Les Coeurs Dammnés. Amy Blankenship
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Читать онлайн книгу Les Coeurs Dammnés - Amy Blankenship страница 13
De la chaleur... elle se sentit si chaude. Des bras forts, elle pouvait sentir les muscles durcis de son torse et ne put s'empêcher de s'appuyer contre cette force. Elle ne s'était jamais sentie autant en sécurité de sa vie qu'à cet instant précis et elle voulait rester.
"Tu te sens bien ? " demanda Toya alors qu'elle s'effondrait contre lui. C'était bien tout ce qu'il pouvait faire pour s'empêcher d'enfouir son visage dans ses cheveux et de poser un baiser sur la peau douce sur la courbe de son cou. Tout en lui voulait la garder. "A moi," murmura Toya intérieurement lorsqu'il sentit leurs deux cÅurs battre au même rythme.
Kyoko commença à fermer les yeux mais une personne lui attrapa le poignet et la sortit de la chaleur.
"Kyoko ?" Tasuki ne pouvait dissimuler la panique dans sa voix. "Parle-moi. On aurait dit que tu as failli perdre connaissance à l'instant."
"Je vais bien." Kyoko cligna des yeux et regarda derrière elle. Son héros était en train de se pencher pour reprendre la boîte lorsque leurs regards se croisèrent. Des yeux électriques comme de l'or fondu... exactement comme ceux de Kyou. Il avait une chevelure d'ébène avec la même couleur argent, cette fois sous forme de mèches comme un long balayage. Elle se demanda immédiatement si le gars de la classe de calcul et celui-ci étaient frères.
Il lui avait paru si fort...inamovible, même si il n'était guère plus grand que Tasuki. Mais il y avait quelque chose dans la façon dont il se déplaçait qui lui donnait une grâce élégante comme celle d'un prédateur qui lui rappelait la panthère en chasse. La façon dont il la regardait lui donnait le sentiment d'être une proie.
Voyant cet autre gars le regardant avec insistance par dessus l'épaule de Kyoko, Toya ramassa la boite et passa à côté d'eux. "Je vais porter celle-ci." Alors qu'il les contournait, il ravala sa salive teintée du goût amer de la jalousie en remarquant que l'autre n'avait toujours pas lâché le poignet de Kyoko.
Aussitôt qu'il se trouva hors de leur vue, Toya s'appuya contre les briques à côté de la porte et écouta pour s'assurer qu'elle n'aurait vraiment pas de problèmes. Satisfait de ses conclusions, il ferma les yeux, savourant la sensation qu'il avait éprouvé lorsqu'elle était collée contre lui. Il se décolla du mur avec pour la première fois depuis longtemps le sentiment qu'il avait une raison d'exister.
Les lèvres de Kyoko s'entrouvrirent lorsqu'elle réalisa qu'elle ne l'avait même pas remercié. S'éloignant de Tasuki, elle commença à se saisir d'une autre boîte afin de pouvoir le rattraper mais Tasuki ne lâchait pas son poignet et l'obligea à se retourner.
"Kyoko, arrête. Prend le temps de respirer et dis moi ce qui s'est passé," insista Tasuki lorsqu'il remarqua l'expression de panique dans ses yeux et la façon dont elle tremblait subitement.
Sachant qu'il avait raison, Kyoko se pencha contre la scène et pris une grande inspiration afin de se remettre. "Je suis désolée Tasuki. La boite était trop lourde et peut-être que j'ai bien failli m'évanouir. Je n'ai vraiment pas mangé grand chose ces deux derniers jours à cause du déménagement." Elle ne mentait pas alors c'était peut-être uniquement cela.
Kyoko regarda à nouveau vers la porte. "Je n'ai même pas pu le remercier de m'avoir rattrapée." Cette pensée l'attrista. "Tu le connais ?"
