Une Étreinte Au Clair De Lune. Amanda Mariel

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Une Étreinte Au Clair De Lune - Amanda Mariel

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un jeu auquel tous s’adonnaient lors des bals costumés. Le mystère et la mascarade permettaient aux gens de se comporter avec davantage de liberté, mais ce n’était que la moitié de l’amusement. Deviner l’identité des uns et des autres en constituait l’autre moitié. Tabitha avait découvert l’identité de chaque homme avec qui elle avait dansé avant que leur tour ne soit terminé, et au moins quelques-uns avaient deviné qui elle était également.

      — Je souhaite simplement que vous soyez prudente.

      — Je le serai, dit Priscilla en prenant un verre de limonade sur la table. Même si je dois ajouter que vous prenez tout cela trop au sérieux.

      — Au contraire, c’est vous qui n’êtes pas assez sérieuse.

      Tabitha repéra au loin son prochain cavalier se dirigeant dans sa direction, et le salua d’un grand sourire. Il hocha la tête, offrant en retour son propre sourire derrière un masque noir et argent, tout en continuant à se rapprocher, son domino se soulevant derrière lui.

      Tabitha reporta son attention sur Priscilla.

      — Ne les laissez pas devenir trop proches.

      Elle pivota et jeta un regard par-dessus son épaule.

      — Jamais plus d’une seule danse, ma chère sœur.

      — Absolument.

      Priscilla porta son verre à ses lèvres.

      Tabitha glissa la main sous le bras offert par son cavalier et l’autorisa à l’emmener sur le parquet de danse. Elle allait cesser de s’inquiéter pour Priscilla et profiter de sa soirée. Elle ne pouvait rien faire de plus pour sa sœur, de toute façon.

      Chassant Priscilla de son esprit, elle risqua un coup d’œil vers son cavalier. Son masque cachait la plupart de ses traits, et à son amusement, elle ne reconnut pas l’ambre clair de ses yeux davantage que la ligne bien définie de sa mâchoire. Une excitation grandit en elle, car elle aimait une bonne énigme et s’était depuis longtemps fatiguée de sa nuée de soupirants actuels. Pas qu’ils aient quoi que ce soit qui ne convienne pas. Chacun des gentlemans qui la poursuivaient de leurs assiduités avait ses mérites et son charme. Si elle avait eu l’esprit enclin au mariage, plusieurs d’entre eux auraient pu retenir son attention – mais hélas, elle ne l’avait pas.

      L’ayant conduite sur le parquet réservé à la danse, son mystérieux cavalier s’inclina.

      — J’ai attendu notre danse avec impatience toute la soirée, et j’ai dû me frayer un chemin parmi votre foule d’admirateurs afin de vous rejoindre.

      — Il y a sans doute également un grand nombre d’autres personnes avec qui vous souhaitiez danser, dit Tabitha en lui adressant un sourire enjôleur.

      — Aucune aussi belle que vous, Madame.

      — Allons, vous ne pouvez même pas voir mon visage, le taquina-t-elle tandis qu’ils se soulevaient sur la pointe des pieds, puis redescendaient avant d’effectuer un demi-tour et de se faire face une nouvelle fois.

      — Je n’en ai nul besoin. Votre chevelure dorée, votre regard violet captivant, et vos charmes féminins me disent tout ce que j’ai besoin de savoir.

      Il promena son regard sur le corps de Tabitha, ses yeux pétillant lorsqu’ils se relevèrent pour croiser les siens à nouveau.

      Tabitha repoussa le frisson de désir qui la balaya.

      — Eh bien, mais quel charmeur vous faites.

      — Une femme aussi éblouissante que vous ne mérite rien de moins.

      Ils se tournèrent sur le côté, puis se firent face à nouveau tandis qu’ils remontaient la rangée de danseurs.

      — Je parie que vous avez dit cela à toutes les femmes qui ont été vos partenaires ce soir, rit Tabitha.

      — Vous me blessez.

      Son regard brillait de malice lorsqu’il se détourna d’elle encore une fois.

      Bien qu’elle ne puisse nier que ce gentleman avait éveillé son intérêt, elle n’avait aucune intention de se laisser courtiser par lui. Elle croisa son regard lorsqu’ils se tournèrent à nouveau l’un vers l’autre.

      — Vous devriez savoir que je n’ai aucune intention de me marier cette saison.

      — Moi non plus, dit-il avec lenteur.

      Son ton séducteur fit s’échauffer les joues de Tabitha, et elle fut reconnaissante pour le masque qui les cachait à la vue de son cavalier. Elle lui accorda un sourire tandis qu’ils s’approchaient du début de la rangée.

      — Je souhaiterais deviner votre identité ?

      — Faites donc.

      Il effleura la main de Tabitha de la sienne, envoyant un frisson plaisant remonter le long de son bras.

      Tabitha l’étudia pendant un moment, espérant trouver des indices dans sa stature. Son regard se promena sur ce qu’elle pouvait apercevoir de son visage, puis le long de ses épaules et jusqu’à sa taille effilée. Il était plutôt grand, et elle découvrit quelques boucles vagabondes de cheveux blond foncé qui dépassaient sous le capuchon de son domino. Néanmoins, elle n’avait aucune idée de qui ce gentleman pouvait être.

      — Lord Cabot ? supposa-t-elle.

      — Essayez encore, Madame.

      — M. Warthington ? dit-elle en croisant son regard avec un petit sourire.

      — Je ne suis tout de même pas si vieux, répondit-il en lui adressant un sourire canaille.

      — Lord Gareth ? Lord Huffington ? Ou M. Haroldson ?

      Elle lança une série de suppositions, puis éclata de rire lorsqu’il secoua la tête, réfutant chacune d’entre elles.

      — Très bien. Je n’en ai pas la moindre idée, même si j’aimerai beaucoup la connaître.

      — Je suis votre plus fervent admirateur, dit-il tandis qu’ils se séparaient pour reprendre leurs places dans la ligne des danseurs.

      Lorsque leur danse se termina, il reconduisit Tabitha auprès de sa sœur.

      — À très bientôt.

      Il s’inclina légèrement, puis se retourna et s’éloigna.

      Tabitha l’observa tandis qu’il disparaissait parmi la foule de gentilshommes et gentes dames, ses mots résonnant à son esprit – à très bientôt.

      — Qui était-ce ? demanda Priscilla en taquinant Tabitha du coude.

      — Je n’en ai aucune idée.

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