LE REMORDS. Oluwafunmilayo Inemesit Adewole

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LE REMORDS - Oluwafunmilayo Inemesit Adewole

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laisse-moi t’expliquer.

      Mme Fatoye : Tais-toi, Debola ! Il n’y a rien à expliquer. C’est tout évident qu’il s’en fout de toi. On ne commence jamais d’arranger un mariage avant même de demander l’opinion de la femme qu’on veut épouser. Olọ́run o. Ça te fait de la peine ? (Elle tourne son regard vers le sol et secoue sa tête.)

      Debola : Maman, je peux tout expliquer.

      Mme Fatoye : Expliquer quoi ? Le jeune homme préfère ses études sur toi ! Ne sois pas idiote, Debola. Ode ! Le jeune homme te manipule, et tu ne vois rien. Tu dois lui demander avec fermeté ce qui est de ton droit. Sans blagues ! Je ne vous comprends plus, les jeunes d’aujourd’hui. Vous ne comprenez pas les questions de relations. (Fait signe du doigt sur sa tête pour indiquer que Debola devient dingue.) C’est évident que tu es une femme avec l’intelligence d’un bébé. On te donne du lait et ça va pour toi.

      Debola : (Confuse) Pas du tout. (Un regard sans intérêt.) Collins a peut-être réagi comme ça parce que tu as changé l’ambiance agréable du dîner. Il n’était pas nécessaire du tout de parler de petits-enfants.

      Mme Fatoye : C’est quoi ça que tu dis ? Oh, Debola ! (Elle secoue la tête et s’assit.)

      M. Fatoye : Debola, ce que ta mère essaie de te dire, c’est que ce jeune homme n’est pas prêt, ni pour toi, ni pour le mariage.

      Debola : Papa, et maman, s’il vous plaît, il n’est pas du tout comme ça. Il va changer. Il se sentait intimidé, c’est tout. (Démoralisée.)

      M. Fatoye : J’ai tout compris, et je sais ce qui est bon pour mes enfants. Ce jeune homme ne s’intéresse pas du tout à toi. Je l’ai dit, et je le répète encore, je ne veux plus le revoir dans cette maison. C’est tout ! (Il sort.)

      Debola : (Se met à genoux en sanglots) Maman, je vous supplie, toi et papa. Collins est une personne agréable. Il faut lui donner une autre chance.

      M. Fatoye : Debola, ne fais pas le monde croire que j’ai enfanté une imbécile. Tu dois faire attention à ce que te disent tes parents. Excuse-moi. (Elle siffle de mépris et sort.)

      Debola : (Elle pleure en hoquetant.)

      (La lumière s’éteigne progressivement.)

      Scène 3

      Le lendemain. Debola reçoit une note de Collins, qu’ils doivent se rencontrer à un endroit isolé.

      Debola couvre ses épaules d’un châle et marche rapidement vers l’abri d’un arbre. Collins entend le bruit de pas pressés et se tient debout d’un coup. Il se détend quand Debola découvre son châle et se précipite vers lui. Elle essaie d’embrasser Collins, mais il retire ses mains de sa ceinture et se tourne de l’autre côté, le regard triste.

      Collins : (Pose une main sur l’arbre et l’autre sur sa ceinture) Debola, tu as certainement décidé de me quitter ?

      Debola : Absolument pas, Collins. Pourquoi tu dis ça ?

      Collins : (Haussement d’épaules) Tes parents. On dirait que je les ai déçus lors du dîner.

      Debola : (Un sourire triste) Mais je t’aime toujours, malgré tout. (S’éloigne un peu de Collins.) Mais à présent mon opinion ne compte pour rien…

      Collins : (Se tourne d’un coup) C’est donc vrai que tu me quittes ? (S’approche de Debola.) Ecoute, Debola, je n’étais pas tout à fait sérieux à propos de cette idée de mariage.

      Debola : (Tient la main de Collins et sourit avec tristesse) Te voilà encore, un sujet de toute la vie comme le mariage, et tu le décris comme une « idée ». Tu sais, Collins, ton plus grand problème est toujours ton choix de mots. Parfois tu dois réfléchir avant de parler.

      Collins : Chérie…

      Debola : Oui, je suis convaincue que tu as les meilleures intentions envers moi. Je le comprends, et j’ai vraiment essayé de persuader mes parents, mais ils ne veulent rien entendre. Collins, je n’ai plus d’énergie, je ne sais plus quoi faire.

      Collins : Eh bien, je sais ce qu’il nous faut faire.

      Debola : (Regarde Collins, bouche bée) Sans blagues ! Qu’allons-nous faire ? (Avec impatience.) Parle, vite. Pas de suspense, s’il te plaît !

      Collins : (Parle d’une voix pressée) Ce n’est pas tout à fait nous enfuir, mais nous pouvons nous marier et vivre à Lagos sans rien dire pour le moment à nos parents. Je vais poursuivre mon doctorat en même temps à Lagos. Nous louerons un appartement et nous obtiendront de bons métiers. Nous ferons du progrès, et après nous retourneront informer nos parents pour les montrer que nous avons fait le meilleur choix, et finalement nous réunir avec toute la famille.

      Debola : (Les yeux tout ronds, incrédule) Mais Collins, nous…

      Collins : (Pose une main sur la joue de Debola) Plus tard, en rétrospection, tout deviendra pour nous une aventure positive. Du courage ! N’aies pas de doutes, tout ira bien.

      Debola : (Regard intransigeant) Collins, tu veux que je quitte ma famille pour m’enfuir avec toi ?

      Collins : Bien sûr, ma chère ! Je t’aime autant que tu m’aimes. Nous pouvons le faire ensemble.

      Debola : Oh, la, la ! C’est incroyable ! Ça ne fera que convaincre mes parents que tu n’es qu’un abruti. Comment peux-tu dire que nous enfuir pour nous marier serait la meilleure solution ? (Regarde fixe sur Collins et s’éloigne un peu de lui.) Tu sais, ton idée ne sera que la preuve à mes parents et à tout le monde que tu n’es qu’un lâche. Moi, je suis contre. (Tourne et s’enfuit.)

      Collins : Debola, attends une minute ! (Se précipite vers Debola et pose gentiment une main sur son épaule.) Tu sais que je t’aime plus que toute autre chose au monde.

      Debola : Mais tu ne m’aimes pas assez pour faire les choses d’une façon correcte. (Elle ouvre grands ses yeux.)

      Collins : (Hausse les bras) D’accord, d’accord. C’était un peu brusque. (Il la tient les mains.) Mais Debola, parfois on a besoin de faire des sacrifices et d’être audacieux pour surmonter les obstacles. (Il se penche vers elle, lui tient par la ceinture et lui donne un baiser sur les lèvres.) Je te prie d’en penser, je suis sûr que tu verras son côté positif.

      Debola : (Elle soupire profondément et fait signe de sa tête.) Mais…

      Collins : (D’un ton persuasif) Je t’en prie, ma chère, je t’assure que tu ne le regretteras pas. (Il lui donne un baiser profond sur ses lèvres et la tient à la ceinture.)

      (La lumière s’éteigne graduellement.)

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