Un Cri D’ Honneur. Morgan Rice
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Читать онлайн книгу Un Cri D’ Honneur - Morgan Rice страница 17
Quand il l'atteint, il le taillada mais ne rencontra que de l'air et trébucha dans la pièce.
Gareth se retourna mais l'apparition avait disparu. Il était seul dans la chambre. Il avait été seul tout ce temps-là. Perdait-il la tête ?
Gareth courut à l'autre bout de la chambre, fouilla dans son armoire à vêtements et en sortit sa pipe à opium en tremblant des mains; il l'alluma rapidement et inhala profondément à plusieurs reprises. Il sentit la drogue lui inonder le système nerveux, se sentit momentanément perdu sous l'effet de la drogue. Il fumait de plus en plus d'opium, ces derniers jours. Cela semblait être la seule chose qui l'aide à chasser l'image de son père. Habiter au château tourmentait Gareth et il commençait à se demander si le fantôme de son père était piégé dans ces murs et s'il fallait qu'il déménage sa cour quelque part ailleurs. Il ferait raser ce bâtiment, de toute façon, ce lieu qui conservait tous les souvenirs d'une enfance qu'il avait détestée.
Gareth se retourna vers la fenêtre, couvert d'une sueur froide, et s'essuya le front du revers de la main. Il regarda dehors. L'armée approchait et Thor était visible même d'ici alors que ces imbéciles de masses se ruaient vers lui comme vers un héros. Cela rendait Gareth livide, le faisait brûler de jalousie. Tous les plans qu'il avait mis en action avaient échoué: Kendrick était libre, Thor était en vie et même Godfrey avait d'une façon ou d'une autre réussi à échapper à une dose de poison qui aurait suffi à tuer un cheval.
Cependant, ses autres plans avaient fonctionné: au moins, Firth était mort et il ne restait aucun témoin pour prouver qu'il avait tué son père. Gareth inspira profondément, soulagé, et comprit que la situation n'était pas aussi grave qu'elle en avait l'air. Après tout, le convoi de Nevaruns venait encore emporter Gwendolyn, l'entraîner vers quelque horrible coin de l'Anneau et la marier de force. Il sourit en y pensant et commença à se sentir mieux. Oui, au moins, il serait bientôt débarrassé d'elle.
Gareth avait le temps. Il trouverait d'autres moyens de s'occuper de Kendrick, de Thor et de Godfrey. Il avait des quantités d'idées pour se débarrasser d'eux, et il avait tout le temps et tout le pouvoir du monde pour faire en sorte que ça arrive. Oui, ils avaient gagné cette bataille mais ils ne gagneraient pas la guerre.
Gareth entendit un autre gémissement, se retourna et ne vit rien dans sa chambre. Il fallait qu'il sorte d'ici. Il n'en pouvait plus.
Il se retourna et sortit furieusement de la pièce. La porte s'ouvrit avant qu'il l'atteigne, car ses serviteurs faisaient attention à anticiper tous ses mouvements.
Gareth se mit rapidement le manteau et la couronne de son père, puis prit son sceptre et parcourut le hall. Il tourna dans les couloirs jusqu'à atteindre sa salle à manger personnelle, une pièce en pierre décorée avec un haut plafond cintré et des vitraux, éclairée par la lumière de début de matinée. Deux serviteurs se tenaient à la porte ouverte et attendaient. Un autre se tenait et attendait derrière le bout de la table. C'était une longue table de banquet de quinze mètres de long avec des dizaines de chaises alignées de chaque côté; le serviteur tira la chaise pour Gareth quand il approcha, un ancienne chaise en chêne sur laquelle son père s'était assis une quantité innombrable de fois.
