Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres. Amy Blankenship
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Читать онлайн книгу Une Lueur Au Cœur Des Ténèbres - Amy Blankenship страница 19
Le cristal ne refaisait surface qu'une fois tous les mille ans si l'on devait en croire les rouleaux anciens qu'il avait pris au mage Shinbe avant de lui prendre la vie. Un cruel sourire effleura ses lèvres au souvenir de ce meurtre en particulier... délicieux en effet.
s'il comptait les années depuis cet évènement, la vierge élue qui détenait à présent le cristal près de son Cœur devrait avoir vingt et un ans, peut-être moins. Hyakuhei l'avait perçue dans les parages de l'université et à présent, ici, parmi la foule d'étudiants présents dans le club.
Le fait que cette ville ait été construite sur le même sol où le cristal avait disparu ne faisait que confirmer qu'il se trouverait au même endroit pour sa renaissance.
s'il ne pouvait pas trouver celle qui détenait le Cristal du Cœur du Gardien, alors il lui faudrait recruter celui qui était accepté parmi eux et qui pourrait l'aider dans sa recherche. Un non-humain, une créature de la nuit, plus que toute autre, pouvait détecter le pouvoir qu'il recherchait et voulait acquérir.
Un sourire plein de malice apparut sur ses lèvres parfaites en anticipation de la fièvre de la chasse. Ayant appelé ses enfants favoris à le joindre, cette fois il obtiendrait ce qu'il désirait. Il était demeuré dans l'obscurité pendant bien trop longtemps et même la plus plaisante des choses avait commencé à l'ennuyer.
Hyakuhei voulait quelque chose de neuf et un défi était exactement ce qu'il fallait pour le sortir du sommeil de toute une vie. Il pouvait vaguement percevoir une perturbation dans l'air et eut un sourire informé. Il n'y avait pas d'urgence... car le temps ne comptait pas... pour un vampire.
*****
Tasuki regarda avec étonnement Kyoko descendre ce qu'il restait de son Long Island ice tea. Son regard désormais d'un brun medium se posa sur son propre verre qui était encore plein, il avait l'air inquiet.
— Ah, Kyoko, si tu as soif je pourrait aller te chercher du vrai thé au bar, ça te dit ?
Il fit un grand sourire en la regardant rougir lorsqu'elle prit conscience de ce qu'elle avait fait.
Suki leva un sourcil en prenant note du verre vide de Kyoko et eut un léger mouvement de recul, consciente que Kyoko se ferait une joie de la tuer le lendemain quand elle aurait la gueule de bois. Mentalement honteuse, elle réussit à se convaincre que cette nuit était une nuit de fête, et que Kyoko lui pardonnerait... un jour.
Regardant Tasuki avec sa meilleure expression pitoyable en lieu et place d'un :
— Au secours, aide-moi, je suis dans la merde !
Suki renchérit.
— Je crois que c'est une bonne idée.
Elle lui fit un clin d’œil d'encouragement malicieux.
Elle avait toujours bien aimé Tasuki et elle se surprenait souvent à souhaiter que Kyoko sorte plus souvent avec lui plutôt qu'avec Toya qu'elle aimait bien mais qui ne traitait pas toujours Kyoko aussi bien qu'il devrait. Elle était heureuse que Kyoko ne se laisse pas faire et soit capable de rendre à Toya coup pour coup.
Puis il y avait Kotaro, qui aurait emporté Kyoko pour l'épouser si l'opportunité s'était présentée. Il était gentil et la traitait comme une déesse, mais Suki n'était pas à l'aise à l'idée de perdre sa meilleure amie.
Le regard de Suki s'illumina à l'idée de tenter de rapprocher Tasuki et Kyoko, particulièrement après la façon dont ils avaient dansé ensemble à l'instant. Elle n'était pas assez bête pour se faire surprendre en train de s'en mêler, parce que Kyoko pouvait être super effrayante lorsqu'elle était méga furieuse. Il fallait qu'une fille en ait pour sortir avec les deux têtes brûlées avec lesquelles elle sortait. Le sourire de Suki s'adoucit à la pensée de son propre petit-ami, même si c'était un titre qu'elle ne lui donnerait jamais officiellement.
Shinbe était aussi fou que les deux gars qui sortaient avec Kyoko, sinon plus.
Revenant à ses pensées présentes, Suki se leva avec un sourire joueur.
— Je vais aller dire un mot au D.J. pour le convaincre de jouer ma chanson préférée, je reviens tout de suite !
Sur ces mots, elle laissa les deux autres seuls. Elle espérait secrètement que le temps passé ensemble sans elle allait déclencher une flamme entre ces deux là. Kyoko retourna la tête vers Tasuki, se sentant étourdie et sourit d'un air coupable.
— J'adorerai un peu de thé... ou peut-être du café serait encore mieux. Même si parfois le rush de la caféine est presque aussi néfaste.
Elle sourit à ses propres paroles,
— Si ça ne te dérange pas d'aller m'en chercher pendant que je vais faire un tour aux toilettes.
Elle saisit la main tendue de Tasuki et le laissa l'aider à se lever.
Kyoko cligna des yeux rapidement alors que les choses commençaient à lui paraître un peu flou, et puis elle se mit à glousser.
— Je reviens tout de suite !
Elle balaya les murs à la recherche d'un panneau indiquant la direction des toilettes des femmes. S'apercevant qu'elles se trouvaient près de la porte d'entrée, elle partit en espérant ne pas paraître aussi chancelante qu'elle se sentait. Peut-être que si elle se passait de l'eau froide sur le visage et qu'elle ne buvait plus d'alcool de la nuit, alors tout irait bien.
Le corps de Kyou se tendit alors qu'il regardait la fille se diriger tout droit vers le dernier endroit où il voulait la voir aller, vers l'entrée et ... en direction de l'ennemi. Son regard doré torturé se teinta de rose et avec un grondement de fureur, il disparut comme s'il ne s'était jamais trouvé là.
L'esprit brumeux de Kyoko se demanda pourquoi on avait placé les toilettes jusqu'à l'entrée de la boîte, près de la porte alors qu'elle regardait une horde de gens qui continuait de pénétrer dans le club. Certains nouveaux arrivants semblaient déjà bien partis en terme d'ébriété, et le bruit provenant de la salle s'amplifia.
Yohji, un des gars de la fac, arriva en titubant, sans regarder ou il allait.
Son frère l'avait déjà convaincu de faire le tour des bars de la rue un peu plus tôt et ils venaient seulement de quitter le dernier pour venir tenter leur chance dans ce club. Alors qu'il se retourner pour appeler son jeune frère, Hitomi, il entra en collision avec un corps chaud et mou.
Entendant un cri poussé par une voix de femme,n Yohji tendit instantanément les bras et la rattrapa. Alors que son regard se posait sur le visage de celle qu'il tenait contre lui, un sourire carnassier s'étala sur son visage.
— Kyoko ?
Une fois que la pièce fut décidée à ne plus tournoyer et à être dans le bon sens, Kyoko leva les yeux vers le gars qui lui était rentré dedans, pour finir par jouer le héros en la rattrapant au vol.
— Yohji... Salut...
Kyoko