pour lui, se rappela-t-il. Il n’avait aucun besoin de multiplier les rencontres gênantes avec la femelle.

      Ryker chassa Maurelle de ses pensées ainsi que la façon dont son chagrin le révoltait. Il quitta sa chambre et plaça les protections possibles sur la porte. Dans sa ligue, personne ne devrait atteindre ses capacités à manipuler les métaux. Cette aptitude ébauchait un trait de la terre, mais il ne voulait pas que quelqu’un entre dans son espace en son absence.

      « Hé, Ryk. Tu vas bien ? Tu as manqué le petit déjeuner », fit remarquer Dain en sortant de sa chambre. Les dortoirs se situaient dans de grands bâtiments de cinq étages. La conception de l’installation lui autorisait une indépendance largement supérieure qu’à la maison, et rendait son séjour à l’Académie beaucoup plus agréable.

      Dain n’avait pas l’air trop pressé de quitter le canapé et d’aller en classe tandis que Sol et Brokk tenaient leurs livres et blocs-notes en main. Leurs chambres étaient toutes disposées autour d’un coin salon central. Ils devaient s’entraîner et étudier dans cette pièce.

      « Oui. Je ne me suis pas réveillé », mentit-il en ajustant ses livres. Il ne savait pas s’il pouvait avoir confiance en eux et partager les questions persistantes qui le hantaient. Certes, ses doutes et ses objections au sujet de l’Académie diminuaient au fil des jours, mais ils ne s’étaient pas complètement évanouis.

      Sol gloussa et secoua la tête. « Moi non plus, je ne voulais pas sortir du lit à cinq heures du matin. Ce matelas doit être rempli de nuages ou d’un truc du genre. Je n’aurais jamais cru que je dormirai un jour dans un lit si confortable. »

      Son visage devait cacher ses émotions chaotiques mieux qu’il ne le pensait. Ryker hocha la tête et continua jusqu’à la porte. « Ça, c’est sûr. J’ai dormi dans le même lit toute ma vie. Et, ma mère l’avait probablement depuis déjà fort longtemps. » Un lit neuf ou moelleux offrait un luxe que la plupart des habitants de l’Edge ne pouvaient pas se permettre, donc un matelas confortable représentait un avantage majeur.

      Ryker descendit les escaliers et les écouta débattre des différences entre les dortoirs et leur maison. Il tomba d’accord avec eux sur ce sujet. La douleur dans sa poitrine diminuait à chaque respiration, ses tripes s’assainissaient dans l’atmosphère purifiée. Soudain, Maurelle sortit en trombe d’une pièce en dessous de la sienne.

      Ses pieds faiblirent, il se rattrapa à peine avec une main sur la rampe et finit par tomber dans l’escalier suivant. « Superbe » semblait un qualificatif édulcoré quand il la regardait. Avec des cheveux propres et brillants et sa pâleur maladive évanouie, sa beauté exerçait une emprise indéniable.

      Ses colocataires remarquèrent son retard et se tournèrent vers lui. Ryker ouvrit la bouche, mais Brokk l’interrompit. « Hé, Maurelle. On dirait que tu te sens mieux. »

      La femelle en question rougit d’une légère nuance de rose et sourit. « Merci. Je vais tellement mieux. »

      « Et, zut ! Je te trouve super sexy ! » poursuivit Brokk. Son regard balayait sa silhouette de la tête aux pieds. Ryker avait envie de balancer un coup de poing dans sa belle gueule, mais il jugea la réponse complètement inappropriée. Il devrait encourager son flirt. Ryker se montrerait alors probablement moins enclin à céder à son désir pour la femelle.

      Ryker admit qu’il aimerait embrasser ces lèvres pulpeuses et sentir ce corps aux formes généreuses, mais il se retenait. « Assez ! » aboya Ryker d’un ton sec. Avec une grimace, il adoucit sa voix et continua.

