Aristophane; Traduction nouvelle, tome second. Аристофан
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Torotix, torotix.
Mais, mon bon, on s'avance, c'est quelque oiseau qui arrive.
Oui, de par Zeus! un oiseau. Quel est-il? N'est-ce pas un paon?
La Huppe nous le dira. Quel est cet oiseau?
Ce n'est pas un de ces oiseaux ordinaires comme vous en voyez tous les jours, mais un oiseau de marais.
Oh! oh! il est beau, et d'un rouge phoenikien.
Sans doute; aussi l'appelle-t-on Phoenikoptère.
Ohé! dis donc, toi!
Qu'as-tu à crier?
Un autre oiseau que voici.
Par Zeus! c'en est effectivement un autre; il doit être étranger. Quel peut être ce singulier prophète, cet oiseau de montagnes?
Son nom est le Mède.
Le Mède! Oh! souverain Hèraklès! Comment, s'il est Mède, a-t-il pu, sans chameau, voler ici?
En voici un autre qui a pris une aigrette.
Quel prodige est-ce là? Tu n'es donc pas la seule huppe, et il y en a une autre.
Mais celle-ci est née de Philoklès, par la huppe; et moi, je suis le grand-père de cette dernière: c'est comme si tu disais: «Hipponikos issu de Kallias, et Kallias d'Hipponikos.»
Kallias est donc un oiseau? Comme il mue!
C'est qu'étant généreux, il est plumé par les sykophantes, et les femelles lui arrachent aussi des plumes.
O Poséidôn! voici un autre oiseau de couleurs nuancées: comment l'appelle-t-on?
Lui? Le katophagas!
Il y a donc d'autres katophagas que Kléonymos?
Comment alors se fait-il, si ce n'est pas Kléonymos, qu'il ait perdu son aigrette?
Mais cependant que signifie cette affluence d'oiseaux à aigrettes? Viennent-ils pour le diaulos?
Ils font comme les Kariens, mon bon, qui habitent les aigrettes de la terre, pour cause de sûreté.
O Poséidôn, ne vois-tu pas quelle terrible agglomération d'oiseaux?
Souverain Apollôn, quelle nuée! Iou! Iou! Leurs ailes étendues ne laissent plus voir l'entrée.
Voici la perdrix, et cet autre, de par Zeus! c'est le francolin; puis le pénélops, et celui-ci l'alcyon.
Et quel est celui qui vient derrière?
Celui-ci? Le kèrylos.
Ce kèrylos est donc un oiseau?
Est-ce qu'il n'y a pas Sporgilos? Voici la chouette.
Que dis-tu? Qui a donc amené une chouette à Athènes?
A la suite pie, tourterelle, alouette, éléas, hypothymis, colombe, nertos, épervier, ramier, coucou, rouget, kéblépyris, porphyris, kerkhné, plongeon, pie-grièche, orfraie, pivert.
Iou! Iou! Que d'oiseaux!
Iou! Iou! Que de merles! Comme ils gazouillent, comme ils arrivent à grands cris!
Est-ce qu'ils nous menacent? Oh! là, là! Ils ouvrent le bec, ils nous regardent, toi et moi.
Cela me paraît être ainsi.
Popopopopopop! Où est celui qui m'a appelé? Dans quel endroit se tient-il?
Je suis ici depuis longtemps, et je ne lâche pas mes amis.
Tititititititititi! Quelle bonne idée as-tu à me communiquer?
D'un intérêt commun, sûre, juste, agréable, utile. Deux hommes d'un jugement délié sont venus ici me trouver.
Où? Comment? Que dis-tu?
Je dis que, de chez les hommes, deux vieillards sont venus me parler d'une affaire prodigieuse.
Oh! quelle faute! C'est la plus grosse depuis que je suis né! Que dis-tu?
Que mes paroles ne t'effraient pas.
Qu'as-tu fait?
J'ai accueilli deux hommes qui désirent vivement notre alliance.
Et tu as fait cela?
Je l'ai fait, et je m'en réjouis.
Et ils sont maintenant chez nous?
Comme je suis chez vous moi-même?
Ea! Ea! Trahison! Sacrilège! Un ami, nourri avec nous des produits de nos campagnes, a violé nos antiques lois, violé les serments des oiseaux. Il m'a attiré dans un piège, il m'a jeté en proie à une race impie qui, depuis qu'elle existe, m'a déclaré la guerre. Nous aurons, plus tard, une explication avec cet oiseau; mais il faut commencer par le châtiment de ces deux vieillards et les mettre en pièces.
C'en est fait de nous!
C'est pourtant toi seul qui es la cause de tous les maux qui nous arrivent. Pourquoi m'as-tu amené ici?
Afin de t'avoir pour compagnon.
Pour me faire pleurer de grands malheurs.
En vérité, tu radotes absolument. Comment pleureras-tu donc, quand une fois tu auras les deux yeux arrachés?
Io! Io! En avant, attaque, élance-toi sur l'ennemi,