Ces Liens Qui Nous Unissent. Amy Blankenship
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â Voilà mon ange, l'accueillit Isabel en lui tapotant faiblement le dos. Elle sentait qu'elle reprenait un peu de forces rien qu'en se trouvant à proximité d'Angel. La jeune fille avait le don de la réconforter et de la faire se sentir aimée. Mais cela n'allait pas l'empêcher de jouer les malades, pour tout ce que ça impliquait.
â Je suis heureuse que tu sois revenue me voir une dernière fois, ajouta-t-elle d'une voix altérée par la tristesse.
â Quoi ? fit Angel dans un souffle avant de reculer pour mieux regarder son aïeule. Grand-mère ? De quoi parles-tu ?
L'entendre parler ainsi lui brisait le cÅur et lui mit les larmes aux yeux.
â Oh, ne parlons pas de moi, mon cÅur. Raconte-moi tout ce que j'ai manqué depuis ces deux dernières années, et qui est donc ce soi-disant petit copain dont j'ai entendu parler ? interrogea Isabel en la regardant d'un air tendrement préoccupé. Je ne peux pas croire que ma précieuse petite-fille essaie de grandir dans un endroit si éloigné que je ne peux même pas assister à tous ces changements dans sa vie. »
*****
Tristian sortit de la chambre d'Ashton, refermant la porte derrière lui quand son portable vibra dans sa poche. En voyant qu'il s'agissait de Ray, il répondit immédiatement.
« Salut Ray, qu'est-ce qui se passe ?
â La limousine vient de partir et ta petite amie est en train de gravir la montagne. On dirait bien que c'est le dernier visiteur autorisé. Tu veux toujours que je verrouille la grille ? demanda Ray, qui savait que c'était là les instructions d'Isabel Hart.
â Ouais, grand-mère est inflexible dans sa décision de ne pas accepter les invités indésirables qui débarquent, confirma Tristian. Ferme la grille et reviens t'amuser. Si quelqu'un a besoin de sortir... alors ils n'auront qu'à se faire accompagner pour quitter la montagne.
â Ãa me semble être un bon plan », murmura Ray.
Il éteignit son portable et referma la lourde grille en fer. En actionnant les trois imposants verrous, il leva les yeux vers les hautes pointes de la grille. Apercevant l'antenne relais du coin de l'Åil, il partit dans cette direction. C'était la seule antenne relais sur quatre-vingt kilomètres environ et il avait le pressentiment que ça allait devenir bientôt inutile.
*****
Angel sortit par les portes de la terrasse, habitée par le besoin de rester seule un moment pour digérer le choc de voir sa grand-mère si fragile dans cette chaise roulante. Chaque fois qu'elle avait abordé le sujet de sa santé, Isabel l'avait esquivé par le biais d'autres questions.
Après une seule petite visite, sa grand-mère avait annoncé qu'elle se sentait fatiguée et devait aller s'étendre pour le reste de la journée, mais elle fit la promesse à Angel de la revoir dans la matinée. Cela l'inquiétait que sa grand-mère aille aussi tôt se coucher, et elle s'interrogea sur l'ampleur de son mal. Sa grand-mère avait été si active avant que la jeune fille ne quitte Sanctuary pour la Californie. Elle était même transformée après la mort du grand-père.
Angel serra les lèvres en repensant au vieil homme qu'elle avait toujours vu comme un monstre. Elle n'avait jamais haï personne de toute sa vie, mais quelques heures avant qu'il ne tombe dans l'escalier, il les avait surpris, elle et Hunter, après avoir nagé seuls dans le bassin.
Son grand-père lui avait hurlé dessus, en lui disant qu'elle était trop vieille pour jouer avec la racaille indienne de la réserve. Il avait dit à Hunter de déguerpir de sa montagne, puis avait claqué les portes derrière lui. Voir Hunter partir ainsi lui avait déchiré le cÅur. Quand elle avait essayé de le défendre, son aïeul s'était tourné vers elle pour lui donner une telle gifle qu'elle s'était écroulée sous le choc.
Angel avait pleuré de douleur mais n'avait rien dit d'autre, se disant que son grand-père avait peut-être raison. Il n'avait jamais su qu'elle et Hunter avaient fait des choses qu'ils n'auraient pas dû faire... comme s'embrasser, se caresser et faire leurs premières expériences. S'il l'avait appris, il l'aurait frappée plus encore.
« Tu vois, je vous avais dit que ce n'était pas la statue d'un ange. C'est vraiment Angel, lança quelqu'un en riant derrière elle, ce qui la fit sortir de sa mélancolie dans un sursaut. Faisant volte-face, elle sourit en voyant les jumeaux identiques en tout point d'Oncle Robert, Devin et Damien.
â Oh mon Dieu, vous avez grandi, les garçons ! s'exclama-t-elle avec un grand sourire alors qu'ils la serraient affectueusement dans leurs bras et la faisait tourner sur elle-même chacun leur tour.
Ils avaient le même âge que Tristian, mais l'avaient dépassé en taille depuis ces deux dernières années. D'au moins un mètre quatre-vingt cinq, ils ressemblaient à des videurs. Tous deux portaient des pantalons moulants et des t-shirts noirs avec le logo « Sanctuary » imprimé sur le devant.
Elle posa chaque main sur l'un de leurs avant-bras, notant cette lueur fière dans leurs yeux gris.
â J'imagine que ça explique ce que vous fabriquez tous les deux, dit-elle dans un gloussement. Vous restez à l'écart des bêtises ? Ou vous les provoquez ?
â Qui ça ? Nous ? répliqua Devin avec un rire, en la reposant sur ses pieds, effleurant de la main sa cuisse et sa hanche dans l'action.
â Tu devrais nous connaître mieux que ça, rétorqua Damien en levant les yeux au ciel à l'adresse de son frère, alors qu'il passait son bras autour de la taille d'Angel et l'arrachait des mains de Devin.
C'était un jeu auquel se livraient les jumeaux depuis des années... toujours à essayer de se surpasser l'un l'autre quand une jolie fille était dans les parages.
â Heureusement pour vous qu'elle sait à quoi s'en tenir, les gars, intervint Hunter en fusillant du regard les jumeaux, puis en souriant à Angel quand elle se retourna au son de sa voix.
Angel ouvrit la bouche de surprise en posant les yeux sur Hunter, pour la première fois depuis presque deux ans. Soudain, une foule de souvenirs lui traversa l'esprit, ce qui la fit chanceler sur ses jambes et lui fit battre le cÅur. E-mails et coups de téléphone ne faisaient pas le poids comparé au fait de le voir en personne.
Ses cheveux étaient plus longs que dans son souvenir et descendaient en un fleuve d'un noir d'encre jusqu'à mi-dos. Il ressemblait à l'un de ces éphèbes qui ornaient les couvertures de romance historique, sur laquelle l'indien et la femme blanche s'enlaçaient dans une étreinte torride.
Rougissant face à cette vision mentale, elle se libéra des bras de ses cousins et s'approcha de lui.
â Tu es plus grand, observa-t-elle dans un souffle en levant les yeux sur lui.
Hunter était le seul à la connaître