      « Maurelle n’a pas besoin d’être harcelée. Comment te sens-tu ? Je ne t’ai pas vue par ici.

      — Mon chevalier personnel dans sa brillante armure », taquina Maurelle.

      Il fronça les sourcils même s’il aimait son sens de l’humour ironique et son sourire. Il les aimait beaucoup trop pour son propre bien. « Certes, ce n’est pas nécessaire. Les compliments distraient parfaitement de la perspective de commencer l’école. L’école et moi n’étions pas les meilleurs amis pendant mon enfance, donc je me sens nerveuse. À part ça, je me sens beaucoup mieux. Ils m’ont gardée à l’infirmerie jusqu’à la nuit dernière et m’ont donné plusieurs fortifiants et d’autres traitements. »

      Ryker garda ses distances alors qu’ils descendaient les escaliers en groupe. « Comment gères-tu la perte de ta maman ? Puisque tu ne cries pas et ne frappes plus personne, je suppose que tu dois t’en sortir. »

      À ces paroles, sa tête sursauta. Maurelle secoua la tête et marqua une pause tandis que Sol ouvrait la porte qui menait hors des dortoirs. « Ça a été horrible. Elle me manque terriblement. Mais… eh bien… J’aurais tant souhaité qu’elle n’interfère pas avec les collecteurs. »

      Cette attitude se distinguait radicalement de la colère qu’elle avait dégagée à son arrivée. Brokk se déplaça vers sa droite, Sol se leva devant eux. Maurelle était intelligente de ne pas s’ouvrir complètement. Il aimait assez ses colocataires, mais en ce qui concerne leur honnêteté, c’était une tout autre affaire. Ils ne lui avaient jamais donné de raison de leur faire confiance. Par prudence, il garderait ses distances.

      [bad img format]

      * * *

      « Ce qui t’est arrivé est un évènement assez traumatisant », observa Ryker alors qu’ils marchaient à l’extérieur. Qualifier ce qu’elle a vécu de traumatisant relevait de l’euphémisme majeur. Elle sentait sa méfiance et le mur qu’il érigeait entre eux. Elle ne savait pas pourquoi il agissait de la sorte avec elle et en ce moment et elle ne disposait pas de l’énergie nécessaire pour essayer de comprendre.

      Pour la première fois depuis près d’une semaine, son corps et son cœur ne souffraient pas d’une douleur insupportable. Inclinant la tête en arrière, elle laissa le soleil réchauffer son visage tandis que la brise de l’océan lui ébouriffait les cheveux. Maurelle aimait le domaine de l’académie. Entre la vie végétale, l’air et l’eau plus purs, son âme se nourrissait d’une abondance d’énergie qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant.

      À l’Edge, seules quelques rares plantes entouraient les Fae, et tous les bâtiments étaient en pierre. La saleté et la crasse recouvraient tout, sans parler des produits chimiques divers qui brûlaient la peau et les poumons. Les Fae entretenaient une connexion et une dépendance primordiales envers les éléments. Leur environnement devait être profondément exempt de toxines et d’autres contaminants.

      Elle rencontra les beaux yeux verts de Ryker et détourna rapidement le regard lorsqu’elle vit la colère sur son visage. Elle ne savait pas pourquoi cette rage l’envahissait, mais elle en avait assez pour son propre compte et n’allait pas en plus essayer de le réparer aussi.

      « Alors, à quelle ligue appartenez-vous ? Je recherche des détails et des conseils sur la ligue de l’air en particulier », expliqua Maurelle.

      Le travail scolaire la rendait folle. Enfant, l’école hantait la plupart de ses cauchemars et avait continué en grandissant. Maintenant, elle se voyait forcée de revivre ces angoisses à l’âge adulte. Elle espérait que Ryker ou l’un de ses amis deviendrait un allié et une personne sur qui compter pendant ses études à l’académie. Même si, vu la froideur de Ryker, elle doutait qu’il lui manifeste un large soutien.

      Malgré

Скачать книгу