Gareth s'assit et se rendit compte à quel point il détestait cette pièce. Il se souvenait qu'il avait été forcé d'y être quand il était enfant, que toute sa famille était à table et qu'il subissait les reproches de son père et de sa mère. Maintenant, la pièce dégageait une profonde solitude. Il n'y avait que lui, ni ses frères ni ses sœurs, ni ses parents ni ses amis. Pas même ses conseillers. Au cours des jours précédents, il avait réussi à s'aliéner tout le monde et, maintenant, il dînait seul. De toute façon, il préférait que ce soit comme ça. Trop de fois, il avait vu le fantôme de son père dans cette pièce et cela l'avait embarrassé de pousser un cri devant les autres.
Gareth baissa le bras, goûta sa soupe matinale puis, soudain, claqua sa cuillère d'argent sur l'assiette.
“La soupe n'est pas assez chaude !” hurla-t-il.
Elle était chaude, mais pas brûlante comme il l'aimait, et Gareth refusait d'accepter une erreur de plus dans son entourage. Un serviteur accourut.
“Je suis désolé, mon seigneur”, dit le serviteur en baissant la tête et en se précipitant pour l'emporter. Cependant, Gareth prit l'assiette et lança le liquide chaud au visage du serviteur.
Le serviteur se couvrit les yeux et cria, ébouillanté par le liquide. Ensuite, Gareth prit l'assiette, la souleva haut au-dessus de sa tête et la brisa sur la tête du serviteur.
Le serviteur cria en saisissant son cuir chevelu sanglant.
“Emmenez-le !” cria Gareth aux autres serviteurs.
Ils se regardèrent les uns les autres avec prudence puis obéirent à contrecœur.
“Emmenez-le au cachot !” dit Gareth.
Quand Gareth se rassit en tremblant, la pièce ne contenait plus qu'un serviteur, qui marcha humblement vers Gareth.
“Mon seigneur”, dit-il, nerveux.
Gareth le regarda, bouillonnant de rage. Quand il regarda, Gareth vit son père qui, assis tout droit à la table à quelques chaises de distance, le regardait et lui adressait un sourire mauvais. Gareth essaya de détourner le regard.
“Le Seigneur que vous avez convoqué est venu vous voir”, dit le serviteur. “Le Seigneur Kultin, de la province d'Essen. Il attend dehors.”
Gareth cligna des yeux plusieurs fois, puis il commença à comprendre ce que son serviteur disait. Le Seigneur Kultin. Oui, maintenant, il se souvenait.
“Faites-le entrer tout de suite”, ordonna Gareth.
Le serviteur s'inclina et sortit de la pièce en courant. Quand il ouvrit la porte, un guerrier énorme et féroce, aux longs cheveux noirs, aux yeux noirs froids et à la longue barbe noire entra fièrement. Il portait une armure complète et un manteau, ainsi que deux longues épées, une de chaque côté de sa ceinture, et il gardait les mains sur les deux, comme s'il était prêt à de défendre, ou à attaquer, à n'importe quel moment. Il avait l'air d'être lui-même enragé, mais Gareth savait qu'il ne l'était pas. Le Seigneur Kultin avait toujours eu cette apparence depuis l'époque de son père.
Kultin avança fièrement jusqu'à Gareth, se tint au-dessus de lui et Gareth lui montra un siège vacant.
“Asseyez-vous”, dit Gareth.
“Je resterai debout”, répondit sèchement Kultin.
Kultin regardait Gareth d'un air renfrogné. Gareth entendait la force dans sa voix et savait que ce Seigneur n'était pas comme les autres. Il était féroce, assoiffé de sang, prêt à tuer n'importe qui et à détruire n'importe quoi à la moindre remarque. C'était exactement le type d'homme dont Gareth voulait s'entourer.
Gareth sourit, content pour la première fois de la journée.
“Vous savez pourquoi je vous ai convoqué ?” demanda Gareth.
“Ça se devine”, répondit Kultin, laconique.
“J'ai décidé de vous élever”, dit Gareth. “Vous serez élevés même au-dessus des Hommes du Roi, même au-dessus de l'Argent. Désormais, vous serez ma garde personnelle. L’Élite du Roi. Vous et vos cinq cent guerriers, vous aurez