Lumière Nocturne. Amy Blankenship

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Lumière Nocturne - Amy Blankenship Les Liens Du Sang

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virage suivant sans ralentir, Nick comprit qu'il n'allait pas aimer ce qu'il verrait une fois sur place.

      En réponse à une arrière-pensée, Nick saisit son téléphone et appela Devon pour lui faire connaître les derniers événements. Devon avait peut-être quitté la ville de son plein gré, mais il avait fait promettre à Nick de l'appeler plusieurs fois par jour pour le tenir au courant de tout ce qui se passait.

      *****

      Steven guida Jewel à l'intérieur du night-club et l'escorta rapidement jusqu'à l'étage. Lorsqu'ils pénétrèrent dans sa chambre, il ferma la porte sans la verrouiller. Il ne voulait pas qu'elle se sente prise au piège.

      Jewel cligna des yeux et parcourut du regard la pièce dans laquelle on l'avait emmenée. Le lit était immense, avec une couverture d'un vert profond. Deux oreillers décoratifs le couronnaient, en plus d'une peluche... un couguar. Elle ne put s'empêcher de sourire à ce détail et un rire nerveux franchit ses lèvres avant qu'elle ne puisse le retenir.

      L'armoire était noir et laquée, ornée d'un grand miroir avec, posé en son centre, un petit pot rempli de bambous. De l'autre côté de la pièce étaient installés deux poufs, avec suspendu au mur un grand écran plat de télévision, accompagnée d'une console de jeu et d'une flopée de jeux vidéo.

      Jewel ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle était aussi calme mais cette sensation commençait lentement à disparaître et à se voir remplacer par de la terreur. Mais qu'est-ce qu'elle pensait faire ici ?

      Â« Pourquoi m'avez-vous amenée ici ? demanda Jewel, faisant volte-face pour dévisager Steven.

      â€” Parce qu'ici tu seras en sécurité, répondit Steven. Tu ne retourneras pas voir ton fiancé ou ton père.

      Ce qui restait de son calme se volatilisa aussitôt à ces paroles et Jewel secoua vigoureusement la tête.

      â€” Non, il faut que je rentre ! Si je ne le fais pas, Anthony va me tuer.

      â€” Il ne peut pas te tuer s'il ne peut pas te retrouver, raisonna Steven d'un voix si glaciale qu'elle aspira toute la chaleur de la pièce.

      â€” Qu'en est-il du Père Gordon ? demanda Jewel d'une voix qui montait dangereusement dans les aigus. Si ils le retrouvent, ils remonteront la piste jusqu'ici, ajouta-t-elle en commençant à faire les cent pas avant de continuer : Papa va être tellement fou de rage et Anthony... je ne veux même pas penser à ce qu'il fera.

      Steven se remémora l'ecchymose grande comme une main qui marbrait la joue de Jewel un peu plus tôt.

      â€” Pourquoi voudrais-tu protéger ton père alors que de toute évidence, lui ne te protège pas du tout ?! explosa-t-il.

      â€” Mais qui t'a donné le droit de t'en mêler !? hurla Jewel à son tour, qui retrouvait son assurance maintenant que Steven s'emportait contre elle.

      â€” Tu sais quoi ? Très bien, répliqua Steven en ouvrant la porte de la chambre. Voici la sortie, va retrouver ton fiancé et un mariage forcé dont le mérite en revient à ton cher Papa, incapable de mener correctement ses affaires. Aucun père digne de ce nom ne sacrifierait ses enfants pour rembourser une dette dont il est le seul et unique responsable.

      Jewel fixa la porte, avança d'un pas hésitant avant de retourner s'asseoir sur le lit. Elle posa les yeux sur le réveil et comprit qu'il était trop tard pour faire machine arrière de quelque manière que ce soit. Il était deux heures du matin… c'était l'heure à laquelle les gardes de son père changeaient de forme et sa dernière chance de rentrer chez elle sans se faire prendre.

      â€” Qu'est-ce que je vais faire, maintenant ? demanda Jewel en levant des yeux pleins de larmes Où irais-je ?

      Steven ferma la porte et s'agenouilla devant elle.

      â€” Et si tu commençais par tout me raconter ?

      â€” Quoi, par exemple? interrogea Jewel.

      Steven lui fit un petit sourire.

      â€” Ton nom de famille serait un bon début.

      Jewel poussa un soupir.

      â€” Je m'appelle Jewel Scott et mon père dirige un lieu de vacances pour le compte de mon… fiancé. Dieu que ce mot me laisse un goût amer dans la bouche.

      Steven sentit un grand poids s'envoler de ses épaules en réalisant à nouveau à quel point elle haïssait l'idée d'être mariée de force à ce type... non qu'il laisse un tel événement se produire, à présent.

      â€” D'accord, calme-toi et reviens en arrière dans ton histoire. Essaie de commencer par le début, suggéra-t-il.

      Prenant une grande inspiration, Jewel se mit à parler calmement, se contentant de laisser un flot de paroles s'échapper de ses lèvres.

      â€” J'étais en pensionnat lorsque Papa a commencé à avoir des ennuis à son lieu de travail. Un agent du gouvernement sous couverture s'y est présenté comme client, et tentait en réalité de démasquer les activités de la mafia qui s'y déroulaient. Quand Papa a découvert l'identité de cet homme... il a donné l'ordre de le tuer.

      Steven hocha la tête.

      â€” Que s'est-il passé ?

      â€” Papa a attendu trop longtemps pour le tuer... l'agent infiltré a délivré toutes ses informations à ses supérieurs. Puisque cet agent ne s'était pas enregistré ou je-ne-sais-quoi, le FBI a envoyé plus d'agents et Papa a été arrêté. Anthony Valachi l'a fait sortir de prison d'une façon propre à lui, probablement en corrompant l'un des hauts fonctionnaires, et ainsi toutes les charges contre mon père ont été abandonnées. Maintenant, Papa a une dette envers son patron. Ne trouvant pas d'autre moyen de la régler, une fois revenue de l'école, Papa m'a annoncé que j'étais fiancée à Anthony et qu'il en était heureux.

      Jewel prit une nouvelle inspiration et posa une main sur ses yeux.

      â€” Je ne veux pas encore me marier … je voulais m'occuper de mon avenir, aller à l'université et trouver un métier, peut-être même voyager un peu. Cet homme-là a deux fois mon âge. Maintenant, je suis la prisonnière et l'esclave de cet enfoiré et c'est l'erreur de mon père.

      Steven acquiesça et combattit le besoin de se redresser et de faire les cent pas dans la chambre. Finissant par capituler, il se mit à aller et venir dans la pièce.

      â€” Je peux arranger ça, dit-il avec fermeté tout en continuant de parcourir la pièce de long en large. Son esprit réfléchissait très vite.

      â€” Ouais, super, rétorqua Jewel en fronçant les sourcils, avec toi, et quelle armée ? »

      Elle se remémora tout à coup l'ange aperçu à l'église et

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