Notre Dame de Paris. Victor Hugo
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![Notre Dame de Paris - Victor Hugo Notre Dame de Paris - Victor Hugo](/cover_pre160941.jpg)
De la tour où nous nous sommes placés, l’hôtel Saint-Pol, presque à demi caché par les quatre grands logis dont nous venons de parler, était encore fort considérable et fort merveilleux à voir. On y distinguait très bien, quoique habilement soudés au bâtiment principal par de longues galeries à vitraux et à colonnettes, les trois hôtels que Charles V avait amalgamés à son palais, l’hôtel du Petit-Muce, avec la balustrade en dentelle qui ourlait gracieusement son toit; l’hôtel de l’abbé de Saint-Maur, ayant le relief d’un château fort, une grosse tour, des mâchicoulis, des meurtrières, des moineaux de fer, et sur la large porte saxonne l’écusson de l’abbé entre les deux entailles du pont-levis; l’hôtel du comte d’Étampes dont le donjon ruiné à son sommet s’arrondissait aux yeux, ébréché comme une crête de coq; çà et là, trois ou quatre vieux chênes faisant touffe ensemble comme d’énormes choux-fleurs, des ébats de cygnes dans les claires eaux des viviers, toutes plissées d’ombre et de lumière; force cours dont on voyait des bouts pittoresques; l’hôtel des Lions avec ses ogives basses sur de courts piliers saxons, ses herses de fer et son rugissement perpétuel; tout à travers cet ensemble la flèche écaillée de l’Ave Maria; à gauche, le logis du prévôt de Paris flanqué de quatre tourelles finement évidées; au milieu, au fond, l’hôtel Saint-Pol proprement dit avec ses façades multipliées, ses enrichissements successifs depuis Charles V, les excroissances hybrides dont la fantaisie des architectes l’avait chargé depuis deux siècles, avec toutes les absides de ses chapelles, tous les pignons de ses galeries, mille girouettes aux quatre vents, et ses deux hautes tours contiguës dont le toit conique, entouré de créneaux à sa base, avait l’air de ces chapeaux pointus dont le bord est relevé.
En continuant de monter les étages de cet amphithéâtre de palais développé au loin sur le sol, après avoir franchi un ravin profond creusé dans les toits de la Ville, lequel marquait le passage de la rue Saint-Antoine, l’œil, et nous nous bornons toujours aux principaux monuments, arrivait au logis d’Angoulême, vaste construction de plusieurs époques où il y avait des parties toutes neuves et très blanches, qui ne se fondaient guère mieux dans l’ensemble qu’une pièce rouge à un pourpoint bleu. Cependant le toit singulièrement aigu et élevé du palais moderne, hérissé de gouttières ciselées, couvert de lames de plomb où se roulaient en mille arabesques fantasques d’étincelantes incrustations de cuivre doré, ce toit si curieusement damasquiné s’élançait avec grâce du milieu des brunes ruines de l’ancien édifice, dont les vieilles grosses tours, bombées par l’âge comme des futailles s’affaissant sur elles-mêmes de vétusté et se déchirant du haut en bas, ressemblaient à de gros ventres déboutonnés. Derrière, s’élevait la forêt d’aiguilles du palais des Tournelles. Pas de coup d’œil au monde, ni à Chambord, ni à l’Alhambra, plus magique, plus aérien, plus prestigieux que cette futaie de flèches, de clochetons, de cheminées, de girouettes, de spirales, de vis, de lanternes trouées par le jour qui semblaient frappées à l’emporte-pièce, de pavillons, de tourelles en fuseaux, ou, comme on disait alors, de tournelles, toutes diverses de formes, de hauteur et d’attitude. On eût dit un gigantesque échiquier de pierre.
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