Le regard de Tasuki s'assombrit et il haussa les épaules. "Je suppose que c'est un des cinq frères qui ont commencé aujourd'hui. C'est étrange comme chacun d'entre eux a trouvé une façon de se rapprocher de toi dès le premier jour." Voyant Kyoko froncer les sourcils, il tenta de tourner cela à la plaisanterie. "Je suppose qu'ils ont seulement voulu être près de la plus jolie fille du lycée." Il fit un clin d'Åil et vérifia le poids des boites derrière eux jusqu'à ce qu'il en trouve une quasiment vide. "Voila, tu peux porter celle là ."
Lorsqu'il plaça la boite dans les bras de Kyoko, elle la souleva d'une main. "J'ai quel âge, cinq ans ? " Elle rigola comme ils traversaient la pelouse du lycée vers le vieux bâtiment abimé. Son esprit revint sur ce qu'il avait dit à propos des nouveaux. "Des frères ? Mais alors comment se faisait-il qu'ils soient tous dans la même classe ?"
Tasuki sourit, remerciant secrètement le professeur trop bavard qui avait répondu à ses questions. "Adoptés, et jusque là scolarisés chez eux." Il changea rapidement de sujet, ne souhaitant pas la partager plus qu'il ne l'avait déjà fait pour aujourd'hui. "Viendras-tu vendredi ?"
"Ou ça ? " Kyoko perdit le fil de ses pensées.
"Au bal masqué," Il fit un signe de tête vers la boite qu'elle transportait, "C'est vendredi la nuit d'Halloween."
"Je ne sais pas," Kyoko sourit à la pensée de sa liberté nouvelle lui permettant enfin de faire les mêmes choses qu'une adolescente normale, mais en même temps elle n'avait pas la moindre idée d'où aller pour s'acheter un costume. "Il y a-t-il un endroit qui vendent encore des costumes à cette période tardive ?
"Le centre commercial a une boutique de déguisements qui ouvre uniquement quelques semaines dans l'année. Puisque la fête déguisée est une tradition de ce lycée, ils ont une très large collection." Il voulait lui demander de l'accompagner mais l'idée qu'elle puisse lui répondre non lui donnait des aigreurs d'estomac. Il voyait dans sa tête un des ces nouveaux en train de lui demander de l'accompagner et il piétina cette vision immédiatement dans son esprit jaloux.
"Ce sera sûrement super fun d'y aller tous les deux," Tasuki retenait sa respiration tout en se bottant le cul mentalement.
"Ok," Kyoko sourit avec une authenticité en acceptant sa toute première invitation. "Oh wow !" Ses yeux d'émeraude s'illuminèrent en voyant la transformation de ce qui aurait dû être un gymnase sombre et poussiéreux. Les lycéens l'avait si bien briqué que ça scintillait presque et à présent ils y ajoutaient les ténèbres d'Halloween.
"Ouais," Tasuki sourit, soudainement le mec le plus heureux du monde. "Ce sera encore plus beau vendredi soir."
Toya garda ses distances après avoir l'avoir entendu dire à Tasuki qu'elle irait avec lui au bal masqué mais il n'avait pas besoin d'être proche d'elle pour entendre chaque parole qu'elle prononçait. Ce bal masqué c'était vraiment une mauvaise idée qu'elle y assiste, mais en voyant le bonheur sur son visage... il n'aurait pas essayé de l'arrêter pour tout l'or du monde. On aurait bien dit que les autres gardiens et lui allaient devoir trouver un costume et l'extraire des bras de son cavalier.
Toya serra les poings le long de son corps lorsque Yohji tenta de la faire grimper à une échelle pour lui faire accrocher des décorations. Ce pervers l'énervait, mais avant qu'il n'ait pu intervenir Kyoko avait mis la main sur ses hanches et regardait Yohji comme si il était stupide et ça le fit rire.
Le regard de Kyoko balaya la pièce à la recherche du rire dont elle entendait l'écho mais abandonna lorsque Yohji fut assez con pour lui demander pourquoi elle ne voulait pas suspendre de décorations alors que tous les autres l'avaient fait.
"Je te propose